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29/03/2011

Citation de circonstance

Après tout, pourquoi faire la guerre ? Pourquoi, on n’en sait rien ; mais pour qui, on peut le dire. On sera bien forcé de voir que si chaque nation apporte à l’idole de la guerre la chair fraîche de quinze cents jeunes gens à déchirer chaque jour, c’est pour le plaisir de quelques meneurs qu’on pourrait compter ; que les peuples entiers vont à la boucherie, rangés en troupeaux d’armées pour qu’une caste galonnée d ‘or écrive ses noms de princes dans l’histoire ; pour que des gens dorés aussi, qui font partie de la même gradaille, brassent plus d’affaires – pour des questions de personnes et des questions de boutiques. Et on verra, dès qu’on ouvrira les yeux, que les séparations qui sont entre les hommes ne sont pas celles qu’on croit et que celles qu’on croit ne sont pas.

 

Henri Barbusse, Le Feu

 

Littérature, Barbusse

Commentaires

A lire aussi de Barbusse "L'Enfer", et sur la comédie de 14, Louis Guilloux, "le sang noir".

Écrit par : Opus | 29/03/2011

Je sors à l'instant de la lecture du "Feu" de Barbusse. C'est un livre très dur, dont je garderai le souvenir.

Écrit par : Feuilly | 30/03/2011

Je me souviens d'une photo d'une ville du nord de la France que les Allemands avaient abandonnée absolument détruite en 14. Ils y avaient laissé une large inscription : "Regarder. Ne pas toucher. Admirer seulement".

Écrit par : Opus | 24/04/2011

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