06/11/2007
Marins sur la grève.
« Nous aussi, nous voulons 140% d’augmentation », ont lancé les pêcheurs bretons à Sarkozy qui venait s’enquérir de leurs problèmes (fidèle en cela à sa devise : il faut toujours être là où il se passe quelque chose). Les pauvres, trop occupés à faire leurs comptes après l’augmentation des prix du gasoil, ils ne savaient pas encore que ce n’était pas de 140% mais de 170% que le salaire présidentiel avait été augmenté. L’eussent-ils su qu’ils auraient jeté Sarkozy dans l’océan, il ne faut pas en douter.
Bon, pour les calmer (car l’assemblée des pêcheurs était, paraît-il, aussi houleuse que la mer) que leur a proposé le père Sarkozy ? Ce que propose tout bon néo-libéral :
1) Qu’ils auront une exonération des taxes patronales et salariales (sûr qu’après cela les camionneurs vont se mettre à manifester pour obtenir la même chose, ce qui fera encore une belle pagaille, surtout s’ils choisissent un jour où la SNCF est à l’arrêt).
2) Qu’ils sont invités à moderniser leurs bateaux afin de consommer moins (ce qui permettra aux fabricants de vendre de nouveaux bateaux et aux banques d’octroyer des prêts pour pouvoir acheter lesdits bateaux)
3) Qu’ils pourront répercuter l’augmentation du prix du gasoil sur le prix du poisson (une fois de plus, c’est le consommateur, ce dernier maillon de la chaîne économique, qui paie tout. Comme ce consommateur est aussi un citoyen imposable, il pourra aussi financer à ce niveau le manque à gagner sur les taxes patronales non perçues).
S’il avait eu un bateau à lui, le Président le leur aurait bien prêté (et non pas donné : il ne faut tout de même pas se montrer trop gentil avec des gens qui sont en train de vous reprocher votre salaire), mais même pour ses vacances il est obligé, lui, d’en emprunter un.
Pendant ce temps, au tribunal de Paris, Charles Pasqua reste muet comme une carpe.
13:45 Publié dans Actualité et société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sarkozy
Commentaires
Ce n'est pas tout ! Ce pourri s'est pris de bec avec un pêcheur : "Toi, si tu as quelque chose à dire, tu as qu'à venir ici !", selon Le Monde.
De mieux en mieux ! Maintenant, c'est "T'ares ta gueule à la récré". L'invective et le tutoiement ! La menace physique (avec ses barbouzes autour de lui, bien sûr). Je crois vraiment qu'il faudra lui casser la gueule.
Écrit par : Jacques Layani | 06/11/2007
Ah, et puis j'apprends ailleurs qu'il aurait ajouté : "Je n'accepte pas les insultes des pêcheurs à mon endroit". Je suppose qu'il ne sait pas dire "à mon encontre".
Écrit par : Jacques Layani | 06/11/2007
Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre (hi hi).
Écrit par : Feuilly | 06/11/2007
1 - Lors d'un bétisier, il me semble avoir vu le monsieur se faire entarter ! C'était très drôle mais bizarrement, il n'a pas eu l'air d'apprécier (du tout ! )
2 - C'est le genre de faute linguistique que je pourrais faire mais je suis blonde et pas président(e), j'ai donc des excuses
3 - Excellent le bon mot :-)
Écrit par : cigale | 06/11/2007
Minable, forcément minable, comme aurait pu l'écrire une personne qu'il n'a jamais lue.
Écrit par : Joseph Orban | 06/11/2007
Une cigale blonde, tiens, tiens...
Et qui enseigne la musique, forcément.
Écrit par : Feuilly | 07/11/2007
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