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27/02/2014

Fin de parcours

Cinéma muet sur le mur blanc.

C’est mon ombre qui s’agite et s’incline,

Noire comme la nuit,

Apeurée comme jamais.

Elle dessine en tremblant l’énigme de ma vie,

Equation silencieuse

Au rebours de mon âge.

Quand elle atteindra le sol en rampant

J’en aurai terminé de chercher des réponses.

Nous fusionnerons enfin pour la première fois,

Et chercherons dans l’oubli 

A apaiser nos peurs.

 

Littérature

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature

Commentaires

" A présent, habille-toi d' une fourrure de soleil et sors comme un chasseur contre le vent, franchis comme une eau fraiche et rapide ta vie.

Si tu avais moins peur
tu ne ferais plus d' ombre sur tes pas "

Jaccottet. A la lumière d' hiver

:)

Écrit par : agnès | 27/02/2014

@ Agnès : belle citation de Jaccottet, qui tombe fort à propos.

Écrit par : Feuilly | 27/02/2014

En tout cas, beau texte, Feuilly !

Écrit par : Bertrand | 27/02/2014

Les ombres donnent des réponses
A des questions qui trompent
Et la peur se cristallisent entre les deux
Puisque rien n'est vrai
Puisque rien n'est faux.

Écrit par : cléanthe | 27/02/2014

@ Bertrand : merci :))
@ Cléanthe : la peur se glisse en nous quand il n'y a pas de réponse aux questions. Encore que Jaccottet nous redonne un peu d'espoir.

Écrit par : Feuilly | 27/02/2014

Allons pour quelques citations

« La question attend la réponse, mais la réponse n’apaise pas la question et, même si elle y met fin, elle ne met pas fin à l’attente qui est la question de la question. »
de Maurice Blanchot
On peut dire aussi "il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions", de Gide
Ou celle-ci "« Il n’y a pas de problèmes qu’une absence de solutions ne finisse à la longue par résoudre. » d'Henri Queuille

L'important, l'échange de mots et de perspectives. Sans attente de réponses parce qu'il n'y en a pas. Des questions, oui, en foule...Le seul problème, savoir les poser, avec précision et beauté. La peur ? Du côté du je-ne-sais-quoi et le presque-rien, assise juste aux côtés de la liberté.

Écrit par : cleanthe | 27/02/2014

La peur de la mort est souvent en fait la peur de la vie (voir ce qu'en dit Jankélévitch, justement, dans son livre "la mort"). La peur d'aller de l'avant en prenant des risques. La peur de mourir en prenant ces risques.
Mais c'est finalement en restant sur place que l'on meurt, ne serait-ce que d'ennui.

Écrit par : Feuilly | 27/02/2014

Ne pas bouger parfois, c'est pas mal, je trouve, atteindre la sagesse du végétal à condition de savoir bien s'arroser en ne s'imaginant pas une seconde qu'on ait des jambes.

Écrit par : cleanthe | 27/02/2014

Je me trouve trop statique, parfois, trop contemplatif. Certes ceux qui vivent dans l'action et ne vivent que pour elle me semblent souvent fort superficiels car ils manquent de recul et s'étourdissent eux-mêmes pour ne pas penser à ce qu'ils sont réellement.

Mais j'en viens parfois à regretter leur tempérament, car à force de n'être moi-même qu'un roseau pensant, je tombe souvent dans des abîmes pascaliens dont je ne sors que meurtri.

Écrit par : Feuilly | 27/02/2014

L'homme d'action (pas d'agitation) est estimable à plus d'un titre. Contempler c'est agir, et je me permets, agir dans le non agir (un truc taoiste). Essayons d'être gai, comme ce gai savoir de N., parfois, de temps en temps; Humain trop humain que nous sommes. Toujours tenter de se dépasser même au coeur de l'abîme froid, justement parce que nous sommes dans l'abîme froid; Nous y sommes déjà, il ne faut pas en douter -))). Le rire comme une insolence jetée à la face de tous les pouvoirs et aussi à ceux qui de l'intérieur nous minent et qui donne raison à l'état des choses. (qui sont malheureusement ce qu'elles sont-)))

Écrit par : cléanthe | 27/02/2014

@ Cléanthe : essayer d'être gai et avoir un rire insolent. Oui, essayons...

Écrit par : Feuilly | 28/02/2014

Et rions aussi de cela même qu'il nous faut rire.

Écrit par : cléanthe | 28/02/2014

Les commentaires sont fermés.