10/11/2007
Sarkophobie
Un lecteur attentif s’étonne de mon silence. Celui-ci n’est pourtant que de deux jours. C’est que je n’ai pas la forme physique de Nicolas, moi! Oui, je sais, je devrais me lever plus tôt (encore plus tôt ?) et faire un petit jogging matinal, mais bon, après tout je ne suis pas Président et on ne m’en demande pas tant. Mais c’est vrai que notre ami Nicolas s’agite si vite que je n’arrive plus à le suivre avec mes commentaires. A peine ai-je rédigé quelques lignes qu’il est déjà ailleurs, occupé à régler une autre affaire. Je me demande bien comment font les journalistes pour le suivre ainsi à la trace. Sans compter qu’ils ont intérêt, eux, à être au rendez-vous sinon, fini leur contrat. Et puis ils doivent écrire leur article. Ca ne doit pas être facile, parce que, pour ne pas être virés, ils doivent évidemment, à tout instant, faire l’apologie du Tsar de Sarkozie. Or, comment voulez-vous qu’ils parviennent à faire croire qu’il ait pu dire des choses intéressantes ? Car non seulement il nous assène des horreurs, mais en plus il ment.
Ainsi je l’ai entendu l’autre jour dire à Bush qu’il s’exprimait au nom de tout le peuple français. C’est vrai qu’il avait fait un beau score aux élections, mais bon, il y avait tout de mêmes quelques isolés qui s’étaient montrés un peu réfractaires. Et puis, en fait, Chirac avait fait mieux que lui, même si c’était dans des circonstances particulières. Ceci dit, le peuple français n’a rien contre le peuple américain, bien sûr, mais là où ça commence à déraper, c’est quand le petit Nicolas, comme un gamin, donne une claque amicale sur l’épaule de Bush et l’assure qu’il est disposé à aller jouer en Iran avec lui. En quoi consiste le jeu ? A lancer quelques bombes atomiques afin d’empêcher les Iraniens d’avoir eux-mêmes la bombe, ce qui risquerait de polluer quelque peu la planète. (C’est sans doute comme cela qu’il faut comprendre son message sur le réchauffement climatique). Croyez-vous vraiment que les Français aient envie d’aller jouer à la guéguerre là-bas ? Monsieur le Président, vous êtes bon apôtre, s’il faut donner sa vie, allez donner la vôtre.
Maintenant, je me faisais une autre réflexion. Ce blogue, qui se voulait un tantinet littéraire, est en train de ressembler à Paris-Match avec mes articles sur Nicolas. On ne parle plus que de divorces, de voyages en avion, de réceptions ou du prix du poisson. Mais qui est fautif ? Est-ce moi qui me suis laissé entraîner ou bien est-ce Nicolas qui est tellement présent qu’on est toujours occupé à réagir ? S’il sortait de son beau Palais de l’Elysée une fois par mois, cela irait, mais avouez qu’il est toujours sur les routes ou dans les airs. Cela m’épuise. C’est sans doute cela son truc. User l’adversaire par des déplacements de plus en plus rapides.
En attendant, je n’arrive plus à prendre du recul et à réfléchir. Ainsi, par exemple, une chose me tracasse. On dit que les prisons sont surpeuplées en France. On dit que loin de résoudre le problème, Nicolas est en train de les remplir encore davantage. Par contre, dès qu’il voit un prisonnier quelque part dans le monde (français ou non d’ailleurs), il va le libérer. Pourquoi vider les prisons étrangères et remplir les siennes ? Il y a des jours où je ne le comprends pas bien.
00:03 Publié dans Actualité et société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sarkozy
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