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27/04/2015

Il y a

Il y a, quelque part, une forêt immense.

Il y a un petit village, perdu dans cette immensité.

Il y a une place, une église et un pont.

 Il y a sous le pont, une rivière qui coule.

Il y a des enfants qui jouent le long de l’eau

Et de grandes herbes qui les cachent en partie.

 

Il y a devant une maison, un  chien qui me regarde.

Il y a sur la place un petit café tranquille.

Il y a le dimanche, une foule qui sort de la grand-messe.

Il y a une fille qui attire mon regard

Et qui est grande et belle avec des yeux noirs.

 

Il y a des champs de blé qui sentent bon l’été.

Il y a partout des chemins qui mènent vers d’autres lieux.

Il y a en moi comme un désir inconnu

Et une envie folle de découvrir le monde.

 

Il y a, assise contre un arbre, cette fille qui me regarde.

Il y a ses yeux tranquilles et un grand trouble en moi.

Il y a  l’odeur de l’herbe où l’on s’est couché

Et celle de sa peau nue, que je n’oublierai plus.

 

Littérature

13:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature

21/04/2015

Citations

 

"Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il ne puisse pas se protéger par les armes, et qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion » 

Aristote

 

« Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. […] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain. »

Napoléon Bonaparte .

 

« Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix et conspire contre elle dans les temps d’adversité. Il est plus despotique qu’une monarchie, plus insolent qu’une dictature, plus égoïste qu’une bureaucratie.»

Abraham Lincoln.

 

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

Etienne de La Boétie

 

Littérature

 

22:12 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature

15/04/2015

In memoriam

Triste journée pour la littérature et pour la pensée de gauche, hier.

 

Outre le décès de Günter Grass, dont on a un peu parlé puisqu’il avait reçu le prix Nobel de littérature, il faut aussi déplorer la mort d’Eduardo Galeano, dont on a beaucoup moins parlé. Galeano est l’auteur de « Las Venas abiertas de America latina » (les veines ouvertes de l’Amérique latine), livre que j’avais lu à 22 ans et dont je n’étais certes pas sorti indemne, puisqu’il a été à la base de toutes mes convictions politiques.  Dans cet ouvrage, l’auteur démontre que le continent Sud-américain, après s’être péniblement soustrait au colonialisme espagnol lors des guerres d’indépendance, n’est jamais parvenu à atteindre la moindre autonomie politique ou économique. En effet, ses richesses ont continué à être exploitées par l’Europe puis par les Etats-Unis, tandis que le peuple, soumis aux pires dictatures à la solde de l’Occident, continuait à vivre dans la misère.   

 

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/13/l-e...

 

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/13/mor...

 

Littérature

 

 

 Littérature

00:05 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

07/04/2015

Midi

Le chemin conduit au village, où je pénètre enfin après deux heures de marche. J’ai laissé la voiture de l’autre côté du grand bois, pour arriver discrètement. Il est midi et il fait chaud. Sur la place de l’église, il n’y a personne. Tout est désert. Je remonte la rue principale où les rares magasins sont fermés. On est dimanche. En passant devant les maisons, j’entends le cliquetis des couverts et de vagues conversations. Dans une cour de ferme, un chien aboie, mais personne ne sort pour voir ce qu’il se passe. Je continue à marcher et j’oblique à gauche, par la petite ruelle qui descend vers le cimetière. Elle est bordée de murs très chauds, qui ont emmagasiné toute la chaleur du soleil. Il fait bon. Quelque part, un oiseau pépie et par-dessus le mur des branches de noisetiers se balancent doucement au vent. Le lieu est charmant, vraiment. 

Arrivé devant la petite grille de fer, j’hésite un instant, puis je pose ma main tremblante sur la poignée. Elle est chaude, elle aussi, presque accueillante. Je parcours les allées et m’arrête là où il n’y a pas encore de tombe, rien qu’un amas de terre, sans un nom, sans une croix. L’enterrement était vendredi et la décence et les conventions m’ont empêché de venir.  Je sais que tu es là et que je ne te reverrai jamais plus. Seul mon amour reste vivant.

 

 

Littérature

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature