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09/04/2016

Départs

Il était né au milieu de la mer

Sur une île de granite rose recouverte de genêts jaunes.

Parfois il prenait un bateau ivre pour partir au bout de ses rêves

Et affronter sa peur et tous ses démons intérieurs.

Il partait sous un ciel bleu quand le vent était fort

Et naviguait des jours durant

Se laissant bercer par l’océan, ses vagues et son chant.

Quand il avait dépassé tous les horizons

Et que ses voiles s’étaient perdues dans la nuit du temps

Il mettait le cap sur son île.

Dans les petits matins blafards celle-ci surgissait soudain de la brume,

Masse de granite rose surmontée de genêts jaunes.

Alors il accostait lentement et laissait sur le sable humide

Son bateau échoué, ses rêves et tous ses espoirs.

 

Littérature

00:45 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature

Commentaires

J'ai toujours pensé que nous avons tous une île virtuelle (souvent plus accueillante que celle décrite ici) sur laquelle, par instinct ou par besoin de conservation, nous nous isolons pour un "lâcher prise" intérieur, pour une rêverie bienfaisante. Je me suis donc étonné que le personnage de ce beau poème ait choisi de quitter son île ''pour partir au bout de ses rêves''. Après un effort de réflexion, j'ai saisi que pour l'homme, qu'il soit insulaire ou pas, la barque et la navigation répondent à un besoin d'indépendance qui ouvre la voie à la rêverie. Bachelard ne disait-il pas que ''pour certains rêveurs, l'eau est le mouvement nouveau qui nous invite au voyage jamais fait. Ce départ matérialisé nous enlève à la matière de la terre''. Finalement, tout le poème nous raconte ce voyage: c'est ce que j'ai imaginé

Écrit par : Halagu | 12/04/2016

Bien sûr, l'île est ici le point de départ, la terre natale où vit cet homme, un peu fermé sur lui-même et qui rêve d'un ailleurs et de grands espaces où donner un sens à sa vie. Mais toujours il revient là d'où il est parti.

Écrit par : Feuilly | 12/04/2016

Ivre, le bateau l'était tellement - confusion de whisky et de cidre - que la coque se retourna, que les marins périrent en mer et que des planches calfatées rapidement, bien que ce ne fût plus vraiment indispensable, on fit une toiture, au-dessus de quelques murs, puis une maison, puis un village, puis un quartier -mal famé comme il se doit-, et qu'on appela "Les Quilles en l'air", un peu plus bas que le village d'Equihen.

(Lequel n'est pas en Bretagne, mais au sud de Boulogne o;))) (Désolée !)

Écrit par : Pivoine | 15/04/2016

Tiesn, tiens, je connaissais Equihen, mais pas ce quartier des "Quilles en l'air". :))

Écrit par : Feuilly | 15/04/2016

Les commentaires sont fermés.