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06/11/2008

Michel Ragon, "La Mémoire des vaincus"

Michel Ragon, dont nous avons déjà parlé l’autre jour, est né dans une famille paysanne en Vendée. A 14 ans, il travaille comme garçon de courses. Il lit l’écrivain anarchiste Henry Poulaille, qu’il retrouve à Paris quand il « monte » à la capitale. Poulaille, qui travaille chez Grasset, a toujours lutté pour l’apparition d’une littérature prolétarienne (une littérature faite par le peuple et pour le peuple, autrement dit il prône des écrivains comme le mineur wallon du borinage Constant Malva. « Pour parler de la misère, il faut l’avoir connue » déclare-il souvent). Il influencera considérablement le jeune Ragon.

Michel fréquente le groupe Cobra puis publie Les Écrivains du peuple ouvrage qui, remanié, donnera en 1974 L’Histoire de la littérature prolétarienne de langue française. Après avoir été, grâce à André Malraux, conférencier pour le ministère des Affaires étrangères, il obtient ensuite un poste de professeur à l’Ecole des Arts décoratifs (car entre-temps il est devenu historien de l’art et de l’architecture contemporaine, domaine dans lequel il publie plusieurs ouvrages). Cet ancien travailleur manuel obtient finalement un doctorat d'État ès lettres à plus de cinquante ans. On le retrouve alors comme professeur dans l'enseignement supérieur.

Personnellement, je le connais surtout pour son roman « La Mémoire des vaincus » (1989), qui offre un beau panorama des grandes figures de l’anarchie. Au fil de la lecture, on croise René Valet, Kropotkine, Doriot, Makhno et surtout Victor Serge. Le héros du roman, un certain Fred Barthélémy, sorte de gavroche du faubourg Poissonnière, devient conseiller de Zinoviev, avant de prendre ses distances avec l’étatisme russe. Ce qui m’a le plus marqué dans ce livre, c’est l’approche humaine de Ragon face à ces « oubliés de l’histoire », ces gens remplis d’un grand idéal égalitaire, mais qui ont finalement été broyés par le communisme d’état tel que l’envisageait Lénine et surtout Staline. Qui se souvient encore vraiment de leur nom aujourd’hui ? Dans quel cours d’histoire parle-t-on d’eux ?

J’ai été frappé aussi, dans ce livre, par le personnage de Victor Serge (Viktor Lvovitch Kibaltchiche, né à Bruxelles en 1890 de parents russes émigrés politiques et mort à Mexico en 1947). Il avait été impliqué dans l'affaire de la Bande à Bonnot et pour cela devra purger cinq années de prison. De son expérience, il écrira un livre : Les Hommes dans la prison. Ensuite, il adhère au parti communiste russe en mai 1919. Il renie donc l'anarchisme au profit du marxisme, ce qui sera considéré comme un reniement par ses pairs. Néanmoins, quand le régime russe tentera d’éliminer ces anarchistes gênants, qui prônent la liberté et qui ne veulent pas d’un état policier, il tentera de les défendre. Plus tard, il dénoncera la dégénérescence stalinienne de l'Etat soviétique (qu’il avait pourtant contribué à mettre sur pied, comme le montre bien Ragon), ce qui entraînera son exclusion du parti pour « activités fractionnelles ». Placé sous surveillance, les autorités l’empêchent d’émigrer hors de Russie. Finalement, il est condamné à trois ans de déportation dans l'Oural et ses manuscrits sont saisis. Il devra sa libération à une campagne internationale. Il quitte Moscou avant les premiers grands procès. Maltraité par la presse communiste, il se réfugie au Mexique où il écrit ses mémoires. Il meurt dans le dénuement, après avoir échappé à des tentatives d’assassinat.

Du livre de Ragon (revenons-y), je retiens encore le rôle (rarement connu) des agents communistes envoyés par Moscou lors de la guerre d’Espagne. Visiblement, ils étaient là plus pour éliminer les anarchistes indépendants que pour se battre contre les soldats de Franco.

Michel Ragon peut donc assurément être considéré comme un écrivain prolétarien au sens où Henry Poulaille définissait ce terme puisqu’il est issu du peuple et a connu la pauvreté. Néanmoins, il dira lui-même la difficulté qu’il a éprouvée à changer de classe sociale lorsqu’il devint un intellectuel. Il eut alors l’impression de trahir les siens tout en désirant lui-même accéder à ce monde de la culture qui l’intéressait et qui lui ouvrait de nouveaux horizons.

Quand on lui demande s’il existe encore des écrivains prolétariens, il avoue que non. Il cite François Bon, qui a été ouvrier très spécialisé et qui a écrit sur l'usine, (mais ce dernier récuse la qualification de prolétarien. Il a raison puisqu'il a une formation d'ingénieur en mécanique et s’est spécialisé dans la soudure par faisceau d'électrons). Sinon, il pense que la littérature prolétarienne a pris une autre voie, celle du polar, du roman noir (Manchette) et fait remarquer que depuis que les usines ont été fermées, le vrai milieu prolétarien aujourd'hui se rencontre dans les banlieues où vivent de nombreux immigrés.

Voilà donc la vision que j’avais de Michel Ragon et inutile de dire que celui-ci m’était particulièrement sympathique. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise l’autre jour quand j’ai découvert qu’il était l’ami de Philippe de Villiers (lui qui avait côtoyé Noam Chomsky, Daniel Cohn-Bendit, Georges Brassens, Léo Ferré et Albert Camus…).

Etrange et incompréhensible. Sauf si on se souvient qu’il est né en Vendée et qu’il a conservé un amour profond envers sa terre natale (quel est celui d’entre nous qui n’a pas ce même amour, d’ailleurs ?). Or il se fait que Philippe de Villiers s’est toujours battu pour le développement de cette région et c’est visiblement ce qui rapproche les deux hommes, aussi différents qu’ils puissent être sur le plan politique.

Il faut savoir par ailleurs que Ragon a écrit aussi des romans qui constituent la Suite Vendéenne : Les Mouchoirs rouges de Cholet, La louve de Mervent, Le Marin des Sables, L'accent de ma mère, Le Cocher du Boiroux

Je n’en dirai rien car je ne les ai pas lus. Visiblement, « Les Mouchoirs rouges de Cholet » traite du bocage vendéen et raconte la vie de ces paysans qui ont survécu à la guerre des Chouans. On pourrait s’étonner, une fois de plus, de voir Ragon soutenir les Vendéens contre les armées de la révolution (lui, l’anarchiste, ne peut être soupçonné d’être dans le camp du roi), mais cela s’explique par le fait qu’il défend les humbles contre le pouvoir étatique. D’ailleurs pour lui, il semblerait que la révolte des Chouans était à la base une révolution paysanne et non une révolution aristocratique.

Comme quoi tout trouve toujours une explication et le moins que l’on puisse dire c’est que Michel Ragon n’en finit pas de nous étonner dans son parcours intellectuel et idéologique.


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Commentaires

Quel parcours solitaire et ambigu que cette vie chaotique déchirée par l'histoire. L'idéal poursuivi jusqu'à l'exclusion. Cette écriture a été signée par l'effort d'un homme à rester debout au plein coeur d'une quête difficile, incomprise de ses amis et de ses ennemis. Cette page donne envie de le découvrir , de le lire avec respect.
De "garçon de courses", travailleur manuel à conférencier, écrivain, historien... voilà des mots qui ont voyagé, qui se sont modelés au "grand oeuvre" d'une vie...

Écrit par : christiane | 06/11/2008

Cela m'a fait plaisir de vous voir évoquer Victor Serge dont on ne parle pas assez à mon avis
Bien à vous

Écrit par : Gharbi | 06/11/2008

Parmi ceux qui se sont battus en 1935 pour la libération de Victor Serge au moment où il était déporté dans l’Oural, on retrouve Henri Poulaille, qui intervient en sa faveur lors du Congrès international des écrivains pour la défense de la culture. Ce mouvement, qui se veut pacifiste et antifasciste est en fait dirigé en sous-main par le Parti communiste (Malraux, Gide, Barbusse).
Notons que Boris Pasternak, qui était présent dans la salle, n’est pas intervenu pour défendre Victor Serge

Un peu plus tard, Romain Rolland rencontre Staline à Moscou et il évoque le sort de Victor Serge. C’est alors que Staline, qui n’avait finalement aucune charge sérieuse contre V. Serge, lui promet sa libération.

Écrit par : Feuilly | 06/11/2008

Tu abordes là un sujet qui me tient fort à cœur, tu t’en doutes…
Vouloir tout dire dans un commentaire serait bien vain.
Je relève quand même que François Bon aussi est vendéen, il aime la Vendée, je crois, et je l’imagine mal se prendre d'amitié pour de Villiers. Très mal même..
Pour Ragon, le ver devait être déjà dans le fruit…
A ce propos quand Bigeard le militaire a agressé Brassens en lui demandant :
- Et vous Brassens, vous aimez votre patrie ?
Il lui fut répondu :
- Je n’aime pas ma patrie, mais j’aime beaucoup la France.
Tout est dit...
Je ne connaissais pas cette histoire de littérature prolétarienne, mais ça n’a aucun sens, Feuilly.
C’est quoi une littérature prolétarienne ?
Et une littérature bourgeoise ? Et aristocratique ? Et cléricale ?

La condition prolétarienne, c’est fait pour être dépassée, pas pour s’y complaire, fût-ce dans l’art…Ou alors l’art participerait de la pérennité de l’aliénation…

Les communistes envoyés en Espagne, oui, avaient pour mission principale d’égorger les anarchistes présents sur les différents fronts. Cf Barcelone.
Le nombre d’anars égorgés par les cocos partout dans le monde est horrible.
Nestor Makhno. Le seul homme à ce jour à avoir mis en place une véritable société anarchiste en Ukraine. Lénine s’est appuyé sur sa force et sur son armée - la makhnovstina -pour vaincre les armées blanches de Dénikine. Puis, Trotski les a assassinés un par un…
Makhno est mort en 1935 à Paris, délirant, clochard et alcoolique.
Je ne sais pas en parler sans peine et sans haine pour tout ce qui touche, de près ou de loin, au communisme.
Les marins de Kronstadt aussi qui criaient :
- Tout le pouvoir aux Soviets, pas aux communistes !
Ils ont tous péri sous les balles de l’armée rouge.

La liste serait longue...En 68, l'humanité titrait que les anars étaient des agents sionistes...Comme quoi le ridicule ne tue pas si vite que leurs complots !
Salut !

Écrit par : B.redonnet | 06/11/2008

"C’est alors que Staline, qui n’avait finalement aucune charge sérieuse contre V. Serge, lui promet sa libération."

Staline n'avait pas besoin de charges contre quelqu'un pour l'envoyer six pieds sous terre ou aux sports d'hiver en Sibérie.

Écrit par : B.redonnet | 06/11/2008

Littérature prolétarienne? C'est un peu curieux en effet comme concept. Ils veulent dire en fait que pour parler du peuple il faut être issu de lui. Zola, par exemple, a introduit le peuple dans la littérature ("Germinal", ce n'est pas le même thème que "La princesses de Clèves"), il l'a défendu, mais il est lui-même plutôt un bourgeois. Il jette un regard de l'extérieur. J'avais justement parlé de cela dans le dernier numéro de "La presse littéraire": Zola prône par exemple comme solution que l'ouvrier devienne petit commerçant pour échapper à sa condition. Il a raison, bien entendu. Mais il ne fait pas l'apologie de la classe laborieuse, il la plaint et l’invite à changer.

Si on prend un auteur comme Paul Nizan, qui met en scène des ouvriers dans ses romans, c'est aussi un regard extérieur, à connotation politique ici (le lutte des classes).

Mais tu as raison, ce concept de littérature prolétarienne a ses limites. Pourquoi glorifier un état misérable ? Si ce n’est pour tenter de redonner une dignité à ces hommes et à ces femmes. Ceci dit, quand toi-même sur ton site tu jettes un regard attendri sur les paysans s’exprimant en patois, tu fais peut-être de la littérature prolétarienne sans le savoir.

http://lexildesmots.hautetfort.com/archive/2008/11/03/les-chemins-patoisants.html

Écrit par : Feuilly | 06/11/2008

@ Bertrand: "Staline n'avait pas besoin de charges contre quelqu'un pour l'envoyer six pieds sous terre "

Bine sûr. Je veux dire que s'il avait eu des charges sérieuses, il ne l'aurait probablement pas laissé partir.
Et à Mexico Serge se sentait menacé et il craignait pour sa vie. On le comprend.

Écrit par : Feuilly | 06/11/2008

Rien n'est moins sûr...
Je parle d'un langage usé jusqu'à la corde et utilisé par des gens qui avaient eu peu d'accès à l'instruction dite publique. Qui donc répétaient les paroles acquises par l'oralité. Comme les Gaulois. Ces paysans n'étaient pas du tout ouverts aux "idéaux" de la classe dite ouvrière et la plupart du temps, étaient même franchement réactionnaires.
La plupart -parmi les plus jeunes- se sont retrouvés en usine au changement d'époque et, justement, en gros, n'étaient ni syndiqués, ni engagés dans les luttes. Sinon du mauvais côté.
Respect de la propriété, allégeance à ceux qui donnent du travail, esprit de soumission aux puissants, etcc...
Je schématise.
Je parlais donc de la mort définitive du monde néolithique et de son langage face à la montée en puissance de la prolétarisation ( définie comme le dénuement complet de tout mise à part une force physique de travail) du monde des campagnes.
Je suis attaché à ces survivances, non pas en ce qu'elles étaient "peuple" mais en ce qu'elles font partie de mon ethnologie.
On n'écrit pas avec ce que l'on voudrait être mais avec ce que l'on est...

Littérature prolétarienne pour moi, c'est Sullitzer et accessoirement , si on est devenu un peu fou, Bernard Henri Levy...
Je déconne. Mais à peine.

Écrit par : B.redonnet | 06/11/2008

Littérature prolétarienne ? Je ne sais pas si elle existe mais il me semble qu'il en effet difficile de transcender une origine sociale d'où la culture savante et érudite a été absente.
Annie Ernaux l'a dit
Charles Juillet à travers sa mère
Georges Navel :
"Il m'apparaissait que l'ennui m'avait partout rejoint dans des conditions diverses d'existence, dans les usines et sur les chantiers, avec ou sans Anna, et que partout où j'irais, ce n'était pas la peine de fuir, il me suivrait dans l'activité au travail ou dans les loisirs forcés ; que l'ennui, l'état de sécheresse intérieure, encore plus que la faim est le vrai mal des hommes."

Par ailleurs ça ne me dérange pas que Ragon soit à la fois un auteur anarchiste et un ami de de Villiers.
Finalement mieux vaut tout ignorer de la vie personnelle d'un écrivain et ne le juger que sur son oeuvre.

Écrit par : Rosa | 06/11/2008

Le juger sur ses textes. C'est le plus important assurément. Ce fut un travers des études de lettres de la fin du XIX° et de la première moitié du XX° de tout axer sur l'histoire littéraire et donc sur la biogaphie de l'auteur.
Si la biographie pure peut apporter certaines clefs, celles-ci sont souvent anecdotiques pour la compréhension interne de l'oeuvre.

On est bien d'accord.

Mais il est quand même un peu difficile d'oublier les propos de Céline et de se contenter de ses livres. Inversément, il serait idiot de négliger ses livres sous prétexte qu'il a tenu certains propos. Ou plus grave encore, ne pas voir tout l'aspect humain qu'il peut y avoir dans ses livres (surtout dans le Voyage) et ne retenir que ses discours racistes.

Pour ce qui est de Ragon, cette amitié s'explique mais elle m'étonne quand même.

Écrit par : Feuilly | 06/11/2008

Feuilly, oui moi aussi, mais restons-en à l'étonnement.
En ce qui concerne ce livre qui me paraît très intéressant, si j'ai bien compris il s'agit d'une fiction, mais avec des personnages historiques ayant réellement existé ?

Céline est en effet un cas difficile qui montre qu'un génie littéraire peut ne pas savoir discerner. Ce qui prouve que les convictions des uns et des autres doivent beaucoup à l'irrationnel.

Actuellement je trouve qu'on a tendance à reproduire ce travers de vouer aux gémonies des écrivains pour leurs idées, en rejetant la littérature communiste.
J'ai été amenée à relire Roger Vailland dont l'écriture journalistique est très monotone, plate et ennuyeuse mais c'est un auteur qui montre que les fameuses "trente glorieuses" ne le sont pas tant que ça.

Regard lucide et encore pertinent aujourd'hui.

Écrit par : Rosa | 07/11/2008

"Si la biographie pure peut apporter certaines clefs, celles-ci sont souvent anecdotiques pour la compréhension interne de l'oeuvre."

Alors on est en droit de se demander d'où il écrit...
Je suis perplexe.

Écrit par : B.redonnet | 07/11/2008

@Rosa: oui, une fiction, avec un héros imaginaire, mais qui met en scène des personnages historiques. Ce qui est intéressant c'est le fossé bien mis en évidence entre la pertinence de leurs idées et leur influence réelle (sur le plan idéologique ou politique) et l'oubli voire le mépris dans lesquels ils sont tombés. Ils ont préparé le terrain et d'autres se sont emparés du pouvoir, s'inspirant de leurs idées, mais les détournant à leur profit propre (ex. : état soviétique). Du coup, ils ont été niés et méprisés par ces mêmes communistes auxquels ils avaient ouvert la voie. Ces derniers les redoutaient à juste titre car ils connaissaient la pertinence de leur point de vue.

Pour ce qui est de la littérature communiste, vous avez raison. Dans cette société ultra-libérale que nous connaissons (et dont la crise financière actuelle a bien montré les limites puisque les états tant honnis doivent maintenant venir au secours des banques pour que le système ne s'écroule pas – en utilisant pour cela l’argent des contribuables) il y a en effet une certaine tendance conservatrice à rejeter une série d’écrivains jugés trop à gauche. C’est très visible sur certains blogues que je ne citerai pas.

Écrit par : Feuilly | 07/11/2008

@ Bertrand:

Bien sûr l'écrivain se nourrit de sa vie et celle-ci est à la base même de son oeuvre. Mais se contenter de dire, comme une certaine histoire littéraire a pu le faire par le passé, que telle rivière citée dans un roman correspond à celle-ci ou à celle-là dans la réalité et que la grange où s'embrassent les amoureux est en fait celle de la grand-mère de l'auteur, cela n'apporte rien du tout à notre compréhension interne de l'oeuvre.

Écrit par : Feuilly | 07/11/2008

Nous sommes d'accord. Il s'agit là de vétilles. Je n'ai non plus jamais prétendu ça.
Je disais ( mal sans doute) qu'un artiste, quel qu'il soit, s'exprime d'abord avec son vécu, ou la négation de ce vécu ce qui revient au même, ses tripes, son idéologie, son histoire, ses pulsions, sa psychanalyse et caetera et et caetera.....
Et sans parler de la couleur de sa première chemise bleue à bretelles, un examen sérieux, profond de sa biographie nous donne le ton subliminal de l'oeuvre - (Cf chez Lautréamont la notion de mer et de mère, par exemple....)

Écrit par : B.redonnet | 07/11/2008

Nous revoilà d'accord alors.

Écrit par : Feuilly | 07/11/2008

Non Michel Ragon n'est pas ami avec Pilippe De Villiers. C'est celui-ci qui a essayé de s'accaparer l'intérêt de Ragon pour la Vendée. Mais jamais Michel Ragon n'a été ami avec cet homme politiques dont les idées sont à l'opposé de celles de l'auteur.

Écrit par : charlotte | 10/01/2009

Voilà qui me rassure et qui correspond bien à l'image que je me fais d'un politicien (toutes couleurs confondues). Voilà, aussi qui me rassure sur la personnalité de Ragon. Puissiez-vous avoir raison Charlotte.

Écrit par : Feuilly | 10/01/2009

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