25/09/2014
Souvenir tenace
Il te faut quitter les alcôves d’où l’amour s’est enfui,
Emprunter le grand escalier
Et descendre une à une les marches du temps.
Une fois en bas, tu ouvriras d’un coup la porte de chêne
Puis tu te laisseras submerger par le vent aux senteurs océanes.
Dans le jardin, tu délaisseras les roses
Mais tu t’attarderas devant le vieux mur couvert de mousse.
Contre ta peau, tu sentiras la chaleur de ses pierres
Et d’un doigt délicat tu en parcourras les aspérités.
Dans ce matin du monde où tout est à refaire
Tu te souviendras du parfum d’une femme
Et c’est encore son ombre que tu croiras voir derrière les pommiers.
Alors, pour oublier, tu fermeras les yeux
Et respireras une nouvelle fois le grand vent marin
Celui qui vient de loin et qui emporte avec lui toute la senteur des vagues.
Pourtant, tandis que distraitement
Ton doigt caressera la fente d’une pierre,
S’imposera encore et toujours l’odeur de l’aimée,
Quand ta main se perdait dans sa bruyère.
01:11 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : littérature
Commentaires
Écrit par : Halagu | 26/09/2014
Écrit par : Feuilly | 26/09/2014
Merci de partager...
Bonne soirée a vous ou bonne journée a vous
Écrit par : george | 01/10/2014
Écrit par : Feuilly | 02/10/2014
Écrit par : Pivoine | 11/10/2014
Écrit par : Pivoine | 11/10/2014
Écrit par : Feuilly | 13/10/2014
Francis Jammes était un poète du Sud-Ouest de la France né je crois, à Tournay (15 km de chez moi :).
Il rata son bac(calauréat) à cause d'un zéro en français et ne fut pas élu à l'Académie française.
Il fut l'ami de Claudel et de Gide. Proust et Mallarmé l'admiraient.
Francis Jammes aimait Dieu et les ânes, tendrement.
« Prière pour aller au Paradis avec les ânes »
Je prendrai mon bâton et sur la grande route
J’irai et je dirai aux ânes mes amis
Je suis Francis Jammes et je vais au paradis
Car il n’y a pas d’enfer au pays du Bon Dieu.
Je leur dirai : « Venez, doux amis du ciel bleu,
pauvres bêtes chéries qui,
d’un brusque mouvement d’oreille,
chassez les mouches plates, les coups
et les abeilles. »
Écrit par : Michèle | 14/10/2014
Comme je confonds Julien Green (écrivian américain de langue française) et Graham Greene (écrivain anglais).
Le comble, c'est que je mélange les quatre et finis par croire que c'est Henri James qui écrivait en français bien qu'américain alors que c'est Julien Green.
Écrit par : Feuilly | 14/10/2014
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