29/01/2017
Page blanche
Quand la page est blanche
Et que la neige tombe,
Ecrire encore serait comme une rature
Sur la beauté du monde.
Dans le jardin, un chat a laissé l’empreinte de ses pas
Jusqu’au bout de la nuit.
La neige tombe toujours
Et bientôt l’univers aura disparu.
On devine dans la brume
Une lune blanche et blafarde.
Silence nocturne.
J’écoute le chant de mes rêves.
Dans la nuit gelée
Il n’y a plus rien.
Rien que ma page blanche
Et moi qui la contemple.
Pourquoi écrire d’autres histoires
Quand tout est là, dans cette blancheur éternelle ?
Que dire encore qui n’ait déjà été dit
Par tous ceux-là qui se sont perdus sur les chemins du temps ?
L’aube déjà se lève.
Un oiseau ose un cri,
Puis retourne à l’oubli qui n’a pas de nom,
Celui du grand hiver qui a tout englouti.
Dans le salon, la lampe est restée allumée
Au-dessus du petit cahier bleu.
Sur la page vierge, un seul mot est tracé.
C’est celui d’un prénom de femme.
00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature
Commentaires
J'aime beaucoup ce poème. Je le trouve beau et élégant.
Avec un soupçon de mélancolie mystérieuse.
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | 29/01/2017
@ Célestine : ah, cette mélancolie, les lecteurs la remarquent souvent, mais visiblement cela ne plait pas à tous car certains voudraient des poèmes plus gais. :))) Heureux de voir que vous, vous savez l'apprécier.
Écrit par : Feuilly | 29/01/2017
Belles images !
La page reste blanche
La neige tombe
Dans le jardin,
un chat
a laissé l’empreinte
de ses pas
L’aube se lève,
L'oiseau ose un cri
Au-dessus du petit cahier bleu
Un seul mot est tracé
Feuilly
Écrit par : Binh An | 31/01/2017
@ Binh An : :)))
Écrit par : Feuilly | 31/01/2017
Très joli et une fin qui s'ouvre sur un mystère qui le restera comme un paysage sous la neige.
Écrit par : Laure Hadrien | 31/01/2017
@ Laure : belle image que tu emploies là :))
Écrit par : Feuilly | 31/01/2017
J'aime beaucoup et particulièrement la première et la dernière strophe.
Quand la page est blanche
Et que la neige tombe,
Ecrire encore serait comme une rature
Sur la beauté du monde.
Dans le salon, la lampe est restée allumée
Au-dessus du petit cahier bleu.
Sur la page vierge, un seul mot est tracé.
C’est celui d’un prénom de femme.
Mais il y a le chat et l'oiseau aussi, entre les deux... Et tout le reste.
(Pour la neige, mon professeur, Louis Daubier, m'avait dit de me méfier de l'expression de la neige qui tombe - ceci dit, je n'avais pas vraiment trouvé abondance de synonymes...)
Écrit par : Pivoine | 09/02/2017
Très beau poème
Écrit par : Voyage | 11/02/2017
Vous êtes tombé dans votre page blanche comme dans un verre de lait ?
Amicalement
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | 19/02/2017
@ Célestine : tout à fait. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je n'ai plus une minute à moi. Et c'est l'écriture qui en souffre. :(( Je suis débordé au boulot comme à la maison.
Écrit par : Feuilly | 19/02/2017
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