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22/03/2009

Mauriac

J’apprends qu’une nouvelle biographie de François Mauriac vient de voir le jour (mais je ne l’ai pas lue). L’auteur, Jean-Luc Barré, tente de comprendre la complexité du célèbre écrivain catholique et il a, paraît-il des révélations inédites à faire : François Mauriac. Biographie intime. Tome I de Jean-Luc Barré Fayard, 675 pages (je m’inspire pour cette note d’un article de jean d’Ormesson – écrivain que j’ai lu mais que je n’aime pas – paru dans Le Figaro –journal que je ne lis en principe jamais et sur lequel je suis tombé par je ne sais quel hasard lors de recherches sur Internet ).

On connaît en effet la complexité des personnages des romans de Mauriac, et nul peut-être mieux que lui n’a su rendre la lourdeur de cette atmosphère provinciale, faite de secrets inavouables, de tension entre les protagonistes, de haine assassine, de révolte larvée, d’apparences qu’il convient de sauvegarder et finalement de solitude désespérée. Dans cette bonne société bourgeoise bordelaise, l’argent ne manque pas, mais l’amour fait souvent défaut («Le Désert de l’amour ») ou s’il existe, il a souvent des effets pervers, comme dans « Thérèse Desqueyroux », où une femme étouffe son fils de son amour maternel. Une fois devenu veuf, celui-ci se détachera (enfin) d’elle pour s’enfermer dans le souvenir de son épouse décédée, ce qui nous fera finalement trois victimes : l’épouse qui est décédée au milieu de l’indifférence générale, le héros qui ne vit plus que de souvenirs et la mère qui voit son fils lui échapper. Tout cela sur fond de tradition familiale où le poids des ancêtres est encore bien présent.

Pour inventer des romans de cette trempe, il fallait bien que Mauriac ait eu lui-même une personnalité assez complexe. Orphelin de père, il est élevé par sa mère et sa grand-mère, toutes deux dévotes et puritaines. Le petit François apprend donc à vivre avec le regard d’un Dieu vengeur au-dessus de sa tête, ce qui, on s’en doute, le rendra obsédé par les notions de péché et de mal. A côté de cela, sa sensibilité exacerbée lui fait cruellement ressentir le manque d’amour apparent de sa mère, trop rigide et tout occupée à respecter les conventions.

Tout n’est pas négatif, pourtant, et dans son milieu aisé, on suit les cours de bons professeurs, notamment ceux du beau-frère de Gide et qui sera un des fondateurs de la NRF (Mauriac n’aura donc pas à chercher bien loin un éditeur quand il voudra être édité). Et puis il grandit dans un monde de livres et dévore Pascal, Racine, Baudelaire, Rimbaud, Gide, Régnier, Claudel, Francis Jammes et bien d’autres.

Le paradoxe de Mauriac, soutient son biographe, c’est d’un côté son humilité imposée par sa foi chrétienne et de l’autre son grand désir de gloire littéraire. Il est remarqué par Maurice Barrès, qui apprécie son recueil de poèmes « Les Mains jointes ». Il lui consacre un article élogieux dans la presse ce qui le range d’emblée dans le cercle des écrivains. Sans vouloir me montrer suspicieux, je me demande quand même si c’est la qualité littéraire de ce texte (que j’avoue n’avoir pas lu et sur lequel je ne me prononcerai donc pas) qui a propulsé Mauriac en avant ou si c’est le côté disons … catholique (avec un tel titre !) qui a ému Barrès.

Peu après, Mauriac connaît Cocteau, Radiguet, Proust et surtout André Gide, lequel règne sur la NRF. Et c’est là que notre biographe abat sa carte d’atout. Notant l’homosexualité manifeste d’au moins trois de ces écrivains, il en déduit que Mauriac n’aurait peut-être pas été insensible à cet aspect des choses. Etonnant, je n’avais jamais pensé à une chose pareille. Et le biographe de citer une phrase du propre fils de François, Jean, qui est troublante, il faut le reconnaître : «Homosexuel, mon père ? Non, certainement pas au sens où l'on entend ce terme quand on l'applique à Gide, Cocteau, Jouhandeau ou Montherlant. Mais de tendance homosexuelle, oui, bien sûr. »

Et le biographe d’insister sur les amitiés essentiellement masculines que Mauriac aurait entretenues à côté de son couple légal. D’ailleurs le romancier aurait affirmé un jour : «Il existe des affections légitimes : la famille, les amis, j'entends bien. Mais ces affections ne sont pas l'amour ; et, dès qu'elles tournent à l'amour, les voilà, plus qu'aucune autre, criminelles

Si cette hypothèse est vraie, on comprend d’autant mieux l’aspect torturé de Mauriac : «Je suis romancier, je suis catholique : c'est là qu'est le conflit ! Je crois qu'il est heureux pour un romancier d'être catholique, mais je suis sûr aussi qu'il est très dangereux pour un catholique d'être romancier…» Car si l’homme Mauriac recherche la grâce et la paix intérieure, le romancier donne libre cours à ses fantasmes, sans toutefois pouvoir les exprimer clairement, ce qui expliquerait le caractère torturé de tous ses personnages et le côté pesant des traditions et du silence. Maintenant, je ne sais pas s’il faut vraiment supposer une homosexualité refoulée pour comprendre tout cela. La lutte entre la chair et la grâce a souvent tracassé les bons catholiques et à mon avis une hétérosexualité classique suffit déjà amplement à expliquer cette angoisse. Ceci dit, cela m’a toujours un peu dépassé, je dois dire, ces tourments, et je ne comprends pas bien comment on peut voir le mal dans des choses finalement naturelles (le désir et les rapports sexuels) et que Dieu lui-même, si tant est qu’il existe, a voulues.

Mais bon, Mauriac, lui, semble rempli de remords, de repentirs et du coup il remplit ses romans de monstres amers et finalement pervers. Certains lui ont reproché de se complaire dans un «nouveau sensualisme trempé d'eau bénite» et Martin du Gard lui aurait dit : «Je rigole, mon cher Mauriac, je rigole quand on fait de vous un écrivain du catholicisme. Il n'y a pas d'œuvre d'incrédule ou d'athée où le péché soit plus exalté. Ce sont des livres à damner les saints (…) Il crève les yeux, que vos tableaux sont peints avec une frénésie, une complaisance, une évidente et charmante tendresse. »

Voilà, c’était le compte rendu d’un livre que je n’ai pas lu, d’après un auteur que j’ai peu lu, publié dans un journal que je ne lis pas et au sujet d’un écrivain que j’ai lu. Vous me suivez ? Comme quoi, ce n’et pas bien compliqué de parler de ce qu’on ne connaît pas, finalement.



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Commentaires

Vous avez lu l'écrivain dont vous parlez, c'est l'essentiel, n'est-il pas ?

J'ai toujours trouvé étonnant qu'on veuille fouiller la vie ou la personnalité d'un écrivain pour expliquer, éclairer ce qu'il écrit. Et l'écriture dans tout ça ? On lui fait confiance ou pas à l'écriture ?

Dans le domaine scientifique, tant d'inventions qui ont bouleversé la marche du monde, cherche-t-on à savoir si les savants sont homosexuels ou pas, soucieux de gloire ou discrets et se tenant à l'écart des mondanités ?

Je suis en train de lire en ce moment "C'était notre terre" de Mathieu Belezi, une oeuvre polyphonique qui évoque l'Algérie coloniale à travers la destinée des propriétaires et d'une domestique d'un domaine de 653 hectares en territoire berbère, dans l'ouest du pays. Trois générations, plus d'un siècle. Un récit à six voix, morts et vivants se répondant par delà le temps.

Lorsque ce livre avait été sélectionné sur la liste du Goncourt, et sur les listes d'autres prix (mais je pense que ce livre a fait peur), j'avais entendu Mathieu Belezi à la radio. Qui disait que non, il n'avait jamais mis les pieds en Algérie, et oui tout était inventé, et il rappelait qu'il suffit de faire confiance à la littérature.

Écrit par : michèle pambrun | 22/03/2009

Alors ça c'est du grand art ! Et j'adore la conclusion !!

Et pour continuer dans le petit jeu, je ne lirai pas ce livre puisque vous en faites un excellent résumé... ;-)

Écrit par : Cigale | 22/03/2009

Mais bien sûr, Michèle, il n’y a que le texte qui compte, en tout cas il n’y a que cela qui m’intéresse. Et je dois dire que c’est tout de même avec une certaine ironie que j’ai rapporté cet article, car en effet, les tendances sexuelles refoulées de Mauriac, en effet, on s’en moque complètement.

Par contre votre histoire d’Algérie m’interpelle. J’avais un jour écrit une nouvelle sur Sarajevo, au moment de la guerre là-bas. C’était en gros l’histoire d’un Serbe qui tombait amoureux d’une Albanophone musulmane (déjà le Kosovo) et réciproquement. Il s’agissait donc de dépasser le conflit guerrier par une relation personnelle très forte. J’avais fait lire ce texte à une connaissance qui avait aimé. Il se fait que cette personne connaissait un ancien médecin militaire qui avait été sur les zones de front en Bosnie et qui depuis était devenu écrivain. Il m’a donc conseillé de lui faire lire ma nouvelle. Malheureusement celle-ci n’a pas été appréciée justement parce que le lecteur-écrivain ne retrouvait pas l’ambiance qu’il avait connue là-bas (comme par exemple les sentinelles qui étaient paraît-il toujours ivres mortes). Il avait raison, évidemment, je n’ai jamais mis un pied en Bosnie. Mais d’un autre côté, mon texte était plus un conte philosophique et humaniste qu’un compte-rendu de la guerre.

Bref tout le monde ne s’appelle pas Mauriac et tout le monde n’a pas la chance de plaire à un Barrès qui peut ensuite vous ouvrir des portes.

Écrit par : Feuilly | 22/03/2009

@ Cigale : Heureux que la conclusion vous ait plu et heureux de vous avoir fait gagner du temps en vous dispensant de lire ce livre. Autant écouter de la musique, non ?

Écrit par : Feuilly | 22/03/2009

Pour Mathieu Belezi, des "pieds-noirs" qui ont lu ce livre, m'ont dit "Oui, mais ça c'est pas nous, ce sont les colons qui étaient très riches". (653 ha le domaine)
C'est-à-dire qu'on ne lui conteste pas qu'on entend bien là le chant funèbre de l'Algérie coloniale.

Écrit par : michèle pambrun | 22/03/2009

Décidément, Mauriac revient au goût du jour. Laffont a sorti aussi une réédition de son Journal et de ses mémoires politiques (ed. de Jean Louis Barré) en Bouquins. C'est pour moi plus une intelligence qu'un talent, je ne sais pas comment dire ça autrement.
Pour ce qui est du biographe, je crois qu'il est de bon ton de voir de l'homosexualité partout, pourquoi pas chez Mauriac ? Et puis, vous verrez, ce sera bientôt le tour de De Gaulle ! Il y a du Pierre Bayard dans votre dernière phrase, leste et entortillée comme un serpent, en effet. Bravo.

Écrit par : solko | 22/03/2009

Oui, Bayard, avec son fameux ouvrage "Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?" (Minuit, 2007). En effet, mais justement je ne l'ai pas lu! Ce qui ne m'empêche pas d'en parler car j'ai entendu l'auteur à la radio.

Écrit par : Feuilly | 22/03/2009

Michèle, une amie m'a chaleureusement recommandé le livre que vous évoquez sur l'Algérie et surtout les pieds-noirs.

Pour Mauriac moi aussi je suis sceptique sur l'évocation de son homosexualité : recherche du scoop vendeur.
En revanche Mauriac est un des grands du XXème siècle.

Thérèse Desqueyroux m'avait profondément marquée. Un des plus beaux personnages de femmes par sa complexité. On ne ressort par indemne de cette lecture, surtout à l'adolescence.

Écrit par : Rosa | 22/03/2009

C'est en effet à l'adolescence que j'avais lu Mauriac. De petits livres, mais quelle densité!

Écrit par : Feuilly | 22/03/2009

Ce qui me fait rire ici, deux choses :
- Ta conclusion absolument splendide. J'en serais presque jaloux.
- Dans les commentaires, Solko et Rosa qui, évidemment font une moue dubitative sur l'homosexualité de Mauriac....Ah, "comment penser librement à l'ombre d'une chapelle ? "
Ce qui me fait beaucoup moins rire, en revanche, c'est Michèle et son " qu'on veuille fouiller la vie ou la personnalité d'un écrivain pour expliquer, éclairer ce qu'il écrit. Et l'écriture dans tout ça ? On lui fait confiance ou pas à l'écriture ?"
Et tu sembles adhérer, en plus....

Une écriture intrinsèque, comme la genération spontanée de Claude Bernard ? Une écriture dissociée du moi profond de son auteur ?
Vous rigolez, j'espère....

Toute plume, de façon plus ou moins apparente, est trempée dans les tripes de celui qui la tient !
L'imaginaire ? Ah, oui...Mais l'imaginaire, le plus bel imaginaire qui soit, naît des contradictions intimes de "l'imagineur" !
Non ? Un don du ciel alors ? On en sort pas...

Écrit par : Bertrand.redonnet | 23/03/2009

Mais bien sûr, Bertrand, tout ce que l'on veut dire, Michèle et moi, c'est que c'est le texte quii nous importe. En tout cas en premier. Que l'auteur ait été homosexuel refoulé, qu'il eu ou pas des problèmes reltionnels avec sa mère (ou son père), finalement je m'en moque. Plein de personnes ont eu les mêmes problèmes. Ce qui compte, c'est le texte qui ici en est sorti, comme par magie.

Écrit par : Feuilly | 23/03/2009

C'est un grand débat !
moi aussi durant toute ma carrière de prof j'ai considéré qu'on ne pouvait étudier un auteur sans connaître l'être humain.
mais la plupart de mes collègues n'étaient pas d'accord...
Le texte, que le texte disaient-ils.

En revanche cette biographie pose un problème d'interprétation, apparemment, de la vie et de la personnalité de Mauriac.
A propos j'avais été scandalisée en visitant Bordeaux qu'il n'y ait guère de trace de cet écrivain...

Écrit par : Rosa | 23/03/2009

Pas de traces de Mauriac à Bordeaux ? Etonnant. En tout cas il y a un lycée Fr. Mauriac, c’est déjà cela, mais ce n’est quand même pas beaucoup, alors que Mauriac s’exprimait ainsi sur sa ville :

« Nous aimons notre ville comme nous-mêmes, nous haïssons comme nous-mêmes. Impossible de la renier, impossible de ne pas saluer en elle notre mère par le sang ; et mieux encore que notre mère ; nous avons beau jouer au Parisien, nous réjouir de vivre à Paris ; Bordeaux sait bien que lorsqu'il s'agit de descendre en nous-mêmes, romanciers, pour y chercher des paysages et des êtres ce ne sont point les Champs-Elysées ni les boulevards que nous y trouvons, ni nos camarades et nos amies des bords de la Seine, mais les propriétés de famille, les vignes monotones, les landes sans éclat, les plus sombres banlieues aperçues à travers les vitres brouillées de l'omnibus de collège ; et nos personnages naissent pareils, non à cette belle dame chez qui je dîne ici, ni à ce maître dont j'écoute les paroles ; mais pareils à mes grands-parents campagnards, à mes cousins de la lande, à toute cette faune provinciale qu'autrefois j'épiais, enfant chétif. »

Écrit par : Feuilly | 23/03/2009

Vous avez raison Bertrand de réagir vivement à un commentaire, le mien, qui pour être lapidaire, aboutit à faire entendre l'inverse de ce que je voulais.
Ce que j'ai tenté de dire c'est, comme le souligne Feuilly, que le texte est premier.
Ce qui me dérange dans l'approche biographique évoquée ici, c'est qu'elle est interprétative, qu'elle s'occupe de la vie intime là où elle nous regarde le moins, au lieu d'être une lecture objective, sympathique qui consisterait à relever dans le tissu des livres de Mauriac, les éléments les plus visiblement porteurs d'intérêt, de plaisir - ou de dégoût.
Le biographe n'a, à mon sens, pas à dire, mais à montrer. Dans un ordre certainement différent de celui que nous offrent les textes. Mais à partir des textes.
Je n'ai voulu dire que cela, que nous n'avons à parler, s'agissant des écrivains, que de leurs textes, des peintres, de leur peinture .
Et bien sûr que leurs oeuvres sont pétries d'eux-mêmes, en même temps qu'elles relèvent aussi de l'histoire et de conditions qui échappent au contrôle individuel.
Mon exemple de Belezi, était pour dire que l'écriture était avant tout une création et qu'au terme d'un travail immense (sans doute de recherche documentaire d'abord) il a écrit un livre de grande portée.

Après, bien sûr, on voit (et c'est un travail de critique, d'écriture sur l'écriture) ce qui est à l'oeuvre.
Je me régale de lire ce qu'un Pierre Bergounioux peut écrire d'un Homère, d'un Cervantès, d'un Shakespeare, d'un Faulkner, d'un Michon, d'un François Bon.
De ce que Jean-Pierre Richard peut dire d'un Bobin, d'un Serena, d'un Savitzkaya.
A partir des textes, des oeuvres.

Et provocation pour provocation, je cite ceci, pris dans "Jusqu'à Faulkner" de Pierre Bergounioux :

"William Cuthbert Faulkner serait né dans le faubourg Saint-Germain, du côté de Trafalgar Square ou de la porte de Brandebourg, il aurait mesuré un mètre soixante-sept, raconté des histoires - à moins qu'il n'ait péri pour de bon, comme John Sartoris, dans un Spad ou un Fokker triplan, frappé de croix de Malte, en flammes -, écrit son "Faune de marbre" et "Monnaie de singe" et "Moustiques". Puis, il aurait constaté, avec son instinct divinatoire, que ça ne valait rien et que, de quelque façon qu'il s'y prenne, il n'y avait pas moyen d'aller plus loin. Il aurait sombré corps et âme dans l'alcool qui fut, malgré le don fastueux qu'il avait reçu, son faible, sa redoutable tentation.
La littérature ne réside pas dans un petit homme courbé ici ou là sur son papier. Un autre, non cent, non mille, ramasseront la plume qu'il a lâchée s'il vient à faiblir. Elle flotte dans l'univers où il est pris, qui résume ceux qui l'ont précédé, toute son histoire. Elle est devant lui comme le chapitre vierge encore, du récit lacunaire, inégal qui épouse la succession des mondes et, parfois, demeure, quand il n'en reste rien. Qu'importent les tessons de poterie rouge, incisée, le trésor exhumé par Schliemann entre le Scamandre et le Simoïs, l'assise matérielle du récit. Un aveugle qui jamais ne vit Troie en tira le récit avec lequel un gars imaginatif et tourmenté de trente ans doit compter, trois millénaires après, à des milliers de lieues de la colline rocailleuse d'Hissarlik où s'ente, si l'on veut, la légende. "

Merci, cher hôte, de m'autoriser cette longue réponse.

Écrit par : michèle pambrun | 24/03/2009

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