24/05/2013
Océan mer
« - Quelquefois je me demande ce que nous sommes en train d’attendre
- Qu’il soit trop tard, madame. »
Alessandro Baricco, « Océan mer »
Joli roman que celui-là, plein d’images saisissantes, comme ce peintre qui passe ses journées devant la mer avec son chevalet, et qu’il faut aller récupérer le soir dans une barque, au moment de la marée montante, alors que sa toile est restée désespérément blanche. Il est vrai qu’au lieu de peinture, il n’emploie généralement que de l’eau de mer ! Il y a aussi des enfants qui savent lire dans les rêves des grandes personnes ou un célibataire qui écrit chaque jour une lettre à la femme qu’il espère rencontrer un jour. Le jour où il la trouvera, il a l’intention de lui montrer ces centaines de lettres, empilées dans une boîte, et il ne doute pas qu’elle tombera amoureuse à l’instant-même.
15:36 | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Est-ce aussi Françoise Brun qui a traduit "Océan mer" ? C'est la traductrice de "Soie" du même auteur, qu'une amie m'a offert et que je n'ai, honte à moi, pas encore lu.
Écrit par : Michèle | 25/05/2013
Oui, oui, c'est bien Françoise Brun.
Écrit par : Feuilly | 25/05/2013
J'aime bien ce titre "Océan mer"...
Écrit par : Michèle | 26/05/2013
" Il disait toujours qu' il y a trois sortes d' hommes: ceux qui vivent devant la mer, ceux qui vont sur la mer, et ceux qui réussissent à en revenir, de la mer, vivants. Et il disait: tu seras surpris de voir lesquels sont les plus heureux... "
Bon choix Feuilly ! Ce livre est une merveille :)
Écrit par : agnès | 26/05/2013
Ceux qui vivent devant la mer et qui donc restent immobiles et ne progressent plus. Comme le peintre dont je parlais, qui ne produit plus que des toiles blanches. Comme Bartleboom, qui n’en finit plus d’étudier, en bon scientifique qu’il est, la limite exacte où finit la mer. Comme une dame jeune et belle qui se retrouve là à attendre, sans mari et sans amant.
Ceux qui vont sur la mer : l’auteur reprend le thème du radeau de la Méduse, avec toutes les atrocités qui se sont commises là.
Ceux qui réussissent à en revenir : c’est la troisième partie du livre.
Un bon choix, disiez-vous Agnès ? Mais imaginez un peu qu’on m’ait offert ce livre, comme on a offert un autre libre de Baricco à Michèle ? Cela diminuerait fortement mon mérite…
Écrit par : Feuilly | 26/05/2013
Alors vous avez au moins celui de lire les ouvrages qu' on vous offre, ce qui n' est pas le cas de Michèle, visiblement !
( je plaisante, Michèle.. :)))
Écrit par : agnès | 27/05/2013
Agnès il n'y a aucun risque que je prenne ombrage de quoi que ce soit que vous diriez :)
Et pour les bouquins offerts, vous touchez là un point névralgique. C'est une vraie question que je me garderai bien de traiter :)))
Écrit par : Michèle | 27/05/2013
Je reviens sur ce titre Océan mer. Je ne sais si le récit l'éclaire.
Mais quand je cherche dans le Robert historique de la langue française, je vois que le nom Océan est emprunté au latin Oceanus lui-même emprunté au grec Ôkeanos, nom propre du fleuve mythique qui coule sans source ni fin, autour du monde terrestre et le limite (Homère), puis (nom) de la mer extérieure qui, pour les Anciens, bordait le monde connu, notion appliquée notamment à l'Atlantique (par opposition à la mer intérieure).
L'Océan extérieur, la mer intérieure. Le masculin et le féminin.
Écrit par : Michèle | 27/05/2013
Un fleuve sans source ni fin : c'est joli, cela.
Oui, la mer est un des personnages du livre, assurément.
Écrit par : Feuilly | 28/05/2013
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