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18/09/2014

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Coule la rivière, passe le temps.

Le vieux pont de pierre est toujours là

Ainsi que les maisons de schiste aux toits d’ardoise.

Seuls les gens ont disparu et l’enfant que j’étais.

Ca et là un muret s’est écroulé, obstruant le petit chemin tant de fois parcouru.

Marie n’est plus là, emportée par la vie.

Dans le cimetière, derrière l’église, des noms connus sont gravés dans le marbre éternel.

Coule la rivière, passe le temps.

Seule la forêt, dans les lointains bleus, dresse toujours sa silhouette frémissante.

Je sais que là est le dernier refuge, l’ultime repaire.

Un jour j’y chercherai le grand silence, au milieu des senteurs sauvages.  

 

Photo personnelle

Littérature

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature

Commentaires

N'attendez pas pour profiter des senteurs sauvages de la forêt, bientôt on les remplacera par des senteurs de synthèse. C'est déjà le cas dans les jardineries et les serres.

Écrit par : Halagu | 18/09/2014

@ Halagu : des senteurs de synthèse ? De quelle horreur me parlez-vous là ? Déjà que dans ces serres les plantes ne poussent plus dans la terre mais dans l'eau (avec des engrais bien sûr)...

Écrit par : Feuilly | 18/09/2014

Refuge végétal...

Remuée par ce poème.

Écrit par : Michèle | 19/09/2014

@ On est toujours content quand on touche le lecteur :))

Écrit par : Feuilly | 19/09/2014

Une humeur d'automne qui sent l'humus des fins de saison.
Le souvenir de Marie comme un voile qui obscurcit le ciel et la tristesse qui s'y exprime...

Écrit par : saravati | 23/09/2014

@ Savarati : Marie est imaginaire, mais elle représente toutes les femmes que j'ai aimées.

Écrit par : Feuilly | 23/09/2014

Ton pays est un beau pays, c'est un pays que j'ai toujours aimé. J'avais un ami, natif de la région (ayant vécu à Bertrix, instituteur à Bohan, et décédé à Alle-sur-Semois) qui photographiait magnifiquement l'Ardenne (je ne me trompe pas, hein, j'ai bien retenu ? Il me semble que tu m'en avais parlé un jour, mais hélas, à chaque panne d'ordi, sauvegarde de mes images et mails, puis réparation et reformatage, j'ai quand même tout perdu... Sans compter les mails voyageurs dont le serveur bloque un jour l'accès...

Écrit par : Pivoine | 11/10/2014

@ Pivoine. L'Ardenne, oui, jamais citée mais qu'on retrouve dans tous mes textes. N'y vivant plus, j'en garde une nostalgie inconsolable.

Au pays de mon père il est des bois sans nombre,
Là les loups font parfois luire leurs yeux dans l’ombre
Et la myrtille est noire au pied du chêne vert.
(Paul Verlaine)

Oui, on avait parlé de cela un jour, mais depuis, j'ai perdu ton adresse mail suite à un changement d'ordinateur...

Écrit par : Feuilly | 13/10/2014

Les commentaires sont fermés.