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08/06/2010

Obscurité (31)

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07:00 Publié dans Prose | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature

Commentaires

Mon Dieu, cette musicienne icône vivante est en fait...la fille du chasseur ! ;-)

Bon ceci dit, j'aime beaucoup la description des affres par lesquelles passe le jeune adolescent, cela me rappelle des souvenirs...

Écrit par : Cigale | 08/06/2010

La fille du chasseur ? Ah, je n'avais pas pensé aussi loin... Vous êtes machiavélique, Cigale !

Quant aux affres de l'amour, ben oui, il y en a beaucoup qui sont passés par là je crois.

Écrit par : Feuilly | 08/06/2010

La taupe ne meurt jamais , c'est un animal coriace et tétu . Elle part puis attend que le sol soit réparé et revient juste après pour détruire à nouveau . L'animal avance masqué , je déteste les taupes .

Écrit par : ellesurlalune | 08/06/2010

Je comprends, vous y voyez un côté sournois. Mais ici notre amie Pauline s'est montrée aussi coriace et aussi têtue que les taupes elles-mêmes, non? J'aimais bien la peindre avec cette détermination-là.

Écrit par : Feuilly | 08/06/2010

J'aime bien les «signes» dans la forêt: une branche cassée, une fleur...
A part cela, je trouve que la mère s'estompe un peu, j'aurais envie d'entendre parler d'elle. Que fait-elle pendant tout ce temps? J'ai toujours peur qu'elle décide d'un retour en arrière...

Écrit par : Natacha | 08/06/2010

Ben , il faut savoir, quand elle était dans son bain vous trouviez qu'on perdait l'enfant de vue (sourire).

La mère, en effet, ne fait pas grand chose. Elle s'étend sur une chaise longue et réfléchit à l'avenir a-t-on dit, pendant que son fils s'émancipe et découvre l'amour.

Écrit par : Feuilly | 08/06/2010

Bel apprentissage du rêve et du fantastique.

- On pourrait dire que La fête du 14 juillet (le feu d'artifice) préfigure le coup de foudre de l'enfant pour la belle inconnue.

- Dans les faits, comme dans les contes et les rêves, le château est généralement situé sur les hauteurs ou dans la clairière d'une forêt : c'est une demeure solide et d'accès difficile. C'est un symbole de protection.
Ce qu'il enferme est séparé du reste du monde, et cela prend un aspect aussi inaccessible que désirable.
L'enfant a découvert la jeune fille comme le prince charmant découvre soudain le château de la Belle au bois dormant.
Ses escapades dans la forêt prennent une tournure onirique au point qu'on se demande s'il rêve tout cela ou le vit vraiment.

- Par le rêve chacun s'émancipe, l'enfant, puis la mère.

L'enfant s'émancipe de l'amour exclusif de la mère :

"(...) dans cet espace de rêve où aurait dû se trouver la jeune fille. Cette partie du bois qui était réservée à la musique était devenue comme sacrée aux yeux de l’enfant. Il s’était mis en tête qu’en dehors de la musicienne et de lui, personne ne connaissait cet endroit reculé et secret. "

"Elle appartenait à son univers secret et il lui aurait été pénible de révéler son existence."

Écrit par : Michèle | 09/06/2010

La dimension symbolique aurait été encore plus grande en publiant ce texte non hier mais aujourd'hui, à la Sainte-Diane (quel chipoteur je fais, pardonnez-moi !)

Écrit par : Le Photon | 09/06/2010

Ce qui me plaît dans ce trio, c'est la relation qu'ils ont instaurée. Chacun trouve sa place et ne pèse pas sur les autres. La mère laisse son fils courir le pays, Pauline se rend plus qu'utile, elle est même hardie, à son âge j'aurais eu la trouille des taupes (et encore maintenant je ne suis pas sûre...) ; quant au garçon, il s'émancipe comme il est dit, mais il ne le fait au détriment de personne. Il ne se montre pas désagréable et accorde toujours un peu d'attention à sa petite sœur, même si un changement important est en train de le bouleverser.

Écrit par : Michèle | 09/06/2010

@ Michèle :
L’être dont on est amoureux semble souvent inaccessible. L’enfant n’échappe pas à cette règle pour sa première expérience. D’ailleurs la jeune fille est plus âgée que lui, presque femme et elle le fait rêver par sa maîtrise de la musique (qui est un peu le porte-parole de l’âme et des sentiments) dont lui ignore tout. Forcément, il accentue le phénomène en imaginant qu’elle vit dans un château.
Le rêve, en effet, est un « lieu » privilégié où tout est possible, y compris l’amour. La mère , dans un rêve, se revoyait plus jeune et rencontrait un étudiant dont elle se sentait comprise et aimée. Ici, c’est l’inverse. La scène est bien réelle, mais elle a cependant un côté onirique (côté fantastique de ce clavecin au milieu des bois, château imaginaire…). C’est une réalité proche du rêve puisque l’enfant espère toucher le coeur de la belle inconnue (alors que l’étudiant connaissait et aimait la mère)

Écrit par : Feuilly | 10/06/2010

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