05/05/2015
Dernière demeure
Sur les pavés de la vieille ville
Résonnent les pas d’un cheval,
Bruit monotone qui égrène le temps,
Echo lugubre entre les façades mortes.
Derrière le corbillard, suit la foule,
Silencieuse et atterrée,
Qui se dirige vers le cimetière.
Et chacun se demande en lui-même
Combien de temps il lui reste encore
A suivre ainsi les enterrements des autres.
Et tous écoutent les pas du cheval
Et la fuite inexorable des secondes,
Qui résonnent entre les vieilles façades
Et viennent mourir devant le mur du cimetière.
00:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature
Commentaires
Chaque enterrement est la mise en scène de notre propre mort à laquelle il nous serait donné d'assister...
Mais s'il s'agit de la perte d'un être cher (chair) ô combien, là c'est autre chose, nous sommes sur une autre scène, pour laquelle on n'est jamais prêt(e). Disparaître avant...
Écrit par : Michèle | 06/05/2015
Ceci dit, rien ne vaut un bon poïaime :)
Écrit par : Michèle | 06/05/2015
@ Michèle : "notre propre mort à laquelle il nous serait donné d'assister..." N'est-ce pas Charles-Quint qui avait organisé ses funérailles de son vivant ?
Écrit par : Feuilly | 06/05/2015
Au fur et à mesure du temps, le cortège se rétrécit, finalement ne reste que le croque-mort et son équipage. Mais quelle tristesse de mourir seul !
Écrit par : saravati | 07/05/2015
@ Saravati : un cheval procure déjà un peu de compagnie ! :)))
Écrit par : Feuilly | 07/05/2015
Une vie se résume à pas grands choses finalement et nos souvenirs et nos regrets aussi prennent fin et viennent mourir irrémédiablement devant le mur du cimetière!
Écrit par : Alezandro | 09/05/2015
@ Alezandro : oui quelques souvenirs et puis c'est tout.
Écrit par : Feuilly | 10/05/2015
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