Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/06/2015

Mon roman "Obscurité" (promotion-suite)

J'étais supposé me présenter sur le blogue des éditions Chloé des Lys. En pratique, j'ai plutôt parlé de mon rapport à l'écriture.

Voir ici


1A (1) (143x200).jpg

00:48 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature

Commentaires

Jean-François Foulon, en conducteur attentif, nous balade avec des mots dans un parcours initiatique, lequel fait agir les héros du roman afin de se libérer du réel. Après le temps perdu, perdu à s'aimer mal, c'est le temps retrouvé que ce petit monde cherche durant des jours et des jours en pays de France pour réparer les bleus à l’âme.


Dès les premières images du livre, dans le noir profond d'une cachette qui voit l’obscurité dessiner les ombres de la nuit, comment ne pas penser à "La caverne de Platon" ? Mais, chez J.F. Foulon, le noir est profond et les ombres sont des fantômes d'où émerge la réalité d'un no man's land tandis que nous, lecteurs/lectrices, restons sur le seuil de cette caverne en attendant que l'histoire se déroule...


Il s'agit bien d'un huis-clos avec quatre personnages en partance pour un voyage au bout de soi-même : "la mère", ses deux enfants et une voiture, cette dernière a un rôle à part entière, assurément celui du refuge utérin.


Par un jeu intéressant, J.F. Foulon choisit de ne pas s'encombrer de noms ou de prénoms - seule - la petite fille est prénommée (Pauline), vu que c’est elle la lueur d’espoir, semble-t-il, et elle n’aura de cesse d’être protégée par les siens proches.
Dans cette grande aventure faite de petites aventures, tout le monde tente de se reconstruire, du plus petit au plus grand, et l'autorité se trouve transposée comme un passeur de témoin. L'unique garçon de l'histoire, appelé simplement "L'enfant", se présente ici sous un schéma œdipien, sauf que le regard de cet enfant en devenir n'est rien d'autre que notre regard, celui que nous posons sur un monde moderne cabossé qui va à vive allure comme la voiture, la voiture de l'histoire, la même qui se doit d'éviter d'autres écueils...

Il sera donc dit que le féminin s’avère très important dans ce beau roman triste au titre bien porté : "Obscurité".


Entre parenthèses, si l'un des lieux le plus récurrent du récit se trouve être "le camping", nous pourrions définir l’intériorité rêvée de chacun des protagonistes, grâce à l'épisode situé au frontière de l'Espagne, ainsi : Château de sable pour "l'enfant" / Château de contes de fées pour "Pauline" / Château de cartes pour "la mère".


Ce drame de la solitude à trois met surtout en lumière la question des règles de vie, celles édictées par la Société. Mais si une loi est mal faite, peut-on la transgresser ? Auquel cas, ce n’est pas sans risque…


Je salue bien bas Jean-François parce que dans ce "road movie", à la française, on sent très fort l'amour de la France que porte l'auteur en son cœur.


Littérairement vôtre,

Jeanne R.

(Lyon, le 21/06/2015)

Écrit par : Jeanne R. | 21/06/2015

J'aime bien cette présentation. Je reconnais un peu beaucoup, etc. le blogueur que je suis depuis longtemps et je reconnais également un peu mon parcours, l'écriture à l'adolescence (avec un goût marqué pour la dissertation et la poésie), les vains essais de fiction, tous brûlés (c'est plus romantique), les étapes pour faire d'une poésie naïve et à ne montrer à personne quelque chose qui tienne, les livres finalement commandés et livrés (mais rien de vraiment littéraires), et il reste l'envie de continuer... La période où vivre (travailler, vivre en couple, avoir un ou des enfants) semblait exclure l'écriture ou autre chose, qui corresponde mieux à une aspiration profonde, ou rendre cela difficile (après tout, un poème peut s'écrire sur des feuilles volantes, sur son lit, entre le retour du boulot et le souper...) et être publié plus tard... Et à partir de là, tout est permis (mais je ne sais pas si j'arriverai jamais à mener une fiction du début jusqu'à la fin), toutefois, j'arrive désormais à concevoir un livre, textes et images, à le mettre en page et à le fabriquer, reliure comprise. C'est aussi un bonheur quand on aime le livre : le concevoir, et à travers toutes ses étapes, le mener à son terme.

Bravo en tout cas pour cette aventure de "Obscurité".

Écrit par : Pivoine | 21/07/2015

Merci Pivoine. Oui, je crois que nos parcours sont un peu parallèles pour ce qui est de l'écriture. Mais tu avais commencé plus tôt avec des poèmes publiés en revue, non ?

Écrit par : Feuilly | 22/07/2015

Les commentaires sont fermés.