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23/12/2012

Le temps

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Crédit Photo, AFP

 

 

 

 

Le jour où le temps s’est arrêté

Tout s’est arrêté

Les hommes ont perdu leurs souvenirs

Et n’ont plus eu d’avenir

Quant aux femmes qu’ils aimaient ils les ont oubliées

Sans doute étaient-elles déjà mortes

Ensevelies sous les décombres du monde

12:58 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature

22/12/2012

Nuages...

En ce temps-là, je sculptais des nuages

Je leur donnais des formes étranges et insolites

Des formes que personne n’avait jamais vues

Surtout pas dans des nuages

Certains ressemblaient à des îles lointaines

Perdues au milieu des flots

D’autres avaient l’aspect de vagues écumantes

Venant s’abattre avec fracas sur les rochers du bout du monde

Avec mes doigts, je pétrissais leur substance cotonneuse

La malaxant avec amour jusqu’à leur donner l’apparence de mes rêves

Et des rêves, j’en avais beaucoup à distribuer

La nuit je les guettais durant mon sommeil

Et je capturais les plus beaux

Au petit matin, j’en avais tout un tas

De beaux rêves d’amour, de poésie et de liberté

Pour ne pas les retenir prisonniers dans ma chambre

Où ils auraient dépéri  tels  des  oiseaux en cage

Je les incorporais dans l’âme des nuages

Alors poussés par le vent ils partaient à la conquête du monde

Allant dire à tous qu’il existe quelque part des îles lointaines perdues dans l’océan

Et des vagues écumantes qui se fracassent contre les rochers

A ceux qui me demandaient où se trouvaient ces îles

Et en quelle contrée on pouvait admirer de si belles vagues

Je répondais que ce pays était au fond d’eux-mêmes

Et que pour le découvrir il leur suffisait de regarder les nuages

Les beaux nuages qui traversaient le ciel, remplis de rêves

Littérature

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

18/12/2012

Histoire de moules...

Une lectrice fidèle a employé récemment dans un commentaire le terme « bouchot » que je ne connaissais pas, n’étant pas né au bord de la mer (elle non plus à vrai dire) mais au milieu des bois. Il s’agit des pieux non écorcés (en chêne ou en châtaignier) d’environ 6 mètres de long qu’on enfonce dans le sable et qui servent à l’élevage des moules.

Selon le Robert historique, le mot serait originaire du Poitou. On trouve le  mot « bouchaux » en ancien français, issu du latin médiéval « buccaudum ». Ce dernier serait apparenté à  un autre mot du latin médiéval  (dans la même région toujours), « buccale », lequel désignait l’endroit où l’eau s’échappait à la sortie d’un étang (latin classique « bucca », la bouche, lui-même d’origine celtique et qui avait supplanté le mot latin « os »)

Notre « bouchot » était donc employé dans le Poitou au sens de vanne d’écluse, puis il a désigné plus précisément la sortie d’un parc en clayonnage pour emprisonner le poisson, puis finalement un parc aménagé pour la culture des moules (les pieux étant souvent alignés de manière à former un V). On parla donc de « moules de bouchot » ou tout simplement de « bouchots ». Le terme « bouchot(t)eur » désigne quant à lui assez logiquement un mytiliculteur (terme savant formé à partir du grec mutilos/mytilos, coquillage)

Les peuples étant plus inventifs que les dictionnaires et plus portés vers le merveilleux, ont imaginé une légende. On dit qu’un Irlandais, un certain Patrice Waltonum (tous les Irlandais s’appellent Patrice ou Patrick, c’est bien connu) s’était échoué en 1235 dans la baie de l’Aiguillon (à la limite de la Vendée et de la Charente-Maritime, là où la Sèvre niortaise vient se jeter dans l’Atlantique, autrement dit dans le Pertuis breton, en face de l’île de Ré). Voulant s’établir là, il se mit en devoir d’attraper des oiseaux de mer pour se nourrir. Pour ce faire, il planta des pieux dans le sable, et tendit des filets entre eux.  Cependant, comme ces pieux se trouvaient en partie submergés à marée haute, les moules et les coquillages vinrent s’y fixer et le brave Irlandais dut bien constater qu’il attrapait plus de moules que d’oiseaux de mer. Il aurait ensuite perfectionné sa technique en reliant ses piquets par des claies, sur lesquelles les moules vinrent elles aussi se fixer. Cette structure, dont le nom irlandais était « bout choat » aurait donné par déformation notre « bouchot ». C’est du moins ce que dit la légende et même si rien n’est vrai, cela reste une belle histoire.

Des linguistes voient plutôt l’origine du mot « bouchot » dans le nom patois d’une forme de piège immergé pour capturer l’anguille dans le marais poitevin (avec toujours cette idée que le piège est constitué de pieux et de filets et prend la forme d’un v).  Le mot dériverait de « boucher » (obstruer le « bouchaux », terme qui désignait comme on l’a vu plus haut la sortie d’une retenue d’eau). C’est donc bien la volonté de boucher un orifice qui prédomine (soit ici le goulot étroit du piège dans lequel s’est faufilée l’anguille, soit dans d’autres cas la sortie de l’étang, afin d’empêcher l’eau de s’écouler). Notre mot « bouchon » comme notre verbe « boucher »viennent d’ailleurs de l’ancien français « bousche » (poignée de paille, faisceau de branchage), venant du latin populaire « bosca » (broussailles). Ce « bosca » est un neutre pluriel en latin, mais il existait aussi comme substantif masculin, lequel, au pluriel, donne évidemment « bosci », d’où notre terme de « bois ».

Je me demande jusqu’à quel point il n’y aurait pas eu confusion entre « bucca » (la bouche) cité plus haut et « bosca » (le bouchon de branchage servant à fermer cette bouche).

Certains pensent que la technique du piège à anguille aurait pu être utilisée sur le littoral. On aurait accroché des filets à des pieux alignés de manière à former un entonnoir en V. Les poissons qui cherchaient à gagner le large à marée basse auraient ainsi été conduits dans une nasse qui « bouchait » la sortie. Ces pieux se couvrant naturellement de moules, on aurait alors eu l’idée d’en planter pour l’élevage (en ensemençant les pieux à l’aide de cordes couvertes de larves et en enfermant les moules dans un filet). La forme en V (ou en W s’il y avait deux V) prise par les alignements de pieux est bien attestée autrefois, ce qui semble confirmer que l’origine de notre mytiliculture doit remonter à ces pièges à poissons.

moules, marais poitevin, bouchot, étymologie

Laissons maintenant l’étymologie pour faire un peu d’histoire et de géographie et nous pencher sur l’évolution de la culture des moules. Pendant très longtemps, cette technique d’élevage sur bouchots ne s’est pratiquée que sur la côte atlantique, car il n’y a que là que les larves se fixent naturellement sur les pieux. En plus, elle semblait se limiter à l’embouchure de l’aiguillon.  Rappelons à ce propos que c’est à cet endroit que se trouvait l’ancien golfe du Poitou, (encore attesté dans l’Antiquité). Composé de petites îles, il devint marécageux à cause des dépôts de l’océan et des alluvions des différents cours d’eau, comme la Sèvre Niortaise.  Au VII° siècle, des moines entreprirent des travaux d’assèchement, en construisant des canaux. Au XIII° siècle, après la Guerre de Cent ans, les rois de France encouragèrent le travail des moines. Mais il ne suffisait pas de creuser des canaux, il fallait aussi élever des digues (contre les avancées de la mer et contre les débordements des rivières). Henri IV fit venir des ingénieurs hollandais, passés maîtres dans leur pays dans ce genre de travaux. Ils étaient par ailleurs huguenots, ce qui pour l’ancien protestant qu’était le roi (« Paris vaut bien une messe ») ne gâchait rien. Bref, on parvint tant bien que mal à assécher ce golfe, qui est devenu aujourd’hui le marais Poitevin, appelé aussi la « Venise verte ».

Mais revenons à nos moules. Il faut attendre le XIX° siècle pour que la culture des moules se développe de la Vendée jusqu’à l’île d’Oléron. Dans les années 1950, ce type de culture a été implanté dans la baie du Mont St Michel et dans le Cotentin, ce qui fait qu’aujourd’hui c’est la Normandie qui est devenue la première région productrice de moules de bouchot au monde. Comme les larves ne se fixent pas naturellement aux pieux dans cette région, on tend des cordes de captage sur la côte Atlantique (Noirmoutier, etc.). Les bébés moules viennent s’y déposer et on rapporte les cordes en Normandie afin de les fixer sur nos fameux bouchots.

moules, marais poitevin, bouchot, étymologie  

15/12/2012

Deux maisons d'édition

J’avais parlé autrefois des Classiques Garnier, qui avaient disparu de nos librairies, mais qui semblaient devoir revenir sur le devant de la scène. Je constate aujourd’hui, en effet, que le nombre de titres disponibles ne cesse de croître, ce dont on ne peut que se réjouir.

A côté de l’édition numérique, on ressort les bons vieux livres papiers.  « L'ensemble du fonds des Classiques Garnier, depuis son premier titre publié en 1896, est actuellement en cours de réimpression » peut-on lire sur le site de l’éditeur. Toutes les périodes sont couvertes, depuis le Moyen-âge jusqu’au XXI° siècle. A côté des œuvres des écrivains eux-mêmes, on trouve aussi beaucoup d’études universitaires. Si on télécharge le catalogue,  on obtient un livret de  93 pages, ce qui est absolument époustouflant… 

Citons, au hasard :

Pour le M-A : Antoine de la Salle (les Quinze Joyes de mariage), F. Villon, Tristan et Yseut, Joinville, etc.

Pour le XVI° : Garnier, Pontus du Tyard, Jodelle, etc.

Pour le XVII° : Pascal, Mme de Lafayette, Scarron,

Pour le XVIII° : Voltaire, Crébillon, Montesquieu, Rousseau, Condorcet, etc.

Pour le XIX° : Musset, Nodier, Huysmans, Toussaint Louverture,  Gautier, Nerval.

Pour le XX° : Suarès et Jarry.

Juste une remarque un peu négative, pour terminer : dans ma librairie favorite, qui n’est pourtant pas n’importe laquelle, je n’ai pas vu beaucoup de livres des Classiques Garnier, sauf quelques études universitaires. Pour les auteurs, rien, ou alors je n’ai pas bien regardé, ce qui m’étonnerait. Evidemment, le public achètera plutôt une édition de poche chez Folio ou alors carrément un volume de la Pléiade, ce qui ne laisse rien présager de bon pour cette collection d’éditions scientifiques dont le prix reste quand même élevé .

 

 

Puisque je suis en train de parler d’éditeurs rares, je me permets de rappeler l’existence du fond des éditions Zodiaque (abbaye de la Pierre qui vire, en Bourgogne).Cette maison d’édition avait été crée en 1951 par Angelico Surchamp, un moine bénédictin, médiéviste et spécialiste de l’art roman. Ce n’est donc pas un hasard si les différentes collections étaient en priorité tournées vers l’art roman, en France ou dans le reste de l’Europe. Elles se sont ensuite intéressées à l’art religieux d’autres époques (gothique) et même à l’art d’autres religions.

Les livres sont réalisés conjointement par des moines et des universitaires, comme Raymond Oursel. Beaucoup de photographies sont dues à Jean Dieuzaide. En 2002, malheureusement, les éditions Zodiaque son vendues au groupe PVC (Publications de la Vie catholique) avant d’être intégrées aux éditions Desclée de Brouwer. Quant aux archives du Zodiaque, elles sont déposées à l’IMEC (Institut mémoires de l’édition contemporaine), à l’abbaye d’Ardenne, près de Caen.

Pour ceux qui souhaiteraient compléter leur collection, le site Romanes.com reprend tous les livres encore disponibles sur le marché de l’occasion. Enfin, il est possible de s’adresser directement à l’abbaye de la Pierre qui vire, qui dispose toujours d’un certain nombre d’ouvrages.

   editions zodiaque,classiques garnier

Abbaye de la Pierre qui Vire

Citation

Gare à qui veut être pratique : seuls les spectacles lunaires ont la grande vie, seul le rêve existe, seuls nos désirs comptent. C’est faire confiance à la vie, que de se mesurer avec l’impossible.

 

Panaït Istrati, « Pour avoir aimé la terre »

00:01 Publié dans Divers | Lien permanent | Commentaires (1)

09/12/2012

Disparition

La neige de ce matin a disparu

Elle a fondu sous des cieux chahutés

Qui sentaient bon le vent marin

Elle a emporté avec elle

Les traces de François Villon

Autrefois poète

Aujourd’hui bandit de grand chemin.

Où est-elle partie  cette neige ?

Elle s’en est allée comme l’image de ton visage

Que je ne retrouve plus au fond de ma mémoire.

littérature

 

Credit photo : Isabelle Legault

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature

08/12/2012

Aphorismes (8)

Les guerres humanitaires sont souvent bien inhumaines.

 

On s’est beaucoup battu autrefois pour la liberté de la presse. Celle-ci a disparu le jour où ceux qu’elle critiquait ont acheté tous les journaux.

 

L’habileté d’un bon politicien est de faire croire que notre pays est endetté à cause du peuple, qui a trop bien vécu. Donc, seul le peuple doit rembourser, c’est logique.

 

Je ne comprends pas. Quand les riches empruntent de l’argent, ils s’enrichissent. Quand un pauvre fait pareil, il s’appauvrit.  

 

La démocratie n’existe plus, mais personne ne s’en est encore rendu compte.

 

Selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, je suis libre. Comprenez libre d’acheter tout ce qui enrichit quelques privilégiés.

07/12/2012

Bis repetita

Que dire de l’actualité ? Rien du tout. Ce sont toujours les mêmes malheurs qui se répètent à l’infini.

Une nouvelle fois, Israël a bombardé Gaza, avec l’accord tacite de la planète entière. Le Président français, tout socialiste qu’il est, n’a eu aucun problème pour serrer la main de Netanyahou, qui est pourtant fort à droite. Ensemble, ils se sont recueillis à Toulouse en mémoire des trois enfants juifs assassinés par Mehra. Ils ont raison, on n’assassine pas comme cela des enfants innocents. Mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi ces trois-là ont droit à leur respect, tandis que les enfants palestiniens meurent sous les bombes dans l’indifférence générale. Dans les deux cas il s’agit d’enfants.

Ceci dit, on ne connaît pas tout. Par exemple, prenez Mehra lui-même, puisque nous en parlons. Il y a la version officielle, celle que l’on connaît : un musulman vivant dans sa banlieue française, sans grand avenir devant lui et qui se radicalise au contact de certains islamistes jusqu’à aller tuer des militaires français et des enfants  juifs.  Il était sans doute cela. Mais on ne relève jamais dans la presse que la description de l’assassin des militaires qu’ont donnée certains témoins ne correspond pas à la silhouette de Mehra. Comme on ne nous dit jamais qu’il semblait avoir eu des contacts avec les services secrets français. Soit ceux-ci le surveillaient (mais alors comment et pourquoi l’ont-ils laissé passer à l’acte ?), soit Mehra était un agent double. Qui sait ? En tout cas, il semble avoir effectué un voyage en Israël juste avant de commettre son forfait. On ne voit pas comment un terroriste potentiel, surveillé par la police française, peut entrer sans problème en Israël (qui est quand même un curieux lieu de destination pour un fanatique de l’islam radical) alors que les citoyens français qui veulent s’envoler pour aller défendre les droits des Palestiniens ne sont même pas arrêtés à l’aéroport Ben Gurion mais directement interdits de vol à Orly.

Bref, comme je le disais, notre bonne presse ne lève souvent qu’un côté du voile, mais jamais le voile entier. Ainsi, je trouve bien longues les trente heures durant lesquelles on a dialogué avec Mehra pour finir quand même par l’abattre à bout portant comme un lapin. Enfin, pendant ce temps-là, la tension montait et le danger islamiste devenait évident pour tous. Pour un peu on en aurait accepté toutes les guerres rêvées par l’Otan dans les pays arabes. Quant à Israël, il a le droit de se défendre comme dit Obama, surtout si on assassine ses enfants à Toulouse…

Tiens, puisque j’évoque les pays arabes, parlons de la Syrie. Juste pour dire qu’on nous refait le même coup qu’en Libye. On se sert des djihadistes qu’on avait combattus en Afghanistan pour renverser un régime qui ne nous est pas favorable (et qui, militairement, serait en mesure de faire du tort à Israël). On arme ces gens-là (via l’Arabie et le Qatar), on les soutient et on les déclare même comme les seuls représentants officiels du peuple syrien. Pauvre peuple, en vérité, qui est coincé entre les tirs des sunnites salafistes venus de l’étranger et les bombardements de l’armée syrienne. Il ne peut être plus mal mis. Mais il attend et espère que ces enragés de Dieu ne vont pas prendre le pouvoir, car cela signifierait la fin de l’état laïc, la prédominance d’une tendance religieuse sur les autres et le massacre assuré de pas mal de Chrétiens, d’Arméniens, de Maronites, d’Alaouites et de Chiites.

On ne comprend toujours pas pourquoi l’Amérique pousse ces enragés au pouvoir, aux frontières d’Israël en plus. La seule explication plausible, c’est qu’on se sert d’eux pour renverser le régime et mettre en place les Frères musulmans, lesquels devront ensuite faire le ménage et se débarrasser de tous ces djihadistes turbulents.  Les Frères musulmans, on peut leur faire confiance. Il suffit de voir la situation en Egypte. Ce pays vient de s’endetter de plus de 4 milliards de dollars auprès du FMI (que rêver de plus quand on est banquier) et le président Morsi a été capable, par sa diplomatie, de faire arrêter les tirs de roquettes venant de Gaza, ce qui était inespéré. Que voilà un bel allié de l’Occident ! Obama, qui n’a plus assez d’argent pour occuper tout le Moyen-Orient, peut donc se replier et laisser les Frères musulmans régner en maîtres. Après tout, les Arabes se sentaient envahis et méprisés par l’Occident. Ils auront maintenant le régime qu’ils réclament, tellement proche de leurs valeurs que la charia sera rétablie partout. Ils pourront s’investir dans la religion autant qu’ils veulent (et même se massacrer entre eux en fonction des différents courants de l’Islam. D’ailleurs, on leur vendra bien des armes pour cela), nous tout ce que l’on veut, c’est faire du commerce avec eux et leur acheter leur pétrole à un prix raisonnable.

Evidemment, pour cela, il faut que le régime syrien tombe. Le problème, ce n’est pas Assad, c’est la Russie, qui a compris qu’on était en train de l’encercler par le Sud. Et puis la seule base militaire russe en Méditerranée se trouve justement en Syrie. On comprend dès lors que Poutine, qui voudrait que son pays retrouve le rôle international qu’il avait eu autrefois, ne soit pas d’accord avec Obama sur ce dossier syrien.

Pour le reste, rien de nouveau. La Grèce, le Portugal et l’Espagne demandent à leurs peuples de se serrer la ceinture  pour rembourser l’argent que ces peuples n’ont jamais voulu emprunter (et chaque jour qui passe augmente le montant des intérêts de manière exponentielle, ce qui fait que les efforts de la veille n’ont servi à rien). Les chiffres du chômage montent partout et ArcelorMittal ferme ses entreprises. Quant aux banques, on continue à les renflouer avec nos impôts.

Tout va bien, donc, pour certains, mais pas pour nous.

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04/12/2012

Citation

« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui libère »

 

Henri Lacordaire

21:38 Publié dans Divers | Lien permanent | Commentaires (0)

02/12/2012

Brouillard

Le brouillard a tout effacé et je reste seul avec moi-même.

Les collines ont disparu, ainsi que le village et la forêt.

Il n’y a plus rien.

Rien que le murmure de la rivière, quelque part dans ma mémoire.

Je marche, enveloppé d’un voile de coton blanc.

Je marche sans savoir où je vais. 

Il fait froid, très froid.

Autrefois, la vie était ici : des oiseaux dans les arbres, des bourgeons sur chaque branche, un lièvre à l’arrêt, les oreilles au vent, affolé par un bruit insolite, ou bien encore un renard, trottinant à travers les prés, une proie entre les dents.

Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Plus de bourgeons, plus d’oiseaux. Le grand lièvre est mort et le renard a disparu.

Il a disparu dans la brume, comme les collines, comme le village, comme la forêt.

Aujourd’hui il n’y a plus rien et je marche seul dans la nuit qui tombe,

Sans savoir où je vais et sans même savoir qui je suis.

Littérature

15:12 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature