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19/10/2012

Sur la route...

Sur la route, il n’y avait rien.

Rien que l’asphalte mouillé où mes pas résonnaient.

Dans les fossés, la pluie récente avait laissé d’étranges flaques.

Des flaques où se réfléchissaient tous les nuages du ciel.

De chaque côté du chemin, les grands arbres ployaient sous le vent.

Un fort vent d’automne, qui soufflait en rafale.

Des gouttes, parfois, tombaient des branches aux feuilles jaunissantes.

Elles tombaient dans les fossés, au milieu des nuages.

Point d’animaux, dans la grande forêt.

Nulle course effrénée, nul chant nostalgique.

Rien que le silence.

Les oiseaux s’étaient enfuis vers un Sud improbable et le grand cerf était mort.

Mort d’une balle assassine, dans la saison des amours.

Moi, je marchais au hasard, sans but, ne sachant où aller.

Je tentais d’oublier un chagrin, que je cachais avec peine.

Je marchais, et mes pas résonnaient sur l’asphalte mouillé.

Sur la route, il n’y avait rien.

 Littérature

 

00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature

Commentaires

On entendrait presque
battre
la mesure du coeur

Écrit par : Michèle | 23/10/2012

Le trop-plein a laissé à peine quelques traces et la vacuité remplit l'espace. L'orage, les animaux de la forêt, les feuilles des arbres, les oiseaux, l'agitation, les pensées... tout aboutit à l'extinction, ou tend vers elle. Joli poème!

Écrit par : Halagu | 24/10/2012

Oui, le battement du cœur... Au propre et au figuré. Et les peines de cœur privent le monde de tout sens, c’est bien connu. D’où cette impression de vide extérieur.

Écrit par : Feuilly | 25/10/2012

Les commentaires sont fermés.