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11/11/2008

La musique

Comme nous parlions de musique dans la note précédente, voici un vieux poème retrouvé dans mes papiers et qui aborde le même thème.


LA MUSIQUE


La musique, obsédant refrain
Aux mille aspects changeants
Non sens proclamé par mille violons complices
Violonade à rebours ;

Non à la critique et à « ses voiles sur la mer »
La musique c’est l’abstrait de l’être le plus pur
Quintessence du doute qui se cherche et se trouve
Se retrouve et repart
Reprise de l’orchestre
Quintette pour piano opus 24
Requiem allemand pour une autre Bohême
Emmanuel Kant s’est retiré en silence.

Neuf symphonies muettes
Et Monsieur Bartok
Et Monsieur Sibelius, ce poète outragé
Le cygne et son chant
Il s’appelait Tuonella.
Consonance latine pour l’Espagne de Falla :
Ses jardins andalous du pays musulman
Chant lascif des femmes dans la nuit de l’Orient
Chaleur à l’Occident du rêve.
La musique.
Ma musique.

Refrain pour l’actrice dans un film de Rohmer.
Applaudissements sur la place publique
Ecoutez tous.
Ecoutez la nostalgie de cette fille
Et son chant. Lointain.

La rumeur de la mer et le chant légendaire des sirènes
L’infini du monde dans une coquille, sur la plage.
Le vent, parfois, dans les ramures d’hiver,
L’or dans les trembles, au printemps de l’espoir.
L’été, la chaleur et les soirs
Eternel crépitement, insectes inlassables
Bruits inclassables, dans le souvenir du midi.

La musique

Des pas dans la rue qui résonnent,
Au petit matin, à la sortie des bars
Claquement sec d’une portière
Bruit de moteur.
La soirée se termine.
Tout est fini.
Voici le jour et sa tristesse infinie.

02:09 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie

Commentaires

Cette musique-là s'arrête "au petit matin" avec "le claquement sec d'une portière"...Dommage !
Ici, c'est encore la nuit et la musique est celle de la pluie qui gifle les vitres et c'est beau. Cadeau pour vous Feuilly, avant que l'aube ne pointe son museau tout mouillé et les dernières notes égrenées des gouttes tardives retenues par le chant des gouttières...

Écrit par : christiane | 11/11/2008

Très joli poème sur les multiples sensations suscitées par la musique. Bravo!

Écrit par : Ondine | 11/11/2008

Tiens tiens, une ondine du Québec qui a traversé l'océan pour arriver jusqu'à nous. Comment a-t-elle fait? Je croyais que les ondines étaient des nymphes des rivières et des fontaines?

Écrit par : Feuilly | 11/11/2008

Celle-ci traverse bien plus souvent la grande mare qu'est l'océan que de se terrer dans les rivières plus ou moins calmes... ;-)

Écrit par : Ondine | 13/11/2008

Hé, ho, Feuilly, le disque est rayé ?

Écrit par : B.redonnet | 13/11/2008

@ Bertrand: j'ai dit dans une mise au point que j'irais à mon rythme, selon mon temps disponible et selon mon envie du moment. Le public, aussi assidu et enthousiaste qu'il puisse être, ne dictera pas sa loi. Ma liberté est à ce prix, désolé.

Écrit par : Feuilly | 13/11/2008

Humour, tu connais ?

Écrit par : B.redonnet | 14/11/2008

Voici un Feuilly que l'on ne connaissait pas encore... Qui exprime la voix sensible qui coule au fond de nous.

C'est comme cela qu'il "faut" bloguer je pense. A son rythme et selon son envie.

Écrit par : Pivoine | 20/11/2008

De quoi parles-tu, Pivoine? Du poème oui de la remarque à Bertrand? Des deux peut-être...

Écrit par : Feuilly | 20/11/2008

Les commentaires sont fermés.