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11/04/2013

Aube

Sur la plage déserte, en ce matin du monde, nous cheminions.

La mer s’était retirée très loin, vaincue après ses assauts de la nuit.

 

Tandis que sur le sable nos pas laissaient des empreintes improbables,

Dans le ciel pur, un oiseau blanc passa,

Lançant un cri unique.

 

Puis ce fut le silence.

Le grand silence des origines,

Celui qui régnait avant l’apparition de l’homme.

 

Nous poursuivîmes notre route, savourant secrètement le monde et son premier matin.

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19:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature

Commentaires

se tenir au bord tout au bord

Écrit par : Michèle | 14/04/2013

Se tenir au bord du monde, en quelque sorte.

Écrit par : Feuilly | 14/04/2013

" Des empreintes improbables"; dans cette acception, c'est un mot que j'affectionne particulièrement.

Écrit par : Bertrand | 15/04/2013

Comme Bertrand, j'ai été sensible à cette expression, pour le sens. Et pour le son.
La valeur percussive, la vertu vibratoire des coups répétés...

Écrit par : Michèle | 15/04/2013

Tout n'est-il pas improbable, finalement ?

Écrit par : Feuilly | 15/04/2013

Si le monde est improbable, il n'est cependant pas impossible qu'il soit. J'ai même plutôt tendance à croire à sa réalité, mais je ne peux pas vraiment vous en apporter la preuve : la probabilité de son improbabilité est une évidence qu'il convient de nous répéter afin de nous en imprégner l'âme. Il ne nous reste donc qu'à vivre dans sa possibilité. Jusqu'à quand ?

Écrit par : cléanthe | 27/09/2013

la probabilité de son improbabilité : vous voulez dire de sa probabilité, je suppose, puisque vous êtes partisan de la réalité du monde.

Que le monde soit, nul n'en doute, mais chacun, du fond de ses rêves, en a une vison propre, idiosyncratique (pour bien parler), qui ne correspond jamais, finalement, à la réalité. D'où ce décalage entre nous et le monde, source de notre souffrance.

Écrit par : Feuilly | 28/09/2013

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