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11/06/2009

Pierre Leroux (2)

Puisque nous parlions de Pierre Leroux (1797- 1871), voici quelques citations de ce philosophe qui semble injustement méconnu. Même s'il est un peu utopique dans ses désirs les plus fous (notamment en rêvant d'une justice sociale), la passion qui l'anime mérite le respect, d'autant plus qu'elle ne vise jamais ses intérêts personnels, mais la collectivité tout entière.

Si ses contemporains l'avaient un peu plus écouté, le système capitaliste tel que nous le connaissons aujourd'hui (avec ses crises financières à répétition, son désir de production aveugle, son mépris des classes laborieuses qu'on licencie pour des raisons douteuses) n'existerait peut-être pas. Pas plus que n'aurait existé la dictature stalinienne de sinistre mémoire, laquelle a clairement corrompu l'idée généreuse initiale du communisme.

 Vivre, ce n'est pas seulement changer, c'est continuer

 La vie est une aspiration vers l'avenir

 Les vrais poètes sont toujours prophètes

 L'homme ne supportera donc jamais deux vérités à la fois ?

 Serai-je sur a terre quand la justice et l'égalité régneront parmi les hommes ?

 L'art, c'est l'artiste. L'artiste, c'est Dieu

 Vous voulez vous aimer. Aimez-vous donc dans les autres car votre vie est dans les autres et sans les autres votre vie n'est rien.

 Mais que faire de cette force permanente en nous, de cette force qui aspire et qui aspire toujours ?

PierreLeroux.jpg

 

Commentaires

J'aime ce col boutonné et ce regard droit. C'était le temps des utopies. En traversant la ville après avoir passé une journée à corriger des copies de BTS assez désastreuses, il faut bien le dire, un collègue me disait : nous avons grandi dans ce qui restait du dix-neuvième au sein du vingtième. Et nous allons vieillir dans ce qui reste du vingtième au sein du vingt-et-unième. Pierre Leroux, tel que je le vois, c'est un peu de cet univers là, non ? Je crois hélas qu'à sa naissance, le système capitaliste, encouragé par la vente des biens nationaux, était déjà bien sur ses deux pattes et qu'on n'a jamais vu un seul homme arrêter le cours de tels événements. Mais on peut rêver.

Écrit par : solko | 11/06/2009

« nous avons grandi dans ce qui restait du dix-neuvième au sein du vingtième. » C’est vrai cela. Mon instituteur de première primaire, qui était déjà vieux, devait être né vers 1910, ce qui en fait, de par ses parents et de par les cours qu’il avait lui-même suivis à l’école, l’héritier direct de ce XIX° siècle. Il m’a donc transmis avec un certain décalage (lui et d’autres après lui), une culture et une manière de penser et d’être qui n‘étaient déjà plus celles de l’époque où je vivais.

Pierre Leroux, lui, est l’héritier direct de la mentalité de 1789. De plus, il a connu les grands bouleversements de 1830 et 1848. C’était une époque où une nouvelle société tentait de se mettre en place, où tout semblait encore possible, d’où probablement cette émergence du courant de la pensée utopique. A côté de cela, en effet, le capitalisme posait ses jalons sous les yeux médusés d’une noblesse en perte de vitesse qu’on invitait à sortir de l’Histoire.

Écrit par : Feuilly | 11/06/2009

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