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27/03/2023

Questionnement

La mer éternelle vient mourir sur les rivages.

Les vagues effacent toutes les empreintes,

tandis que de grands oiseaux blancs

percent de leurs cris le ciel étonnamment pur. 

 

A l’horizon, dérive un bateau,

Sans doute quelque Ulysse

à la recherche d’une improbable Ithaque.

 

Le sable de la plage est infini

comme l’est l’éternel désir.

Le temps est une énigme

et les pendules n’en finissent pas de mentir.

 

Le jour se meurt dans un horizon de sang.

Bientôt, il faudra écarter les fentes de la nuit

à la recherche du grand mystère,

celui que de toute éternité

l’humanité tente en vain de percer.

 

Pourquoi tout cela ?

Pourquoi la mer, pourquoi le sable ?

Pourquoi cet oiseau blanc emporté par le vent ?

Pourquoi la fuite du temps ?

Et pourquoi cette sempiternelle recherche de l’élément féminin,

Ce désir resté inassouvi depuis l’aube des temps ?

La réponse est peut-être de l’autre côté de la nuit.

 

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20/03/2023

Nécessité

Ce qu'il faut de nuit

pour percer les mystères,

ce qu'il faut d'obscur

pour remplir une page blanche,

ce qu’il faut de jour

pour se trouver soi-même,

ce qu’il faut de silence

pour comprendre la mer

ce qu’il faut d’infini

pour entendre le chant du monde

ce qu'il faut de pur

pour consoler tes pleurs,

Ce qu'il faut d'amour

pour guérir ta peur.

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02/03/2023

Retour

C’est la maison de l’enfance,

quittée trop tôt,

oubliée.

 

Elle est là, au bout du chemin pierreux,

bordée des genêts fleuris,

taches jaunes sous le grand ciel noir.

 

La vieille grille s’ouvre lentement,

éternel cri plaintif,

blessure profonde de l’âme.

 

Je caresse les arbres du jardin,

ces amis fidèles d’autrefois,

au pied desquels je venais lire

pour combler ma solitude.

 

La porte résiste un instant

puis me laisse passer,

ayant reconnu l’enfant que je fus.

 

Des ancêtres inconnus m’accueillent

dans une mensongère proximité,

immobiles dans  leurs cadres,

cloués au mur pour l’éternité.

 

Le grand meuble en chêne est toujours là,

Et ça sent bon la cire et la térébenthine

Appliquées dans les temps jadis

Par une mère trop tôt disparue.

 

Comme une eau dormante dans l’ombre,

le miroir m’attendait.

Ma silhouette s’y devine,

Figée dans le temps.

J’ai toujours dix ans,

enfin je crois.

 

Il est bon de répéter les anciens chemins

qui mènent à notre âme.

Il est bon d’écouter le silence

qui peuple les miroirs.

 

Combien de lunes passeront encore

avant de revenir en ces lieux ?

Combien d’hivers, combien d’étés,

avant de comprendre la nostalgie

qui m’habite depuis le premier matin de mon enfance ?

 

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