15/03/2014
Souvenir
Je ne me souviens plus où nous nous sommes rencontrés,
Ni de quel pays tu venais.
Je n’ai jamais rien su ni de ton enfance ni de ta famille.
J’ai même oublié ton nom.
Mais j’ai gardé au fond de moi la tendresse de tes caresses,
L’odeur de ta peau et la douceur de ton regard.
Je te reconnaîtrais entre toutes.
00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : littérature
Commentaires
Belle terre intérieure, souple, ouverte, mouvante...
Écrit par : Michèle | 15/03/2014
Oui, il est comme cela des souvenirs qui ne nous quittent plus jamais.
Écrit par : Feuilly | 15/03/2014
Heureux les hommes à la mémoire de poissons rouges :-)
Moi je me souviens de tout et parfois cela pèse tellement parce que les souvenirs ne sont pas réciproques ...
Peut-être la mémoire des sens est-elle plus forte que la mémoire des détails ...
Écrit par : saravati | 17/03/2014
@ Saravati : il s'agit d'un poème, d'un texte littéraire, qui veut mettre en avant la mémoire des sens et qui pour cela doit "gommer" tout le reste. Sinon comment voulez-vous que j'oublie jamais le nom d'une femme que j'ai aimée ?
Écrit par : Feuilly | 17/03/2014
Elle est heureuse la femme à qui c'est destiné, même si elle l'ignore... Comme l'inconnue de Verlaine...
Écrit par : Rosa | 17/03/2014
et en envoyant valser le s à reconnaîtrais, elle serait pas plus belle, la vie ?
:)
Écrit par : agnès | 17/03/2014
@ Rosa : point d'inconnue imaginaire comme chez Verlaine...
@ Agnès : l'emploi du futur rendrait en effet la vie plus belle, puisque soit cela supposerait une nouvelle rencontre, soit cela supposerait de retrouver chez d'autres les particularités de cette femme-là. Toutes choses fort improbables quand même, pour ne pas dire impossibles.
Écrit par : Feuilly | 17/03/2014
@ Feuilly
Je sais que votre mémoire est meilleure que vous ne voudriez le faire croire :-)
Écrit par : saravati | 17/03/2014
Je suis d'accord avec Agnès. Il faut envoyer valdinguer le s :)
Écrit par : Michèle | 17/03/2014
La vie est parfois traversée de beaux, d'uniques souvenirs... Il est bon de se les rappeler aux heures difficiles (et puis, on a toujours la satisfaction d'avoir écrit quelque chose de si beau et de si romantique). C'est toujours un des aspects de ton écriture qui m'intrigue, Feuilly, c'est le côté romantique... Qui peut faire suite à un texte d'analyse politique, mais ce n'est sans doute pas si étonnant que cela, c'est surtout, comment dire ? Curieux, intéressant...
Écrit par : MarieFrançoise | 18/03/2014
@ M-F : il n’y a rien là d’incompatible. Un romantique est-il forcément idiot ? Ou un esprit aiguisé et révolté par ce qu’l voit autour de lui doit-il obligatoirement être froid et distant ? C’est justement grâce à une certaine sensibilité intrinsèque que je perçois avec beaucoup d’acuité les injustices de notre monde. Selon le sujet abordé, on aura donc des textes tendres ou des textes de révolte.
Écrit par : Feuilly | 19/03/2014
Oui, et je devrais comprendre cela, moi qui suis assez romantique mais n'ose pas trop me lancer dans des analyses politiques (du moins, sur mon blogue, ce qui est un tort, peut-être)... C'est affreux aussi, mais pour le moment, j'ai tendance à généraliser et à me dire, est-ce qu'il existe un homme qui sait aimer et le dire? L'amour n'est-il pas un rêve? Un leurre? Une histoire rose bonbon, sentimentale et pour jeunes filles de 25 ans ??? Mais bon, c'est parce que je suis dans un moment comme cela... Et que je fais un retour sur le passé et sur les hommes que j'ai connus (ce n'est pas brillantissime...)
Écrit par : MarieFrançoise | 19/03/2014
@ M-F :Mais si ça existe des hommes comme cela. La preuve, le petit texte ci-dessus :)))
Écrit par : feuilly | 19/03/2014
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