30/01/2013
La neige
La neige, infiniment blanche, avait tout recouvert.
Elle avait recouvert les routes et les chemins, les plaines et les collines, les villes et les villages.
Fascinés par cette blancheur étincelante qui couvrait le monde, nous en avions oublié nos peines, celles qui se cachent au plus profond de l’être.
Comme des enfants, nous avions marché et joué dans cette neige, image du paradis perdu, jardin de l’insouciance, désert aux congères changeantes comme des dunes de sable blanc.
Puis la pluie est revenue. La pluie et ses tempêtes qui te font si peur, mon amour.
Et avec la pluie, nos peines ensevelies sont réapparues, plus fortes que jamais. Comme si nos routes ne devaient plus jamais se croiser.
21:47 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature
Commentaires
L'amour vit-il au rythme des saisons et de la couleur du ciel ?
Devant la neige, nous retrouvons la magie de notre enfance mais elle se dilue bien vite pour laisser place à la réalité dans toute sa nudité dégéneigifiée.
Ce matin, je me faisais la réflexion, pendant ces dernières semaines, j'ouvrais les rideaux et je humais la blancheur, ce matin le gris était redevenu dans sa pâleur de mort et les ornières dans le jardin n'étaient plus que des ornières gorgées d'eau sale.
Écrit par : saravati | 31/01/2013
@ Saravati : non, l'amour est plus fort que les saisons. :) Je voulais dire que la neige (qui recouvre tout, beau symbole) nous fait oublier quelque temps les soucis quotidiens, car elle nous replonge dans l'innocence de l'enfance. Quand réapparaissent les "ornières gorgées d'eau" tout semble moins facile.
Écrit par : Feuilly | 31/01/2013
La neige n' est qu' un rêve, une illusion
Mais parfois, les chemins de pluie...
:)
Écrit par : agnès | 01/02/2013
@ Agnès: on n'aime pas trop les "ornières gorgées d'eau", mais les chemins sous la pluie peuvent nous mener loin. Voyez Brassens et tout le bonheur d'être à deux sous un parapluie.
Écrit par : Feuilly | 02/02/2013
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