31/05/2009
Maurice Grevisse
L'autre jour, Solko avait consacré une note à Maurice Grevisse, le trouvant trop laxiste. Il n'a pas tort, mais j'ai envie de lui faire remarquer que les grammairiens font de la linguistique synchronique, ce qui signifie qu'ils donnent un état de la langue à un certain moment (en l'occurrence le français qui se parle de leur vivant). Ils sont donc « coincés » entre des règles et une tradition d'un côté et une langue qu'ils voient évoluer sous leurs yeux de l'autre.
Tant que ce n'est que le peuple qui commet une faute en ne respectant pas les règles, le grammairien peut sanctionner. Le problème de Grevisse, c'est qu'il s'est appuyé sur les « bons auteurs » pour trouver une légitimité à ce qu'il disait. Ceci traduit d'ailleurs une certaine admiration pour les écrivains et relève encore d'une conception proche de celle du XIX° siècle où on attendait encore de quelqu'un comme Hugo qu'il puisse, mieux que le commun des mortels, s'exprimer correctement.
Mais à partir du moment où Grevisse s'appuie sur le corpus littéraire pour légitimer ses règles grammaticales, il doit lire les auteurs qui lui sont contemporains. Forcément. Son but n'est pas de donner un aperçu de la langue de Molière mais de celle qu'on parle de son temps à lui. Et voilà qu'il découvre qu'une série non négligeable d'auteurs célèbres et reconnus font des fautes. Il ne peut donc que rappeler la règle première et constater que celle-ci perd de son autorité puisque même de « bons auteurs » ne la respectent plus ou ne la connaissent plus.
Quelque part donc, Grevisse tente encore d'imposer une règle ancienne tout en signalant qu'il ne faut plus trop se faire d'illusion et que la langue évoluant naturellement, il suffira d'une génération encore pour que cette règle apparaisse comme désuète.
Que devait-il faire ? Dans la note qu'il lui consacre, Solko lui jetait la pierre. Je le comprends quelque part. Mais d'un autre côté, je me dis que si Grevisse avait refusé cette ouverture vers une évolution inéluctable de la langue et s'était contenté d'affirmer des règles avec autorité, il aurait peut-être commis une faute, professionnellement parlant. En effet, en agissant de la sorte, il aurait fait comme si la langue ne devait plus évoluer. Or, malheureusement (ou heureusement), elle évolue.
On sent bien, quand on étudie un peu l'ancien et le moyen français, qu'une langue n'a pas toujours atteint son point d'équilibre. Alors que le latin classique permettait d'exprimer des idées complexes avec aisance, on remarque chez les écrivains de ces périodes intermédiaires une sorte de flou donc ils sont eux-mêmes conscients. Ils disent souvent qu'ils essaient d'exprimer au mieux ce qu'ils ont à dire avec la langue imparfaite dont ils disposent, langue qui n'est encore régie par aucune règle. C'est qu'il a fallu un certain temps pour passer des déclinaisons à six cas du latin (nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif, ablatif) à une déclinaison à deux cas en ancien français (cas sujet et cas régime-complément) :
Singulier :
li murs (cas sujet), d'après murus, muri, le mur. On remarquera la chute de la voyelle
le mur (cas régime), d'après l'accusatif murum
Pluriel :
li mur (cas sujet), d'après muri
les murs (cas régime) d'après muros
C'est donc à partir du cas régime que le français s'est formé puisqu c'est là qu'on trouve la distinction entre le singulier sans « s » et le pluriel avec « s ».
Mais à peine un équilibre était-il trouvé avec l'utilisation de ces deux cas que la langue a continué d'évoluer naturellement vers plus de simplification encore pour arriver à ne plus posséder qu'un seul cas. Il fallut alors remédier à cette lacune par l'utilisation généralisée des prépositions (afin d'indiquer tout de même la fonction des noms : il parle « à » son ami, il vient « de » Paris, il va « à » Paris, etc.), ce qui demanda de nouveau un certain temps.
Il faut attendre le XVI° siècle pour que la langue trouve enfin son vrai souffle. Polie ensuite par les grammairiens du XVII° siècle (qui reprenaient, eux, l'usage de la Cour), elle atteint alors sa plénitude. Depuis, malheureusement, elle a quitté ce fragile point d'équilibre pour se simplifier. Les subjonctifs imparfait et plus que parfait sont complètement sortis du langage parlé, ainsi que le passé simple. On pourrait donner des dizaines d'exemples où ce qui se disait avec nuance s'exprime maintenant plus pauvrement. Je suis le premier à le regretter car il y a là une perte. Mais je me dis aussi que si mes ancêtres avaient raisonné comme moi, on parlerait encore latin.
Avec la mondialisation galopante que nous connaissons, il est à craindre que l'anglais ne devienne la seule langue véhiculaire (et il prendra ainsi la place qu'occupait le latin autrefois). Mais quel anglais ? Pas celui de Shakespeare, évidemment, mais un sabir commercial fort approximatif. Cela me fait de la peine. Et d'un autre côté je me dis que notre belle langue française est issue du bas latin de la fin de l'Empire, une langue de marchands et de soldats, d'immigrés et de barbares. Alors tous les espoirs me semblent permis. Sauf qu'il faudra de nouveau mille ou deux mille ans pour retrouver une belle langue classique toute en finesse. N'est-ce pas le temps qu'il a fallu pour passer de Cicéron à Corneille et Racine ? C'est sans doute pour cela que Solko en veut à Grevisse. Mais le pauvre homme pouvait-il faire autre chose que ce qu'il a fait ? Pouvait-il, à lui tout seul, arrêter l'évolution du monde ?
00:19 Publié dans Langue française | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : langue française, grevisse
Commentaires
Je n'ai pas Le Bon Usage de Grevisse sous la main, mais vous me donnez envie, Solko et toi, de me le procurer.
La question soulevée me passionne et j'ai passé l'après-midi à relire "Conversations sur la langue française" de Pierre Encrevé et Michel Braudeau (Gallimard 2007), "La plus belle histoire du langage" (Seuil 2008) et "Coups de Langue" de Michel Volkovitch (Maurice Nadeau 2006) avec ses pages sur "La boîte de vitesse" d'Echenoz, boîte qu'Echenoz assimile au système des temps verbaux français.
Je laisse décanter tout ça et ne perds pas de vue que la question posée est celle des règles et de l'usage de la langue.
En exergue de l'édition de 2007 (14e édition) du "Bon Usage" de Grevisse, une citation de Montaigne, je crois :
"Ceux qui veulent combatre l'usage par la grammaire se moquent"
et de l'édition de 1990, une citation de Raymond Queneau : "Le français normal poursuit son cours".
Écrit par : Michèle | 01/06/2009
Tu fais là un bel historique de la langue, comment elle se forme, évolue et dit ce quelle a à dire, à des moments donnés de son histoire;
La problématique est simple. Il faut en revenir à la définition même de la langue. Qu'est-ce que la langue ? C'est la conscience parlée d'une époque. Une appréhension du monde pour le communiquer intellectuellement et le rendre intelligible dans sa communication à l'autre, qu'il s'agisse d'essais philosophiques du penseur ou de la lecture des saisons par les mots du laboureur.
La langue est donc l'expression des "directement vécus."
Il est alors, il semble tout du moins, tout naturel, qu'elle évolue en même temps que tourne le monde et qu'en plus, elle soit différente selon les groupes sociaux, ceux-ci n'appréhendant pas le monde avec le même vécu et n'y voyant pas exactement le même intérêt.
Nous parlons là de langue ou de langage ?
Nous parlons des deux et la confusion est donc là, comme s'il y avait deux façons de vivre le monde, d'en prendre conscience : une orale et l'autre écrite.
" Ceux qui essaient d'écrire comme on parle ferait mieux de se taire" Céline
Parce qu'on n'écrira jamais comme on parle et on ne parlera jamais comme on écrit. Tout est une question de "circonstances" de la communication. Parce que l'objectif de la communication est autre et un texte bourré d'incorrections grammaticales qui veulent dire , au plus près, le monde décrit, est dès lors un texte qui chante, qui se dit. Il arrive que l'écriture soit orale.
Imagine, par exemple et pas par hasard, Zozo parlant comme un prof de la Sorbonne avec des conditionnels passé 2ème forme. Le résultat en serait tout simplement grotesque.
Il y a donc des corrections pures de la langue qui sont des incorrections, suivant le propos du langage, et des incorrections qui sont au plus près de la langue et lui rendent l'honneur d'être vivante.
Anglais : La prédominance mondiale de l'Anglais est une catastrophe historique pour cette langue, son arrêt de mort, presque.
Parce que tu mets en conférence un Polonais, un Finlandais, un Russe, un chinois, un Français et un Anglais avec comme langage de communication l'anglais, le seul qui n'arrivera pas à suivre, c'est l'Anglais.
Je te certifie, dans un cercle plus restreint de nationalités, avoir déjà vécu ça et j'en étais mort de rire.
Écrit par : Bertrand | 01/06/2009
Bertrand, j'aime "Il y a des incorrections qui sont au plus près de la langue et lui rendent l'honneur d'être vivante."
C'est ce qui m'intéresse dans la littérature, parce que c'est bien de littérature qu'on parle.
Ecrire, parler, ça relève de l'espèce humaine ; on écrit, on parle parce que cela nous est nécessaire, intérieur, et peu importe alors la correction de la langue.
La littérature, elle, appartient aux sociétés. Les littératures. Qui veulent dire le monde.
J'aime bien là aussi ce que tu dis (écris), Bertrand :
"Un texte bourré d'incorrections grammaticales qui veulent dire, au plus près, le monde décrit, est dès lors un texte qui chante, qui se dit."
Oui, oui, oui.
Et je repense à ce que nous disait Lyonel Trouillot (Haïtien) venu au Mai du Livre à Tarbes ; il disait qu'aucune littérature ne pouvait dire le monde à elle seule. Qu'elles ne peuvent dire, chacune, que ce qu'elles savent du monde. Et qu'elles ont en commun de vouloir dire l'humain, l'appréhender, avec sa grâce, avec ses enfers. Que les êtres humains sont au monde sans accepter d'être réduits à cette condition immédiate, périssable et que l'écriture est un des lieux de découverte et d'expression de ce refus.
Et que l'urgence, il parlait là des littératures de langue française, l'urgence est d'ordre politique, elle est d'amener aux lecteurs francophones des textes de tous les lieux où l'on écrit en français, pour enrichir ce lectorat de la connaissance des problèmes de tous ces lieux, de leurs bonheurs aussi, et de ce qui, dans l'écriture, dépasse la condition immédiate, rapproche.
Écrit par : Michèle | 01/06/2009
Je crois qu'il ne faut pas confondre des problématiques de 1930 et de 2009. En 1930, on a en effet deux langues : un français "langue de la bourgeoisie", et un français populaire qu'on fait d'ailleurs entrer en littérature depuis Hugo et ses "Misérables" jusqu'à Céline. Je n'ai jamais rien dit contre ce mouvement historique là.
En 2009, les medias sont passés par là et on n'a plus que le français du JT et le français des banlieues. Plus aucun adolescent ne sait conjuguer les temps du subjonctif ni lire sans d'énormes difficultés un texte antérieur à ce foutu vingtième siècle (j'ai écrit cet article parce que des élèves de seconde me regardaient avec des yeux comme des soucoupes parce que je leur disais qu'il y avait 4 temps au subjonctif). Et comme on ne sait plus conjuguer les temps du subjonctif on est en train de perdre le passé simple. Bientôt, on ne parlera plus qu'au présent de l'indicatif. Vous appelez ça une évolution ? Le problème de Grévisse, qui parle "de bon usage" est de savoir, à l'époque, à qui il s'adresse quand il parle "d'usage". Les écrivains n'ont jamais eu besoin de "bon usage", Bertrand & Michèle, ne me faites pas de faux procès. Il est bien évident que le subjonctif n'est pas la langue de Zozo. Mais les élèves et les journalistes, mais les tribuns politiques et les commerciaux, tous les gens, oui. Grevisse n'a peut-être pas mesuré les conséquences de son laxisme débonnaire, ou peut-être oui, je n'en sais rien .
Mais ce débat devient très vite un faux débat : allez enseigner dans les classes en France, vous comprendrez très vite jusqu'où des années de laxisme de la part d'intellectuels bourgeois, linguistes & écrivains ont conduit "le bon usage" du français, y compris par des Français dans leur propre pays. Les Espagnols, les Italiens, ont eu l'intelligence d'être plus rigoureux sur ce terrain-là. Les Français, non. C'est bien dommage.
En un mot, il n'est plus temps d'être "progressiste" vis à vis de la langue. En tous cas, devant le désastre consumé, je suis, pour ma part, entrer ne résistance.
Écrit par : solko | 01/06/2009
"entré en résistance"
Écrit par : solko | 01/06/2009
@ Michèle : Je ne crois pas qu'il y ait, en littérature "d'urgence politique". Mais cela nous ramène à ce débat sur le rapport entre la littérature et les droits de l'homme. En littérature, la langue ne peut être instrumentalisée que par la subjectivité de l'écrivain, pas par un projet politique. Encore faut-il distinguer l'usage qu'en fait l'écrivain et le bon usage ou l'usage correct et quotidien d'une langue, qui ne survit évidemment pas sans règles définies.
Écrit par : solko | 01/06/2009
@ Solko : loin de moi je puis vous l'assurer l'idée de vous faire quelque procès que ce soit. Vous remercier au contraire de ce que vos billets (l'un, prolongé ici dans Marche romane) nous permettent d'explorer.
Je n'ai rien dit, dans l'idée d'une quelconque contradiction ; j'ai essayé d'attraper ce que je pouvais de ce qui fait ébullition dans mon esprit.
L'urgence politique elle est de ne pas laisser les textes hors les hommes qui auraient bien besoin de les connaître. Mais je ne rêve pas, j'en sais l'utopie. Pour la bibliothèque de mon village, les bénévoles me reprochent que l'élue que je suis, choisisse (avec d'autres) des livres "qui ne sortent pas". Quand j'argumente qu'avec de l'argent public on doit acheter AUSSI des livres de littérature, on me répond que l'argent public ne doit pas être gaspillé et qu'il l'est quand les livres restent sur les étagères.
Quant à la non maîtrise des temps du subjonctif, elle se voit aujourd'hui plus qu'hier, mais il n'y avait pas davantage de lycéens hier qu'aujourd'hui pour les maîtriser ; on le sait bien. Je n'ai pas de solution.
Écrit par : Michèle | 01/06/2009
@ Solko, encore : je souhaite pour tous, tous les jeunes gens de ce pays et de tous les pays, l'éducation la plus aboutie, la plus belle langue, les plus hautes pensées ; cela ne dépend pas de Grevisse, mais bien des projets politiques que nous nous donnons, des choix philosophiques que nous faisons. NOUS, tous les hommes vivant sur cette foutue terre.
Écrit par : Michèle | 01/06/2009
@ Solko : encore ceci, tant me perturbe l'idée que vous ayez pu penser que la contradiction vous était portée (sans le dire). J'eusse eu quelque remarque, je fusse venue chez vous commenter votre billet.
Ceci donc : vous avez très bien relevé dans votre chronique sur "Zozo, chômeur éperdu"
" Redonnet est héritier de tout ce qui est si bien avec les écrivains de pays : la précision du lexique, la correction dans l'incorrection quand il s'agit de rapporter du discours, le cousu main de phrase à phrase " etc.
Tout est dit ; nous sommes bien d'accord sur ce que signifie le "bon usage" et sur ce que la littérature invente en permanence.
Écrit par : Michèle | 01/06/2009
@ Michèle et aussi Bertrand : Faux procès est un mot maladroit que je retire sans savoir lequel irait mieux en relisant la phrase. Au lieu de "ne me faites pas de faux procès", "Comprenez-moi bien", peut-être ? Encore faudrait-il que je me comprisse moi-même, me direz-vous au subjonctif... En fait je me rends compte que je porte un conflit assez vivant entre la liberté de langue que j'aime et que je pratique en tant que lecteur ou écrivain et cette rigueur que je dois avoir face aux élèves. La langue qu'on enseigne, celle qu'on lit, celle qu'on écrit. Je n'ai pas non plus de solution.
Bonne soirée à vous
@ Feuilly : Excusez-moi d'investir ainsi vos colonnes. Vous abordez avec Grevisse un thème souverain...
Bonne soirée à vous également et merci de ce prolongement.
Écrit par : solko | 01/06/2009
C'est avec retard que je découvre vos commentaires. Passionnant.
Ceci dit, je me faisais un peu ici l'avocat du diable avec mon concept de langue qui évolue, car dans le fond je suis le premier à rechercher la seule forme correcte (et je regrette bien que l'école n'ait plus cette approche).
Ce qui me réjouis par contre, c'est de voir que ce genre de sujet peut soulever de nombreuses réactions.
Écrit par : Feuilly | 02/06/2009
Ho hé, Solko, content que vous ayez rectifié le truc du "faux procès".
Bien sûr qu'il ne s'agissait pas de cela, d'autant que je suis certain que si nous nous retrouvions autour d'un pot, Michèle, Feuilly, vous et, éventuellement, à la grand rigueur, moi-même, pour discuter de cet amour de la langue qui nous anime, de son dépérissement au profit des urgences (ce qui n'a rien à voir avec son évolution qui est la prise en compte des modalités d'un monde) et tout et tout, nous serions évidemment, in fine, d'accord.
Piège sordide des commentaires de blog où on dit tout et le contraire de tout, où on dispense des idées, des convictions sans amont et où, donc, l'aval est souvent trouble..
Subjonctif qu'on ne comprend plus aujourd'hui ? Et hier alors ?
Une anecdote...Dans les années 60, Brassens invité à Discorama confie: "Mes parents auraient aimé que je devinsse un instituteur..."
Gros yeux effarés de la présentatrice dont j'ai oublié le nom...
Écrit par : Bertrand | 02/06/2009
Je rectifie mon commentaire sur les commentaires car on pourra me foncer le sourcil que, chez moi, ils se sont transformés en véritable débat que j'ai publié même.
Les conversations que j'ai publiées et que je me propose de publier encore dépassaient de très loin le cadre restreint des commentaires lapidaires.
Si je dis de tout ça, c'est que j'en ai un peu marre des malentendus. Ma dernière expérience, parmi bien d'autres, où on m'a tout un weekend-end durant casser injustement du bois mort sur le dos, par exemple, m'a rendu très suspecte cette façon de s'exprimer sur le net.
C'était tout.
Écrit par : Bertrand | 02/06/2009
N’eusses-tu point rectifié ton commentaire que je n’eusse point froncé les sourcils pour autant.
J’avais remarqué en effet que chez toi ces commentaires s’étaient transformés en véritable débat et j’avais même souhaité que tu les publiasses.
Je ne disais rien mais au cas où tu ne l’eusses point fait, cela m'aurait semblé fort regrettable.
Écrit par : Feuilly | 02/06/2009
Moi j'aime bien les commentaires (forcément cadre restreint ; ce qui peut être une excellente contrainte, je ne pense pas qu'on y dise n'importe quoi), pourvu qu'ils soient écrits dans le respect et l'amitié.
Écrit par : Michèle | 02/06/2009
Dans le respect, l'amitié ... & au subjonctif !
Écrit par : solko | 03/06/2009
Exactement ! Absolutely !
pour peu que tu aimes,
que je préférasse,
que nous l'ayons choisi,
que vous l'eussiez souhaité.
Poil au nez diraient nos aînés.
Écrit par : Michèle | 04/06/2009
Et maintenant, mettez-moi donc tout cela à la voix passive, s'il vous plaît ...
L'anglais langue commerciale, le latin, langue de l'Empire, question à 100 sous, un Romain comprenait-il un celte, un belge, un galate, un celtibère, un breton, un balkanais, un germain, si d'aventure, l'un ou l'autre se mettait à parler en latin ?
L'entente et la compréhension sont essentiellement là une question d'accent et l'on se demande parfois en haut lieu avec quel accent les ressortissants du monde antique parlaient le latin.
La langue est chose mouvante et surtout très mystérieuse.
Écrit par : Pivoine | 05/06/2009
Oui, bonne remarque. Comment se comprenaient ces gens du bas empire ou du haut Moyen Age? Leur vocabulaire était déjà différent puisque des langues romanes diverses allaient bientôt sortir de ces parlers. Et l'accent? C'est vrai cela. Un Phocéen parlait-il le latin avec l'accent du Midi?
Je suppose que tous ces gens se comprenaient plus ou moins. Nous avons bien le français des Antilles...
Écrit par : Feuilly | 05/06/2009
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