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30/10/2008

Jean-Louis Kuffer, "Ceux qui songent avant l'aube"

Je relaie ici la publication chez Publie.net (édition numérique dont nous avons déjà parlé) de « Ceux qui songent avant l’aube » de Jean-Louis Kuffer (en lien ici à droite). Cela fait déjà un bon moment que JLK, comme on dit, nous gratifie sur son blogue de ces petits exercices de style. Chaque phrase, qui commence par « ceux qui », en appelle une autre et ainsi de suite.

Ce qui est amusant, c’est que tous les lecteurs de son blogue ont pu à leur guise glisser quelques phrases de leur choix dans les commentaires pour prolonger son exercice. Moi-même je m’y étais exercé ici. Et voici que ce qui n’était initialement qu’un jeu (en fait au départ c’est une technique qui est utilisée dans les ateliers d’écriture) devient un livre. Numérique, certes, mais livre tout de même, ce qui suppose éditeur et diffusion.

Du coup, on touche ici, à mon avis, à une des spécificités de ce type d’édition moderne : une interaction permanente entre les lecteurs et l’auteur. Celui-ci écrit d’abord pour les lecteurs de son blogue, cela prend de l’ampleur, puis devient un livre numérique, lequel sera essentiellement acheté par des blogueurs (en tout cas par des gens fréquentant assidûment Internet). L’auteur peut ensuite poursuivre à loisir la rédaction de son livre sur son propre blogue et ses lecteurs peuvent continuer à l’imiter dans leurs commentaires. Parallèlement, le livre numérique s’enrichira au fur et à mesure des nouveaux textes de l’auteur. On vit donc un peu le travail de création en quasi-direct et chacun (même si c’est une illusion) a un peu l’impression d’y participer.



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Commentaires

Magnifique aventure !

Écrit par : christiane | 30/10/2008

"Et voici que ce qui n'était qu'un jeu devient un livre"

Je pense que ce qui est ludique, c'est la forme, le principe. Mais qu'on lise les énumérations de JLK (dans ce mélange, pas tout à fait alternance, de choses graves et de choses légères) on les reçoit comme autant de coups portés à l'estomac. Et si l'on s'essaye à la forme dans les commentaires, ce n'est pas tout à fait en rigolant.

Mais peut-être que le jeu dont vous parlez, est-il plutôt cela qui nous échoit en venant au monde : découvrir le sens de ce à quoi nous nous trouvons mêlés et qui tend à nous échapper parce que nous n'avons ni la force ni le temps.

Alors pour qui on écrit, on sait bien que c'est pour soi, tenter d'élucider ce qui le plus souvent nous reste caché.

Écrit par : michèle pambrun | 31/10/2008

Bien sûr. Quand je dis "jeu" je veux dire par-là que ce n'est pas un roman construit ou une poésie, mais plutôt des phrases jetées sur le papier sans autre lien logique (du point de vue de la forme et de la construction) que cette antienne « ceux qui » qui revient comme un refrain ou un leitmotiv. Tout ceci laisse quand même une grande liberté d’imagination. Par contre, comme vous le soulignez, il est certain que le contenu peut être sombre, voir même dramatique et c’est assurément là que réside tout l’intérêt de ce genre de texte. D’ailleurs, dans l’exemple que j’avais proposé moi-même ici, on se retrouvait spontanément avec l’histoire linéaire de la vie d’un homme, depuis l’enfance jusqu’à son décès, preuve que des thèmes graves peuvent être traités de cette manière. La faiblesse de mon exercice, par contre, c’est que je perds un peu de la liberté d’expression initiale puisque je me suis concentré sur un seul personnage alors qu’au contraire on pouvait partir tous azimuts.

Écrit par : Feuilly | 31/10/2008

"Numérique, certes, mais livre tout de même, ce qui suppose éditeur et diffusion."
Ceux qui ont encore un peu de mal à appeler un chat un chat...
Ceci dit plaisamment...

Écrit par : B.redonnet | 31/10/2008

Ceux qui n'évoluent pas aussi vite que leur âge aurait permis de l'espérer.

Mais on ne peut pas avoir que des qualités... (sourire)

Écrit par : Feuilly | 31/10/2008

Tu verras quand tu auras le mien !
( Sourire itou...)

Écrit par : B.redonnet | 31/10/2008

Je relisais certaines de vos pages puisque cette pause nous offre du temps. Sans avoir l'apparence d'un livre numérique ou de papier, toutes ces écritures forment un tout reconnaissable par votre style, votre empreinte sur les mots.
Je m'interroge, à travers cela sur la singulière présence des blogues dans notre vie. Vous aviez raison de dire que trop de dialogues dans les commentaires tuent la spécificité d'une écriture. L'écriture qui creuse sa trace, son sillon est bien plus importante que la parole qu'elle délivre chez les lecteurs. C'est une création que, hélas, le temps recouvre, sauf quand un commentaire réveillant les textes anciens nous permet de nous replonger dans une méditation d'une autre année, d'un autre mois.
Parfois, j'aurais envie de relire, reliés par un nouveau classement, les différents billets qui se rattachent à une même réflexion, un peu comme B.Redonnet l'a fait en mettant en ligne les épisodes de son grand roman. Il devrait être possible de faire la même chose avec des méditations.
J'ai eu un immense plaisir à vous lire, également par réaction, un approfondissement de certaines méditations sur la vie, la mort, la vieillesse, l'enfance, l'amour... enfin, beaucoup de champs de la pensée...
J'espère que vous reviendrez ici, nous faire cadeau de nouvelles méditations.
Merci pour tout ,
christiane

Écrit par : christiane | 04/11/2008

Je rectifie tout de même. Ca n'était pas un grand roman, sinon, peut être, et encore, par le nombre de caractères...

Écrit par : B.redonnet | 04/11/2008

Je rectifie à mon tour. Le nombre de caractères n'était pas si élevé que cela (cela nous ferait combien de pages, dans un livre imprimé?). C'est plutôt par son contenu qu'il était grand.

Écrit par : Feuilly | 04/11/2008

Feuilly a bien compris ce que je voulais exprimer.

Écrit par : christiane | 04/11/2008

Vous êtes gentils...Effectivement, quantitativement, c'était pas très gros. Suivant la police utilisée, bien sûr, c'eût pu faire, c'eût pu, ça fait trente ans que je dis ça à propos de mes manuscrits et j'en ai marre, marre de tout ce bordel, c'eût pu faire un livre de 200 pages environ.
C'êut pu. Ca suppute (en un seul mort) et cà suppure, aussi...

Écrit par : B.redonnet | 05/11/2008

Eh bien , j'en ai eu du plaisir à lire ce livre, à attendre tous les lundis la suite, à être abasourdie par la fin du voyage. Ce n'est pas être "gentil" c'est être lecteur accro !
Il y a des éditeurs qui attendent de rencontrer des auteurs...

Écrit par : christiane | 05/11/2008

Ha, oui, je sais..Il faut que je contacte ce cher Monsieur...Cherche Midi, je connais...
Des fois ça cherche même midi à quatorze heures...

Écrit par : B.redonnet | 05/11/2008

Je laisse les coordonnées à un ami...

Écrit par : christiane | 05/11/2008

Les commentaires sont fermés.