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26/03/2014

Printemps

Il est étrange ce beau printemps.

Dans la pelouse, quelques fleurs blanches émergent

Sorties du néant de l’hiver.

Le grand saule pleureur  a revêtu son feuillage vert tendre

Et les forsythias sont plus jaunes que jamais.

 Le ciel, lui, est bleu, immensément bleu,

Comme il l’a rarement été.

Un  nuage blanc le traverse,

Petite touche tendre qu’un peintre inconnu aurait déposée là.

De ma fenêtre, je regarde tout cela,

Ce beau tableau de la nature renaissante.

Un oiseau noir sautille sur l’herbe verte

Et une brise légère agite les branches du saule.

C’est beau, c’est très beau.

Mais quel sens a tout cela depuis que tu es partie ?

Il manque ta silhouette sur la terrasse,

Il manque ton sourire et ta tendresse.

Il est étrange ce beau printemps,

Depuis que tu n’habites plus que mes souvenirs.

 

12:01 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature

Commentaires

un trou d'être

Écrit par : Michèle | 29/03/2014

Comme je comprends... Pire, je le vis, dans la réalité. Enfin, avec des sentiments extrêmement mélangés, juxtaposés et contradictoires... Comme toujours avec les sentiments.

Écrit par : MarieFrançoise | 02/04/2014

@ M-F : par ce texte, je voulais dire que notre cheminement intérieur et nos sentiments ne correspondent pas forcément au rythme des saisons. La tristesse est encore plus triste quand tout renaît autour de soi et qu'on ne participe pas à ce renouveau.

Écrit par : feuilly | 02/04/2014

Oui, je comprends. Mais je ne sais pas si je ressens cela de cette façon, parfois, la tristesse en décembre me semble la pire tristesse qu'on puisse vivre, à d'autres moments, la tristesse la plus triste est toujours triste, qu'il fasse beau ou moche, qu'on soit seul ou pas, à d'autres, je n'aime jamais perdre quelqu'un, mais n'est-ce pas moins terrible à vivre au printemps qu'en automne? Je ne sais pas, à vrai dire, la question est une bonne question...

Écrit par : MarieFrançoise | 07/04/2014

La tristesse est sans doute plus triste en hiver parce que plus irrémédiable. Ce que je voulais exprimer ici, c'est qu'avec une tristesse de printemps, on se retrouve un peu décalé, comme ces personnes qui, à la fin d'une guerre, viennent d'apprendre la mort d'un proche et qui donc ne peuvent pas se réjouir avec l'ensemble de la population.

Écrit par : Feuilly | 08/04/2014

Les commentaires sont fermés.