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28/10/2015

Miroir d'automne

Le temps s’écoule lentement

Sur la page blanche glissent les mots

Les mots qui parlent du temps qui fuit

Qui fuit et ne revient jamais

 

Les saisons tournent inexorablement

Et les feuilles tombent à nouveau

Dans le miroir seul mon visage a changé

Et ma jeunesse s’en est allée

 

Le vent emporte tout

Sauf le souvenir que  j’ai de toi

Toi qui t’es glissée de l’autre côté du miroir

En emportant tout ton amour

 

La page restera blanche

Il n’y a plus rien à dire

 

Littérature

 

11:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature

Commentaires

Il reste le souvenir et les mots et leur rythme choisi le servent admirablement!

Écrit par : Alezandro | 01/11/2015

Oui, les mots, toujours, nous sauvent de tout.

Écrit par : Feuilly | 01/11/2015

Tout y est. Une architecture parfaite: trois quatrains alternant présent et passé, puis un distique final annonçant un futur catégorique, logique. Le filage du temps est bien rendu par une écriture poétique qui met en rythme la fuite lente des années (l'usage heureux de l'anadiplose dans le premier quatrain renforce l'idée), jusqu'à l'envoi final qui resserre et clôt l'argumentaire du poème. L'émotion est soutenue par une simplicité et une spontanéité apparente, identité et force d'une authentique création poétique. J'aime beaucoup votre création.
J'ose à peine vous dire que je bute sur l'adverbe ''inexorablement'', il me donne l'impression de franchir un obstacle. Alors que l'adverbe ''lentement'' n'accroche pas le rythme. Mais c'est un avis subjectif, je n'aime pas beaucoup les adverbes qui se termine en ''ment'', surtout en poésie.

Écrit par : Halagu | 04/11/2015

Merci pour cette critique très fouillée, Halagu. J'ai bien peur cependant que la simplicité et la spontanéité n'étaient pas qu'apparentes. Ce ne sont que quelques mots jetés sur la page blanche, écrits sans trop réfléchir, mais qui venaient du fond du coeur, ça oui. :))

Écrit par : Feuilly | 04/11/2015

Lamartine disait que les ''Méditations'' ont été écrites suite à la lecture d'un volume de Pétrarque et cette écriture fut comme ''un soupir qui se convertit naturellement en vers.''
''Ces vers étaient tombés de ma plume comme une goutte de la rosée du soir sur la colline de mon berceau, et comme une larme sonore de mon cœur sur la page de Pétrarque où je ne voulais pas écrire, mais pleurer.'', précise-t-il.
Le poème est donc un flux naturel, un message instantané qui va du cœur à la main. Cela rejoint tout à fait votre commentaire.

Écrit par : Halagu | 04/11/2015

Du coeur à la main, c'est exactement cela. Ce sont des choses que l'on a en soi (au préalable) et quand on prend la plume, elles viennent naturellement, tout simplement parce qu'il y a longtemps qu'elles cherchent à s'exprimer.

Écrit par : Feuilly | 04/11/2015

La plume, la main sur le cœur...
Très beau poème qui nous enchante ...
Merci feuilly

Écrit par : george | 06/11/2015

Merci à vous, George.

Écrit par : Feuilly | 06/11/2015

Les amours perdues gardent définitivement cette aura qui n'appartient qu'aux choses passées

Écrit par : saravati | 09/11/2015

@ Saravati : les amours perdues sont sans doute les plus belles, non parce qu'elles n'existent plus mais parce qu'on n'en a conservé que le meilleur.

Écrit par : Feuilly | 09/11/2015

Les commentaires sont fermés.