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05/11/2011

Devinette

Je suis un écrivain français. A douze ans, j’épouse ma cousine germaine Isabelle, laquelle a dix-sept ans mais est déjà veuve. Elle mourra trois ans plus tard en me donnant une fille. J’ai séjourné longtemps en Angleterre. A quarante-six ans, j’épouse Marie, qui n’a que quatorze ans et qui est la petite-fille du meurtrier de mon père. Elle me donnera trois enfants, dont un fils que j’ai eu à l’âge de soixante-huit ans. Il sera le roi de la famille, bien entendu. Qui suis-je ?

00:31 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature

Commentaires

Quand on aime Polnareff, et c'est mon cas, on tombe invariablement sur cette brève chanson:

http://www.youtube.com/watch?v=_2IxsBHmk1I

Écrit par : Halagu | 05/11/2011

Des mariages à ces âges là, Feuilly, ça ne pouvait qu'être royal/princier, et, des princes royaux écrivains, je ne connais, à cause de mon ignorance, que Charles Ier d'Orléans. Vérification faite, c'est bien lui.

Écrit par : giulio | 05/11/2011

Je me souviens d'une autre devinette dont la solution avait été brillamment trouvée par Andrea Maldeste.

http://feuilly.hautetfort.com/archive/2008/11/16/devinette.html

La prochaine solution sera trouvée par la gent féminine, foi de charbonnière ! :)

Écrit par : Michèle | 05/11/2011

Voilà, c'était facile et c'est bien pour cela que j'avais posté ce billet à minuit trente, histoire qu'on ne donne pas la solution dans la minute qui suivait.

Charles d'Orléans, père du futur Louis XII. Voici ce qu'il écrit de son exil d'Angleterre, quand il contemple la France du haut des falaises de Douvres:


En regardant vers le païs de France

En regardant vers le païs de France,
Un jour m'avint, a Dovre sur la mer,
Qu'il me souvint de la doulce plaisance
Que souloye oudit pays trouver ;
Si commençay de cueur a souspirer,
Combien certes que grant bien me faisoit
De voir France que mon cueur amer doit.

Je m'avisay que c'estoit non savance
De telz souspirs dedens mon cueur garder,
Veu que je voy que la voye commence
De bonne paix, qui tous biens peut donner ;
Pour ce, tournay en confort mon penser.
ais non pourtant mon cueur ne se lassoit
De voir France que mon cueur amer doit.

Alors chargay en la nef d'Esperance
Tous mes souhaitz, en leur priant d'aler
Oultre la mer, sans faire demourance,
Et a France de me recommander.
Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc auray loisir, mais qu'ainsi soit,
De voir France que mon cueur amer doit.

ENVOI

Paix est tresor qu'on ne peut trop loer.
Je hé guerre, point ne la doy prisier ;
Destourbé m'a longtemps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cueur amer doit.

Écrit par : Feuilly | 05/11/2011

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