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26/08/2010

Obscurité (44)

 

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07:00 Publié dans Prose | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature

Commentaires

Très belle visite sur les pas de l'Histoire...
Mais, ton guide, là, je lui en veux un peu : Il aurait pu donner le prénom de Du Guesclin !
Je suis sûr que l'enfant s'en fût émerveillé d'autant plus ! Hi !

Écrit par : Bertrand | 26/08/2010

Je ne pouvais pas citer ce prénom, c'eût été favoriser certains lecteurs ou du moins un certain lecteur...

Écrit par : Feuilly | 26/08/2010

J'adore tout qui est historique et ne suis pas un grand fan d'Albion. N'empêche que tu aurais pu être un peu moins franchouillard et relever (même et surtout pour l'enfant) l'innommable connerie, suffisance et indiscipline des chevaliers français à Crecy, Poitiers et Azincourt, presque aussi aveugles que leur allié Jean l'aveugle, comte de Luxembourg et roi de Bohême qui, dit-on, sabra sans discernement à Crécy amis et ennemis (plutôt les amis, question de proximité) avant qu'on ne le fauchât.

Si je me souviens, bien (pas trop en fait) les successeurs de ces preux chevaliers français (+ les hongrois) on fait le même coup pour réussir à se faire laminer par les turcs (de Soliman le magnifique?)

Écrit par : giulio | 26/08/2010

Mais je le dis que la supériorité des Anglais vint de leurs archers et qu'ils avaient modifier l'art de la guerre. L'enfant écoute un guide qui parle d'un château. Ce guide ne va pas faire un cours sur la chevalerie et ses faiblesses mais va parler du côté inexpugnable de son château. L'enfant, lui, réagit comme un enfant, il se met en scène lui-même dans des batailles imaginaires et il se met du côté des gagnants, bien entendu.

L'armée française a souvent eu une guerre de retard. On l'a encore vu en 1940 quand la ligne Maginot fut contournée par les chars allemands.

Écrit par : Feuilly | 26/08/2010

Mont-Joye Saint-Denis!
Sans vouloir être désagréable, je trouve ce passage un peu long, même si le cours d'histoire du guide est bien donné. J'aimerais mieux être plus dans les pensées de notre trio... L'impatience, sans doute, de savoir ce qu'il va en advenir!

Écrit par : Natacha S. | 26/08/2010

Un peu long? Hé, c'est que cette guerre a duré cent ans aussi...

Écrit par : Feuilly | 26/08/2010

Au XIVe siècle personne n’a eu encore le courage de traduire les mille et une nuits, et la princesse aurait eu besoin d’un lecteur-traducteur. Mais Pauline a tous les droits, en particulier le droit d’utiliser ce délicieux anachronisme.

Écrit par : halagu | 27/08/2010

Bien sûr. Le recueil des Mille et Une Nuits, considéré en arabe comme de la littérature populaire et négligé comme tel, n'a été traduit en français qu'entre les années 1704 et 1717 et il l'a été, comme chacun sait, par Antoine Galand. C'est lui en fait qui permet à l'oeuvre de perdurer, y compris dans le monde arabe, suite au succès de son recueil en Occident.

Pauiline, en effet, commet un anachronisme, mais comment pourrait-elle savoir, la pauvre petite, que ses contes préférés étaient inconnus dans le Moyen-Age chrétien? C'est déjà bien qu'elle les ait lus. A son âge!

Quant à l'auteur d'Obscurité, il aurait pu faire en sorte que l'enfant fasse une remarque à sa soeur et la corrige de son erreur. Mais outre le fait qu'à douze ans il ne connaissait pas non plus la date de la traduction, il était trop occupé à surveiller les troupes anglaises pour rétablir la vérité.

Écrit par : Feuilly | 27/08/2010

Et si la Bigorre est tombée aux mains des troupes anglaises, ses habitants (je n'ose les nommer de crainte d'un anachronisme) ont-ils tant soit peu parlé anglais ?

Écrit par : Michèle | 27/08/2010

Bien sûr que non, pas plus que les Français du Nord ne se mirent à parler germain après les invasions franques. Là où ces derniers s'établirent en masse, sur la rive gauche du Rhin, pourtant terre de l'Empire romain (cf Cologne/Koln, dont le nom vient de "colonia Agripa" et où on parlait latin), ils imposèrent leur langue. Ce fut la cas pour la Flandre, l'Alsace et le Nord de l'actuel département de la Moselle, au-dessus de Metz. Encore que les études les plus récentes ont tendance à dire que l'implantation germanique dans cette région était antérieure aux grandes invasions du VI° siècle et que ce n'est donc pas des Celtes que Jules césar avait trouvé là.

Mais ailleurs, partout ailleurs, les Germains prirent le pouvoir politique sans plus. Bien sûr ils laissèrent des traces dans la toponymie (Bergieriacus, domaine de Bergier, devenu Bergerac) puisqu'ils s'étaient emparés des grands domaines, mais le peuple, lui, continua à parler son patois roman.

D'ailleurs ces patois ont survécu pendant mille ans, même devant la progression du français de Paris et il fallut attendre 1789 pour qu'ils se mettent à disparaître. La République, au nom de l'égalité, s'est montrée finalement plus centralisatrice que l'ancienne Royauté et elle fit tout pour gommer les différences entre régions (à l'inverse donc de l'actuelle Union européenne, qui prêche le particularisme régional).

Alors, pour ce qui est de la Bigorre, ce n'était pas la présence de quelques Anglais qui allait faire abandonner au peuple son beau patois.

De acuerdo? Oc.

Écrit par : Feuilly | 28/08/2010

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