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22/04/2013

Anniversaire

En avril, Marche romane fête ses six ans d’existence, ce qui mérite bien quelques jours de pause. Il me semble d’ailleurs avoir tout dit et je risque finalement de me répéter. Quant au sens de tout ceci, il n'y en a pas, probablement. 

Pas de panique. Il y a surtout que l'hiver fut long, très long et qu'en ces premiers beaux jours on préfère jardiner à l'extérieur plutôt que de rester penché sur son clavier. Quand la pluie reviendra, je reviendrai aussi, sans doute. 

22:17 Publié dans Blogue | Lien permanent | Commentaires (6)

Commentaires

Bon jardinage amigo, et bon anniversaire à Marche romane.
Il fut un temps comme ça on l'on bâtissait, édifiait des marches frontières, terres de résistance...

Car on n'en a jamais fini de dire et de faire... :)

Écrit par : Michèle | 23/04/2013

Oui, les Marches aux frontières des Empires. Terres de limites où tout se mélange. Terre éloignées du pouvoir central et qui, même si elles le défendent, savent aussi se montrer critiques à son égard. Un endroit en marge du monde, où la contestation reste possible. Et dans notre monde mercantile à souhait, où tout se monnaie, perdre son temps à écrire de la poésie fait presque figure d’acte révolutionnaire.

Écrit par : Feuilly | 23/04/2013

Ce que je reproche souvent aux blogs, c'est de n'avoir pas d'auteur. Là, avec ce petit au-revoir, on sent l'homme livré à d'autres occupations. Mais ne plante pas déjà tes tomates ! Le gel de Sainte Sophie te les brûlerait. C'est ce qu'on disait chez nous, en Poitou. Les saintes glaces. En appuyant bien sur les syllabes pour ne prêter à aucune confusion.
Je m'en vais, moué, fendre 10 stères de bois. Une autre occupation avec autour le loriot, les cigognes et du vent ensoleillé. A peine sorti de l'hiver, préparer l'autre.
J'aime ce grand mouvement circulaire des choses. Loin du tumulte marchand du monde.

Écrit par : Bertrand | 24/04/2013

Bon anniversaire, Feuilly (les anniversaires de mes blogs sont les seuls que je fête parce que quelque part part, j'ai choisi de les créer). J'ai beaucoup écrit sur les blogs, la lassitude, le repli, la perte de gens qu'on aime sans les connaître, juste parce qu'ils nous dévoilent un petit pan de leur âme avec leurs mots.
Moi aussi, je me retire au jardin où le bois attend d'être découpé :-)
On ne perd jamais son temps à écrire parce qu'aux yeux de la société mercantile, c'est inutile et comme la société mercantile a tous les torts ...car elle a perdu le sens du gratuit et c'est le gratuit qui fait la créativité !

Écrit par : saravati | 25/04/2013

@ Bertrand : loin du tumulte marchand du monde : tout à fait. C'est la même démarche que quand on écrit, finalement.

@ Saravati : oui, on se demanderait bien, finalement, pourquoi on fête son anniversaire. D’abord on n’a rien fait pour que cela arrive et ensuite on devrait plutôt recevoir des condoléances puisque cela nous fait un an de moins à vivre. Quant aux blogues, oui, c’est ce petit pan d’âme des participants qu’on recherche sans doute, car dans la vie quotidienne il n’est pas toujours facile d’exprimer qui on est, ce que l’on a au fond de soi et encore moins de découvrir cela chez les autres. Forcément, dans une société mercantile, seul importe ce qui rapporte.

Écrit par : Feuilly | 26/04/2013


Veillée d’avril

Il doit être minuit. Minuit moins cinq. On dort.
Chacun cueille sa fleur au vert jardin des rêves,
Et moi, las de subir mes vieux remords sans trêves,
Je tords mon cœur pour qu’il s’égoutte en rimes d’or.

Et voilà qu’à songer me revient un accord,
Un air bête d’antan, et sans bruit tu te lèves
Ô menuet, toujours plus gai, des heures brèves
Où j’étais simple et pur, et doux, croyant encor.

Et j’ai posé ma plume. Et je fouille ma vie
D’innocence et d’amour pour jamais défleurie,
Et je reste longtemps, sur ma page accoudé,

Perdu dans le pourquoi des choses de la terre,
Écoutant vaguement dans la nuit solitaire
Le roulement impur d’un vieux fiacre attardé.

Jules Laforgue



Avril

Déjà les beaux jours, - la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; -
Et rien de vert : - à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
- Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.

Gérard de Nerval, Odelettes




Avril

Lorsqu’un homme n’a pas d’amour,
Rien du printemps ne l’intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;

Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d’aucun espoir
Vous n’êtes pour lui messagères.

Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les hirondelles revenues,
Chaque printemps, j’ai bien pleuré.

Mais depuis que toute ma vie
A subi ton charme subtil,
Mignonne, aux promesses d’Avril
Je m’abandonne et me confie.

Depuis qu’un regard bien-aimé
A fait refleurir tout mon être,
Je vous attends à ma fenêtre,
Chères voyageuses de Mai.

Venez, venez vite, hirondelles,
Repeupler l’azur calme et doux,
Car mon désir qui va vers vous
S’accuse de n’avoir pas d’ailes.

François Coppée, Les mois

Écrit par : Ondine | 27/04/2013

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