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27/05/2015

Cheminement intérieur

Il est bon parfois, de s’arrêter,

De s’arrêter au bord du chemin

Et de regarder, assis dans l’herbe,

Sans rien faire. Sans rien faire d’autre que

D’observer les arbres autour de soi,

Les grands arbres qui bordent le chemin.

 

Il est bon alors d’oublier le monde,

Le vaste monde, ses guerres et sa folie.

Il est bon, pour un instant, de ne penser qu’à soi,

Egoïstement, et de jouir du fait d’être en vie.

Il est bon d’oublier le chemin,

Qui finalement ne conduit nulle part.

 

Regarde !

Un oiseau saute de branche en branche,

Un insecte butine une fleur, une fourmi se promène,

Un papillon passe.

La vie est là, simple et tranquille.

 

Sois comme ce papillon,

Heureux d’être toi-même et d’être libre.

Va où tu as envie d’aller

Et pas forcément en suivant le chemin.

Coupe à travers prés, au hasard, et engage-toi dans la grande forêt.

C’est celle de ton enfance, elle te reconnait

Et ne t’a pas oublié.

 

Respire l’odeur suave des pins,

Ecoute le lent bruissement des hêtres,

Regarde les branches qui frémissent lentement au gré du vent.

Un écureuil t’observe et puis se sauve au haut d’un tronc,

Quelque part un oiseau crie et dans les fourrés, une bête a bougé.

Le vrai mystère est là, dans la profondeur des bois.

 

Marche au hasard, sans te presser,

Tu es chez toi, en paix avec toi-même.

Délaisse le monde et ses soucis,

Ne reviens jamais sur le chemin,

Reste toi-même.

C’est tellement plus important !

 

littérature

 

16:21 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : littérature

Commentaires

"Sans te presser" Hélas qui aujourd'hui ne se sent pas pressé comme un citron!

Écrit par : Alezandro | 28/05/2015

@ Alezandro : hé, hé, on joue sur les mots :)) Mais c'est vrai qu'on en a marre aussi d'être toujours exploité, comme contribuable, comme travailleur, comme consommateur...

Écrit par : Feuilly | 28/05/2015

Pourquoi égoïstement ?
:)

Écrit par : agnès | 28/05/2015

@ Agnès : bonne question. Parce que notre morale nous a conditionnés pour toujours faire attention aux autres. Or il arrive des moments où pour ne pas perdre son propre équilibre, on est obligé de ne plus penser qu'à soi.
Aller à l'essentiel, pour survivre et donc vivre.

Écrit par : Feuilly | 28/05/2015

Dis Cléanthe ya Feuilly qui dit de rester soi-même, mais moi je sais pas qui je suis Cléanthe. Et toi ?

Écrit par : cléanthe | 29/05/2015

Moi non plus Cléanthe je sais pas qui je suis, mais p'têt que Feuilly quand il dit qu'il faut rester soi-même veut dire que rester soi-même, justement c'est rester dans l'ignorance de ce que tu es, Cléanthe. C'est Cléanthe qui te le dit. (c'est pour ça qu'il dit qu' il faut éviter le chemin, gros malin de Cléanthe)

Écrit par : cléanthe | 29/05/2015

@ deux Cléanthe :)) Justement, il faut un jour arrêter tout ce qui est superficiel, tous les rôles que la société nous colle sur le dos pour découvrir qui on est.

Écrit par : Feuilly | 29/05/2015

Bon week end à toi!

Écrit par : Alezandro | 31/05/2015

Jolie poème feuilly merci j'espère que vous avez passé un bon week end

Pour partager sur mon chemin des montagnes a perte de vue une maison perdu dans les montagnes le vert a perte de vue....en revenant sur le chemin la pluie a commencé a tomber et revenant la fumée de la montagne...paysage magnifique le ressourcement philosophiquement évidemment...
Je n'écris pas aussi bien que vous je sais je sais mais j'ai mes petits papiers...

Belle semaine a vous sur votre rivage...

Écrit par : george | 01/06/2015

Notre ami Cléanthe serait-il devenu schizo ? :))
Ceci dit, on l'est tous peu ou prou....

Écrit par : Bertrand | 01/06/2015

@ Alezandro : merci.

@ George: des montagnes, du vert, une maison perdue. Voilà assurément un paysage qui me plairait.

@ Bertrand : oui, Cléanthe se demande toujours un peu qui il est. Il a raison, finalement :qui sommes-nous ?

Écrit par : Feuilly | 01/06/2015

"Va où tu as envie d’aller". Or, n'importe où, nous entrons à reculons. C'est un des paradoxes humains qui conduit à l'impasse. Cléanthe évoque un second paradoxe, etc... En fin de compte, nous n’avons d’autre choix que celui de l’alternative que nous propose le Hasard!!!

Écrit par : Halagu | 04/06/2015

Va où tu as envie d’aller". Disons que parfois on en a un peu marre de toutes les contraintes extérieures et qu’on a tout simplement envie de faire ce que l’on aime ou de s’engager sur un chemin plutôt que sur un autre. On agirait alors en accord avec soi-même et on aurait l’impression de décider librement. Evidemment cette liberté est illusoire. D’abord parce que nos choix sont dictés pour ainsi dire génétiquement (notre caractère, etc.) ou socialement (qu’on le veuille ou non, on reproduit plus ou moins la mentalité de son époque, même si on semble la contester en partie). Ensuite parce qu’un choix personnel doit finalement être validé par la société. Par exemple, dans mon roman Obscurité, la femme qui quitte son mari sur un coup de tête (et elle a visiblement raison d’agir de la sorte) se retrouve confrontée au cadre légal et juridique. Elle pouvait partir, mais en respectant certaines règles. Or, elle n’aurait jamais eu la force de demander officiellement le divorce. Elle avait besoin justement d’un ras-le-bol passager pour oser agir.

Cléanthe, en effet, souligne que nous sommes double (ou triple) et que si une partie de nous nous pousse dans un sens, une autre nous retient ou nous conduit vers un autre chemin. Bref, c’est le conflit permanent avec soi-même.

Voilà qui est peu rassurant sur la possibilité de poser nous-même des choix personnels. Pour une fois que j’écrivais un poème un peu plus optimiste que d’habitude, voilà que mes lecteurs me ramènent en arrière ! J

Écrit par : Feuilly | 04/06/2015

Votre conclusion m'a fait franchement rire.
Pour enfoncer le clou -sans aucun esprit de sadisme, cela va de soi- je fais appel à Byron qui a écrit ces vers somptueux:

Entre deux mondes, la vie plane, comme une étoile
Entre la nuit et l'aurore, au bord de l'horizon
comme nous savons peu de ce que nous sommes !
Et moins encore ce que nous deviendrons! L’Éternel flot
Du Temps et de la Marée roule et emporte au loin
Nos bulles; certaines crèvent, d'autres émergent
Arrachées à l'écume des temps ; tandis que les tombes
Des Empires s'élèvent comme des vagues qui passent
(Lord Byron)

Écrit par : Halagu | 04/06/2015

@ Halagu : beau poème ! Et heureux de vous avoir fait rire :)))

Écrit par : Feuilly | 05/06/2015

Les commentaires sont fermés.