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21/07/2014

In memoriam

Me voilà de retour, mais ce premier billet sera bien triste puisqu’il vise à rendre hommage à Joseph Orban (voir lien ci-contre), dont j’ai appris le décès durant mes vacances, par un SMS sur mon téléphone portable. Que dire devant cette fatalité qu’est la mort ? Rien. Toujours, c’est la même incompréhension : ce qui a été n’est plus. Tous ces jours de joie, de souffrance, d’expérience, de révolte, de lectures, de pensées, d’écriture, tout cela disparaît en une seconde. Pourquoi ? Je n’en sais strictement rien, sauf que cette fin inéluctable donne a posteriori un sens tout relatif à notre existence. Pourquoi avoir rêvé et lutté pour en arriver là ? Pourquoi avoir vécu ? Pour rien, visiblement. Non seulement personne n’est parvenu à changer le monde où il vivait, mais notre propre existence, quelle que soit la manière dont nous la gérons, n’est finalement qu’un éclair qui disparaît bien vite dans la nuit des temps.

 

Reste en nous le souvenir de ceux qui ont vécu et dont les mots nous ont parfois touchés. Ce sera pour moi le cas de Joseph Orban, que j’avais croisé dans ma jeunesse sans oser l’aborder (car malgré son jeune âge, il était déjà revêtu du prestige de l’écrivain) mais que j’ai retrouvé des années plus tard, par hasard, sur Internet. Je me souviendrai longtemps de ses billets amers, volontiers provocateurs, où il dénonçait toutes les injustices du monde. Derrière des mots parfois durs, il cachait une sensibilité à fleur de peau, celle du poète qui n’est pas fait pour vivre sur terre. Comme l’albatros de Baudelaire, il s’est envolé vers d’autres cieux.  

 


Commentaires

La disparition de Joseph est inimaginable.

Écrit par : Michèle | 22/07/2014

Reste en nous le bonheur de les avoir frôlés, approchés ou connus..

Écrit par : agnès | 25/07/2014

@ Michèle : je sais, je sais...
@ Agnès : oui, il ne reste que cette mémoire en nous, autrement dit ce que nous avons retenu de ce qui nous a été donné.

Écrit par : Feuilly | 26/07/2014

Je n’ai plus d’ombre
Je l’ai vendue à la nuit qui prend toute chose
En échange de son secret
La nuit qui n’est rien
Obscurité
Absence de lumière
Néant
Il n’y a plus de corps plus de contours plus de choses plus de froid plus de chaleur
Mais les choses de l’esprit sont partout
Elles sont en moi et je les touche
Je suis la nuit je suis les choses
Chacune devenue infinie
Toutes occupant l’espace
Mes doigts de rêve jouent sur les touches de coton de l’orgue des ténèbres
Je perçois la musique d’une lumière amortie
Qui se prolonge dans les vibrations des volontés tendues dans l’espace
Je m’isole jusqu’à n’être plus qu’Un
Pour mieux comprendre l’Unité
Pour comprendre Tout
L’aimer de conscience pour tendre à l’existence universelle

(LE TRIBUT DE LA NUIT – STANISLAS RODANSKI)

Écrit par : Michèle | 01/08/2014

@ Michèle : merci pour ce très beau texte.

Écrit par : Feuilly | 01/08/2014

Les commentaires sont fermés.