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16/05/2014

Odessa, 02 mai 2014

Que s'est-il vraiment passé à Odessa le 02 mai 2014 ? Difficile à dire. Voici en tout cas une version bien éloignée de ce qui s'est dit dans la presse classique. Et comme cette presse classique ment sans arrêt (voir la couverture des événements en Syrie), il se pourrait donc bien que la vérité se trouvât ici :

 

 http://www.voltairenet.org/article183825.html

 

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25/04/2014

Ukraine (6)

Je vous invite à lire l’article ci-dessous, particulièrement intéressant puisqu’il nous retrace l’histoire de l’Ukraine et de la Crimée, tout en pointant du doigt l’incompréhension (et donc l’incompétence) américaine dans ce dossier. Au lieu de critiquer les Russes, les Européens feraient mieux de comprendre que ces derniers ne sont tout simplement pas disposés à suivre la même voie qu’eux, à savoir se transformer en valets et vassaux des Etats-Unis, mais qu’ils veulent au contraire défendre seuls leurs intérêts.

J’ai oublié de dire que cet article est rédigé par Sergeï Khrouchtchev, le propre fils de Nikita Khrouchtchev, l’ancien Premier ministre russe.

http://www.voltairenet.org/article183411.html

 

UkraineCrimée

 

 

09/04/2014

Ukraine (5)

 Les USA cherchent à affaiblir la Russie en la privant de ses anciennes zones historiques, ce qui est jouer avec le feu aux portes de l’Europe. En effet, se trouvant maintenant le dos au mur, la Russie ne peut plus reculer et est bien obligée de se défendre. Le fait de voir l’Otan à ses frontières (Pologne, pays baltes, Hongrie, Tchéquie, etc.) ne la réjouissait déjà pas beaucoup, mais si demain les troupes US débarquent en Ukraine ( la « petite Russie ») c’est encore une autre affaire !

Comme l’ex-Yougoslavie, l’Ukraine est une zone tampon entre deux civilisations. Privilégier une de ces deux civilisations au détriment de l’autre, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Les populations rejetées (russophones) se défendront en demandant l’autonomie, le fédéralisme ou le rattachement à la Russie. L’autre partie de l’Ukraine, se sentant soutenue par l’Occident, voudra réduire à néant ces visées séparatistes au nom de l’unité nationale. Quand on sait que c’est justement l’extrême-droite nationaliste que les Etats-Unis viennent de mettre au pouvoir, on a de fortes raisons de s’inquiéter. En effet ces gens, au nom de l’unité de l’Ukraine et du patriotisme, considéreront tout citoyen russophone comme un « terroriste » en puissance. On est donc parti pour avoir d’un côté des mouvements de protestation (ils viennent de commencer dans l’Est) et de l’autre des mouvements de répression musclée, qui ne feront à leur tour qu’attiser la haine et qui déboucheront sur de nouvelles contestations.

Si on commence à massacrer des citoyens ukrainiens russophones, Poutine ne pourra décemment pas rester indifférent. C’est peut-être d’ailleurs ce que cherchent les USA, ce qui leur permettrait de venir « protéger » l’Ukraine et donc d’y imposer l’Otan.  Le « gouvernement » de Kiev (mis en place précisément grâce à l’aide des USA) soutient évidemment la version inverse : ce serait Poutine qui exciterait les populations russophones  et qui espérerait des représailles pour pouvoir intervenir. Qui croire ?   

Ce qui est sûr, c’est que les Etats-Unis ont bel et bien oeuvré  à la déstabilisation de l’ancien régime et que pour ce faire ils se sont appuyés sur la partie occidentale du pays. Ils devaient donc s’attendre à une contestation massive de la part de la partie orientale, comme ils devaient s’attendre à une certaine attitude antirusse de la part de ceux qu’ils ont mis au pouvoir (car ceux-ci se sentent soutenus). Autrement dit, tous les éléments sont en place pour que survienne un génocide ou une guerre civile. Des morts innocents, ce n’est pas ce qui va effrayer Washington, qui a financé autrefois Al Quaïda  en Afghanistan (contre les Russes, précisément) et qui finance aujourd’hui les djihadistes en Syrie. On n’est pas à quelques milliers (ou centaines de milliers) de morts près tant qu’on peut arriver à ses fins, n’est-ce pas ? Sauf qu’ici, le champ de bataille est aux portes de l’Europe et que nous sommes drôlement concernés.  

Quant au fait de s’appuyer sur l’extrême droite ukrainienne, nationaliste, raciste et antisémite, il ne faut pas nous en étonner non plus. Notre vision est faussée par le fait que les USA sont venus nous libérer d’Hitler en 1944 et 1945. Mais derrière Hitler, c’est la menace communiste qui faisait peur. Il s’agissait (déjà) d’arrêter l’avancée de l’Armée rouge, de couper la route à Moscou et d’empêcher toute l’Europe occidentale de tomber aux mains des communistes. La preuve, c’est qu’ils ne se sont pas tournés contre Franco en Espagne, car ils avaient bien trop peur de mettre les Républicains rouges au pouvoir. Ils ne se sont pas non plus opposés à la dictature de Salazar au Portugal, mais par contre ils sont bien à l’origine du coup d’Etat des Colonels en Grèce.  Encore que tous ces régimes ne se revendiquaient pas d’Hitler, comme le fait l’actuel parti Svoboda en Ukraine. Le problème, c’est qu’en soutenant ainsi ouvertement ce mouvement fasciste ukrainien, les USA donnent plus ou moins implicitement leur accord à la montée de l’extrême-droite dans toute l’Europe, ce qui n’a rien de bien réjouissant, convenez-en.

Mais les Etats-Unis ne pensent pas à cela pour le moment (comme ils n’avaient pas prévu que les milices d’Al Quaïda en Afghanistan finiraient par se retourner contre eux quand ils envahiraient à leur tout ce pays, ce qui est tout de même faire preuve d’une naïveté déconcertante). Non, ce qui les intéresse, chez ces nationalistes de Kiev, c’est leur haine de la Russie et de tout ce qui parle russe. Loin de calmer le jeu, ils en rajoutent à leur tour en diabolisant Poutine, qui est décrit comme un nouveau Staline. Si j’étais à sa place, je me méfierais, car les derniers dirigeants qui ont ainsi été critiqués ont mal fini (Saddam Hussein ou Mouammar Kadhafi par exemple). On peut d’ailleurs supposer que Washington est déjà à pied d’œuvre en Russie et qu’il y soutient l’opposition dans la perspective d’une nouvelle révolution qui laisserait vide le fauteuil du Kremlin. 

Obama parviendra-t-il à renverser le nouveau Tsar de Moscou avant de s’en prendre à la Chine et d’imposer l’hégémonie américaine à la planète entière (entendez : la suprématie du Capitalisme et des multinationales) ? Ou bien au contraire la Chine, se sentant déjà menacée, fera-telle alliance avec Poutine dans l’ombre ? L’avenir seul nous le dira.

 

Carte de l'Otan

ukraine

 

03/03/2014

Ukraine

Que dire de la crise ukrainienne ? Pas grand-chose, si  ce n’est rappeler que nos dirigeants ne manquent pas d’audace quand ils osent accuser la Russie de non-respect des traités internationaux et d’invasion militaire. Ce serait oublier qu’eux-mêmes ont renversé le régime libyen et tué son dirigeant en outrepassant largement le mandat que l’ONU (institution toute inféodée à Washington soit dit en passant) leur avait accordé.  Ce serait oublier également qu’ils étaient derrière les printemps arabes pour mettre les Frères musulmans au pouvoir (Egypte et dans une moindre mesure Tunisie). Quant à la Syrie, mieux vaut ne pas en parler, ils l’ont déstabilisée en finançant et en armant des djihadistes sanguinaires qui se moquaient des droits de l’homme autant que leurs commanditaires occidentaux. En Ukraine, donc, on a revécu le même scénario : injecter des millions de dollars à des opposants locaux  pendant quelques années, tout en ayant soin de bien choisir ces opposants. En effet, ce qui compte, ce n’est pas leur respect de la démocratie, mais leur capacité militaire à renverser le pouvoir en place, dont le crime principal est évidemment aux yeux de l’Occident de ne pas être néo-libéral. C’est ainsi qu’on a vu des néo-nazis renverser un président démocratiquement élu qui, s’il était assurément corrompu, ne l’était sans doute pas beaucoup plus que ses devanciers issus de la « révolution orange », qui eux avaient pillé les restes d’un Etat en déliquescence pour asseoir leur fortune personnelle.

Bref, l’Occident est donc allé chatouiller le vieil ours russe dans sa zone d’influence, sans mettre un de ses militaires dans le pays, mais en agissant en sous-main de manière très efficace. Alors se scandaliser aujourd’hui  quand on voit l’ours sortir de sa tanière et venir défendre une partie de son gâteau,  c’est tout de même un peu curieux. D’autant plus qu’en Ukraine, la langue russe (comme la langue hongroise) viennent de perdre leur statut de langue officielle.

Bref, à trop vouloir jouer aux apprentis sorciers, nos chers dirigeants vont finir par nous mettre une bonne guerre sur le dos. C’est peut-être ce qu’ils cherchent, d’ailleurs, car le Capital, qui ne fonctionne bien qu’en période de croissance, a périodiquement besoin de ces guerres pour continuer à enrichir les quelque milliers de personnes qui en sont finalement les seules bénéficiaires.  

 

Photo Genya Savilov. AFP

ukraine

25/02/2014

Nous sommes tous Ukrainiens !

Voilà donc l’Ukraine libérée de son affreux dictateur. Enfin, selon la version officielle. En effet, il suffit de voir ce que sont devenus les pays qui ont été  « libérés » par l’Occident (comme l’Irak, l’Afghanistan,  la Libye et peut-être demain la Syrie) pour se poser des questions sur l’avenir de l’Ukraine.

Mais ne soyons pas pessimistes et, avec notre presse, réjouissons-nous de cette révolution qui a abouti et de la liberté retrouvée. Car si je m’en tiens aux journaux officiels, j’ai mille raisons de m’esbaudir. Nous étions en présence d'un régime despotique avec un tyran qui ne pensait qu’à son profit personnel, tyran qui n’a d’ailleurs pas hésité à faire tirer sur son peuple pourtant héroïque afin de préserver ses petits avantages… Mais le peuple a tenu bon et a chassé le dictateur. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Sauf que les choses ne se sont pas vraiment passées comme cela.  Dans son désir de réduire l’influence de la Russie, l’administration Obama avait programmé cette révolution depuis longtemps. En effet, coupée de la Mer Noire, la Russie se serait trouvée subitement fort isolée et pour ainsi dire dans l’impossibilité d’agir dans le monde par voie maritime. Comme elle avait défendu bec et ongle la Syrie et qu’elle avait remporté là quelques victoires, il fallait bien la punir sur son propre terrain, en s’attaquant à son ancienne zone d’influence. On a donc distribué des millions de dollars et on a armé et entraîné ceux qui détestaient le régime prosoviétique.  En Tchétchénie comme en Syrie on avait utilisé les djihadistes (sans trop regarder s’ils étaient proches ou non d’Al Quaïda) mais en Ukraine il n’y en avait malheureusement pas. Par contre un parti d’extrême-droite nostalgique du III° Reich (qu’il avait soutenu pendant la guerre 40-45) était très actif et possédait même une branche paramilitaire. Quelle aubaine ! On ne regarde pas trop sur les moyens utilisés quand il s’agit de faire triompher la démocratie ! Pour les aider à s’emparer du pouvoir, on a utilisé la tactique qui a déjà fait ses preuves en Syrie : on poste sur les toits quelques tireurs d’élite qui tirent à la fois sur les policiers et sur les manifestants (mais surtout sur les manifestants quand même), ce qui fait que les deux camps s’accusent mutuellement des massacres. Du côté des opposants, on se retrouve avec des victimes innocentes, tandis que du côté du pouvoir, on a perdu la partie.  En effet, s’il riposte à la violence, on l’accuse de massacrer son peuple. S’il ne bouge pas, c’est encore la même chose puisque les tireurs d’élite continuent à faire des victimes parmi les insurgés. A la limite, on reprochera à ce pouvoir (comme en Syrie) de ne plus parvenir à assurer la protection de ses citoyens.

Bref, après 60 morts, la presse occidentale se déchaîne contre le tyran et l’Europe envoie ses ministres pour dialoguer. Comme en Syrie, il s’agit de demander un partage du pouvoir (promesses d’élection, amnistie générale, retour à l’ancienne constitution qui donnait moins de pouvoir au président). Mais les USA ne pouvaient se contenter de cela. Méprisant leurs alliés européens, ils ont donc poussé les milices fascistes qu’ils soutenaient à intervenir plus radicalement.  Celles-ci ont exigé le départ pur et simple de l’ancienne équipe dirigeante (et c’est sous menace de mort que le président de la Chambre a démissionné), puis ils ont occupé militairement tous les quartiers de Kiev (officiellement pour rétablir l’ordre public, en pratique pour pouvoir étouffer dans l’œuf tout mouvement qui contesterait leur autorité). Ensuite, grâce à un Parlement fantoche, ils ont libéré l’égérie de la révolution orange (elle aussi commanditée par les USA), une milliardaire qui croupissait en prison après s’être honteusement enrichie sur la dépouille de l’Etat ukrainien dans le cadre des privatisations si chères au libéralisme.

Voilà où nous en sommes. Ce qui ressemble quand  même fort à un coup de force (si pas à un coup d’Etat) n’a servi qu’à restaurer un libéralisme pur et dur. La dette ukrainienne étant colossale, le bon FMI s’est déjà proposé pour lui venir en aide. Comme cela le peuple sera encore un peu plus endetté  pendant que quelques industriels et entrepreneurs feront fortune en s ‘appropriant la moitié  de cette manne d’argent.

C’est ce que l’on appelle la démocratie : la liberté de s’enrichir (pour ceux qui le peuvent). Ce n’est pas BHL qui me contredirait.

Ukraine

19/02/2014

Etat du monde.

Ce qui m’énerve au plus haut point, dans le monde capitaliste qui est le nôtre, c’est l’hypocrisie générale. En effet, il n’y a pas un seul fait réel qui est donné pour ce qu’il est. A chaque fois, il faut présenter ce fait autrement et donc mentir à l’opinion. C’est bien la preuve que si cette opinion se rendait compte de ce qui se passait, elle désapprouverait et ferait pression sur les dirigeants pour qu’ils prennent d’autres décisions (en supposant que nos dirigeants puissent encore décider de quelque chose, ce qui n’est pas certain dans un monde ou le commerce et la finance semblent détenir tous les pouvoirs).

On nous a menti sur la Libye, en prétextant que l’affreux Kadhafi avait bombardé sa population, alors qu’on sait aujourd’hui que les déclarations qui ont été faites à l’ONU ne reposaient que sur le témoignage non vérifié de quelques opposants, lesquels se retrouvent aujourd’hui ministres dans le nouveau gouvernement. On a ensuite extirpé de l’ONU une autorisation pour empêcher le régime d’utiliser son aviation et on a outrepassé nos droits en déclarant une guerre ouverte qui a fait des milliers de morts du fait même de nos bombardements. Sans parler de Kadhafi qui a été purement et simplement éliminé. Pour arriver à nos fins, on n’a pas hésité à utiliser les troupes d’Al Quaïda que l’on combattait pourtant ailleurs. Depuis, le drapeau d’Al Quaïda flotte sur certaines villes, la charia fait partie de la constitution et on se massacre entre clans adverses.

On nous a menti sur la Tunisie, en proclamant les mérites du premier printemps arabe. Le but de cette révolution manipulée de l’extérieur n’était évidemment pas de permettre au peuple de retrouver sa liberté et sa dignité, mais de se débarrasser d’un vieux dictateur corrompu qui avait fait son temps et de mettre à sa place un pouvoir « démocratique ». Or on savait pertinemment que le parti religieux allait l’emporter lors des élections. Il s’en est suivi une tentative d’islamisation forcée de la société et un débat constitutionnel sur le droit des femmes. Il a fallu tout le bon sens du peuple tunisien (et malheureusement l’assassinat de deux opposants de gauche) pour parvenir à déjouer cette machination.

On nous a menti sur l’Egypte, où la révolte contre Moubarak a finalement permis de mettre au pouvoir les Frères musulmans. Ils allaient enfin imposer un pouvoir religieux rétrograde qui empêcherait l’Egypte de devenir un état moderne menaçant, tout en se montrant très compréhensifs sur le capitalisme et le libre-échange (ils voulaient par exemple privatiser la gestion du canal de Suez). Le peuple s’est soulevé une deuxième fois et l’armée lui a prêté main forte. Les Américains ne savent pas encore s’ils doivent regretter les Frères musulmans ou s’ils doivent applaudir à l’avènement de ce régime fort.

On nous a menti et on nous ment toujours en Syrie. La plus belle tentative de déstabilisation fut le fait d’accuser le régime de Damas d’avoir bombardé sa population au gaz sarin, ce qui aurait permis une entrée en guerre de l’Otan. Celle-ci a fort heureusement  été déjouée par la diplomatie russe.  On nous ment encore avec Genève (I et II) en faisant croire qu’on lutte pour la paix alors que derrière, le Congrès américain, lors d’un vote secret, a accepté d’armer et de financer les « rebelles » (qui n’ont plus rien de syriens ni de démocratiques puisque ce sont des étrangers qui se réclament plus ou moins tous d’Al Quaïda).

On nous ment sur le Venezuela, où on nous fait croire que des étudiants pacifiques réclament plus de démocratie. La vérité est que ces jeunes bourgeois issus des milieux aisés sont payés pour manifester et pour créer des troubles, le but ultime étant évidemment de se réapproprier les puits de pétrole que le gouvernement Chavez avait honteusement nationalisé. On parle de pénurie des denrées premières, accusant le pouvoir en place d’incompétence, mais on se garde bien de parler de l’embargo économique que les USA ont imposé à ce pays rebelle.

On nous ment sur l’Ukraine, où on présente les manifestants comme de gentils pro-européens qui s’opposent à un régime répressif (on a même vu BHL sur les barricades, du moins le jour où il n’y avait pas de danger). La vérité est que la CIA et l‘Otan financent et arment des groupes pronazis nostalgiques d’Hitler et des Waffen-SS.  On crie au scandale devant les 25 morts de cette nuit, oubliant de préciser qu’un tiers des victimes se trouve du côté des policiers et qu’il y a  manifestement des balles qui ne sont pas tirées au hasard, comme celle qui a tué un journaliste russophone. Mais plutôt que d’avouer qu’il a été tué par les manifestants, on fait semblant de pleurer devant la liberté de la presse bafouée.

On nous ment sur la Centrafrique et le Mali, où sous couvert de protéger les populations civiles des exactions des milices musulmanes (milices qu’on soutient pourtant en Syrie) on occupe le terrain militairement. Cela s’appelait autrefois du colonialisme, mais ici cela s’appelle de l’ingérence humanitaire.

Bref, si on en croit tout ce qu’on nous dit, nous sommes les bons et eux sont les méchants. Eux, ce sont tous ceux qui ne pensent pas comme nous. Le régime ukrainien parce qu’il aime les Russes (comment peut-on aimer les Russes !), Kadhafi ou Assad parce qu’ils n’aiment pas trop Israël (ce cher, si cher Israël !),  et tous parce qu’ils n’ouvrent pas leurs frontières au grand marché mondial qui profite à quelques multinationales.

On nous berne donc tous en nous mentant. On envoie nos soldats se faire tuer dans des pays qui ne nous ont rien fait, on tue et on massacre par personnes interposées (djihadistes en Syrie, pronazis en Ukraine), on finance avec notre argent des bandits et des assassins de tout poil, tout cela pour imposer le commerce mondial et complaire le Capital. 

Je vois tellement le mensonge partout que j’en viens à me demander si je ne mens pas moi-même ! Et pourtant non, j’ai bien peur d’avoir raison. 

 

Syrie, Ukraine