23/02/2023
Vie éphémère
Nous sommes les feuilles emportées par le vent
et qui tournoient dans les ciels d’automne.
Nous sommes les rivières fougueuses qui descendent des montagnes
et qui courent à leur perte vers l’océan éternel.
Nous sommes les fleurs dans la rosée de l’aube
qui bientôt faneront sous les midis de feu.
Nous sommes les barques au milieu des vagues
quand l’équinoxe se brise sur les falaises de granit.
Nous sommes l’amour et le désir,
incendies ravageurs qui ne laissent que cendres.
Nous sommes les livres de la mémoire du monde
oubliés dans de vieilles bibliothèques.
Nous sommes les loups fiers et sauvages
que traquent tous les chasseurs.
Nous sommes légers et libres, oui,
incroyablement vivants,
beaux et superbes à la fois.
Mais nous sommes aussi poussières éphémères dans l’espace et le temps,
bientôt emportés, effacés, oubliés
pour l’éternité.
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13/02/2023
Eternité
Il y aura toujours une aube nouvelle,
de la rosée dans les prés,
des vergers en fleurs,
et des enfants sur le chemin de l’école.
Il y aura toujours des forêts profondes
des sous-bois obscurs aux odeurs pénétrantes,
une canopée verdoyante,
et des animaux sauvages et libres
courant dans la fraîcheur du vent.
Il y aura toujours une rivière écumante
qui descend des montagnes
en cacades trépidantes
dans la lumière immobile de midi.
Il y aura toujours des soirs au coin du feu,
un repas sur la table,
et une vieille qui raconte des histoires.
Il y aura toujours des nuits torrides
avec des fenêtres ouvertes
et des couples qui s’aiment
sous les caresses du temps
Il y aura toujours une aube qui sera la première aube.
Rien ne passera jamais
sauf notre vie éphémère.
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11/02/2023
Les lecteurs
Ils lisent beaucoup,
ils lisent de tout,
des documentaires, des journaux,
des articles, des comptes-rendus,
mais surtout des livres,
des livres par milliers,
des livres anciens,
de nouveaux livres,
des livres achetés, neufs ou d’occasion,
des livres prêtés,
ils lisent
et ils sont libres.
00:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/02/2023
Sur les Causses
Terrible est le vent
qui dessèche la terre,
le vent sauvage et fou
aux caresses violentes,
qui courbe nos corps fragiles
dans notre course sur les grands Causses.
Terrible est le chemin
qui mène vers l’abime
des gorges profondes et noires.
Et là, tout en bas, au fond du gouffre,
là où coule la rivière
et ses flots sauvages et purs,
résonne l’écho des âmes disparues.
Dans le ciel infini,
Inlassablement tournoie, patient et obstiné,
un oiseau cherchant sa proie.
Des buissons incandescents
irradient au soleil couchant,
dans la chaleur terrible
de la pierre nue
chauffée à blanc.
Cela sent la menthe, le thym, le romarin,
et des milliers d’insectes crépitent
en un long chant d’amour.
La vie est là, incroyablement belle,
Belle à en mourir.
Au pied des lauriers noirs.
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03/02/2023
Cinéraires maritimes
Il faut marcher loin,
traverser des landes
aux bruyères et cinéraires éparses,
longer le cimetière marin
où rêvent les morts,
escalader des dunes,
puis, tout au bout de la plage de sable d’or,
découvrir enfin la mer
et la nudité de ses vagues.
Alors, la lumière effleurera nos visages,
caressera le rivage,
et sur nos lèvres unies pour un instant
un sel amer se déposera.
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