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30/11/2007

Au travail!

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Comme on pouvait s’y attendre, N. Sarkozy a admis qu’il y avait une baisse du pouvoir d’achat.
Comme on pouvait s’y attendre également, il a engagé les Français à travailler plus pour compenser cette perte (due en partie, et cela il ne l’a pas dit, au système ultra-libéral qu’il cautionne et qui consiste dans un premier temps à tout faire passer au secteur privé puis ensuite à ne plus intervenir). Les citoyens auront apprécié ses propositions à leur juste mesure, j’imagine. Ils se plaignent que tout augmente de manière scandaleuse et que leur salaire ne suffit plus et il leur répond : « vous n’avez qu’à travailler plus ». Encore faudrait-il qu’il y ait du travail pour tout le monde, mais cela, c’est une autre affaire. Sans oublier que ceux qui vont mettre en pratique les préceptes présidentiels en redoublant d’ardeur vont faire monter le nombre des chômeurs. Enfin, bon, ceux-là, on n’y intéresse au moment des élections parce qu’ils sont nombreux, mais après, on s’en désintéresse tout à fait. Après tout ils ne se lèvent pas tôt, eux et il est normal qu’ils n’aient pas voix au chapitre.

Non, le comble, c’est que Nicolaous se sert du malheur des gens pour poursuivre dans sa logique. Ainsi, il a parlé de vendre"3 % d'une grande entreprise publique française, EDF, pour faire un plan d'investissement de cinq milliards [d'euros] dans nos universités".

Cette somme serait notamment (mais pas exclusivement) consacrée « à l'amélioration des locaux dans l'enseignement supérieur et la création de logements dans les cités universitaires. » nous dit Le Monde.

Donc, on vend quelques bijoux de famille pour financer un secteur pourtant crucial. C’est un peu comme si un particulier vendait son jardin pour réparer sa toiture ou comme s’il revendait sa voiture pour pouvoir payer le billet d’avion de ses prochaines vacances. Si ce n’est pas s’appauvrir, je ne sais pas ce que c’est. En attendant, cela permet surtout de continuer la logique des privatisations tout en désamorçant la critique.

Ceci dit, on entend aussi parler d’une possible privatisation des universités. Le Président dément. Mais il est à espérer que la restauration des bâtiments n’est pas entreprise (avec l’argent provenant d’EDF, rappelons-le) pour mettre sur le dos de la collectivité des frais structurels importants et cela avant même de privatiser le tout.

On a déjà vu cela dans les chemins de fer par exemple. On privatise ce qui est rentable mais l’entretien des voies reste de la compétence de l’état.

Enfin, pour terminer, tout le monde aura, je pense, noté le néologisme employé récemment par Nicolas. Il s’agit de la « voyoucratie ». Certes le terme a déjà été employé par d’autres, mais le fait d’être prononcé par l’empereur lui-même lui confère une noblesse qu’il n’avait pas. Inscrivez-le vite dans votre dictionnaire car le Président étant compétent en toutes choses, il l’est aussi en matière de langue française. Encore heureux pour nous qu’il ne soit pas trop familiarisé avec l’anglais, cela nous ferait encore plein d’anglicismes…

Commentaires

Le président et la langue française précisément...avez-vous remarqué comme il parle mal ?!
Il mange la moitié des mots "j'vais vous dire" "M'sieur D'Arvor" "quec'chose" etc...
Est-ce pour se rapprocher "du peuple" (j'ai bien dit du peuple hein pas de la "racaille"...?)
Le pire est que comme à chaque fois, tous ceux qui l'admirent ou lui sont proches parlent comme lui (c'est valable pour TOUS les présidents depuis De Gaulle !)
Affligeant...

Écrit par : Cigale | 30/11/2007

Permettez-moi d'inciser la comparaison : C'est plutot comme si quelqu'un vendait sa voiture pour pouvoir acheter des pneus neufs...Voila qui me semble plus exact pour qualifier les conneries de ce Monsieur qui n'en est pas un.

Écrit par : redonnet | 03/12/2007

Vous êtes encore plus méchant (lucide) que moi.

Écrit par : Feuilly | 03/12/2007

Vous savez comment on dit "fromage de chevre", en polonais ?
Ser kosi....Ca se prononce exactement pareil et ca fait bien rire....

Écrit par : redonnet | 03/12/2007

Sarkozy le bien nommé puisqu'il portait des cornes du fait de Cécilia. Mais il n'y a pas de quoi en faire un fromage.

Écrit par : Feuilly | 03/12/2007

A Cigale (réponse tardive)

Oui, c'est vrai qu'il mâche ses mots. C'est curieux. Comment interpréter cela? Ce n'est pas le propre de son milieu social. On se souvient de l'intonation de Giscard, qui trahissait le hobereau de vieille souche (et d’avant quatre-vingt-dix-neuf encore bien ). Ici, est-ce de l’inculture ? Ce n’est pas possible, chacun adoptant de toute façon la langue de son milieu social (quitte à en changer par la suite). Alors ? Une volonté de se rapprocher du peuple ? Cela m’étonnerait, il n’a jamais caché qu’il se battait pour les grosses fortunes. Alors ?

Écrit par : Feuilly | 04/12/2007

Alors ?
Je ne sais pas et il avait presque l'air de mieux parler étant jeune. Je parle de la forme, parce que le fond...
En tout cas, on ne peut nier qu'il avait de beaux cheveux ! :-D
http://www.dailymotion.com/video/xcqxi_sarkozy-jeune-deja-perdu-pour-la-fr?from=rss

Écrit par : Cigale | 04/12/2007

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