02/12/2012
Brouillard
Le brouillard a tout effacé et je reste seul avec moi-même.
Les collines ont disparu, ainsi que le village et la forêt.
Il n’y a plus rien.
Rien que le murmure de la rivière, quelque part dans ma mémoire.
Je marche, enveloppé d’un voile de coton blanc.
Je marche sans savoir où je vais.
Il fait froid, très froid.
Autrefois, la vie était ici : des oiseaux dans les arbres, des bourgeons sur chaque branche, un lièvre à l’arrêt, les oreilles au vent, affolé par un bruit insolite, ou bien encore un renard, trottinant à travers les prés, une proie entre les dents.
Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Plus de bourgeons, plus d’oiseaux. Le grand lièvre est mort et le renard a disparu.
Il a disparu dans la brume, comme les collines, comme le village, comme la forêt.
Aujourd’hui il n’y a plus rien et je marche seul dans la nuit qui tombe,
Sans savoir où je vais et sans même savoir qui je suis.
15:12 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature
Commentaires
Il suffit parfois de presque rien, d'une pensée un tout petit peu différente, insolite, juste de quoi ne pas ployer sous le non-sens, sous le chagrin, ne pas mourir de faim du cœur et de l'esprit... Il suffit parfois d'un pas de deux, d'un tout petit pas sur le côté...
Écrit par : Michèle | 02/12/2012
@ Michèle : il suffit d'un petit coup de vent pour chasser le brouillard, un vent bienfaisant qui nous fait dévier de notre route quotidienne et nous force à découvrir de nouveaux chemins, jusque là insoupçonnés.
Écrit par : Feuilly | 03/12/2012
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