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01/02/2008

Un regard extérieur

Un article du Monde (actuellement en ligne, mais dépêchez-vous) donne l’opinion des journalistes étrangers sur le « style » Sarkozy. On y apprend, si on sait lire entre les lignes, que les Français sont finalement ignares puisque tout le monde, à l’extérieur de l’Hexagone, semble en fin de compte apprécier le petit Nicolas.

Ainsi, l’épisode où Sarkozy s’en est pris aux marins bretons serait vu positivement par les Italiens : « Un président de la République capable de descendre dans l'arène, d'aller parler avec ceux qui protestent, qui n'a pas peur, ça plaît aux Italiens."

Les Anglais, eux, apprécieraient le côté «vrai » du président, qui ne se fabriquerait pas une image factice pour la télévision.
Si les vacances sur un yacht privé sont qualifiées « d’impensables » en Allemagne, les mêmes Anglais, dans un cas semblables, se réjouiraient plutôt dans la mesure où c’est autant d’épargné pour les caisses de l’Etat et donc pour les contribuables.
Quant à l’attitude du petit Vizir lors des sommets internationaux (on se souvient par exemple de l’apéritif trop alcoolisé bu en présence de Poutine), elle est simplement qualifiée « d’étrange » mais aussi de « touchante ».

Bref, aucune critique vraiment méchante, au contraire. Les journalistes européens ont-ils l’esprit large ? Ont-ils peur de dire ce qu’ils pensent à celui qui les interroge ? Difficile de se prononcer. Il faut considérer, cependant, qu’ils sont peut-être moins directement impliqués que les Français, qui eux, en quelque sorte, doivent vivre au quotidien avec leur président, sans parler du fait qu’ils redoutent que l’image de marque de leur beau pays ne soit ternie par un clown hyperactif.

Ce qui est sûr, c’est que si cet article du Monde avait voulu faire l’apologie du Président, il ne s’y serait pas pris autrement. Heureusement que nous sommes dans un pays où la presse est libre (tellement libre que n’importe qui peu même acheter un journal ou un groupe de presse s’il le désire), sinon on se poserait des questions.

Commentaires

Le boulot de Sarkozy me semble être d'adapter, justement, la France "arrogante", "passéiste", "fière de sa culture" aux normes européennes, libérales et mondiales. De toute façon, la grandeur du pays a été artistique, littéraire, religieuse, éventuellement philosophique... Entre nous, rarement politique. Et comme Sarko n'est pas Kant, Ségo n'était pas non plus Hannah Arendt. Sur ces étrons, tirons donc la chasse, et gardons les livres bien ouverts.

Écrit par : solko | 05/02/2008

De toute façon, Ségolène la poitevine n'aurait pas fait autre chose, en effet: tout remettre aux normes mondiales.
La page semble irrémédiablement tournée. Il nous faudra devenir pauvres et contempler la richesse arrogante de quelques-uns. Tout l’art de gouverner consiste à éviter la révolution en nous faisant rêver à des histoires d’amour et de palais luxueux.

Écrit par : Feuilly | 05/02/2008

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