04/05/2007
Débat électoral
Que retenir du débat de mercredi entre les deux candidats ?
Rien, si ce n‘est que Sarkozy ne l’a pas dominé, comme je m’y attendais. Ségolène, sans doute pour cacher son manque d’assurance devant les micros, avait choisi de jouer le registre de l’agressivité. Derrière un visage impénétrable à la Mitterrand, elle a souvent répondu vertement à son adversaire, lequel, parfois désorienté, semblait perdre du terrain. Il est vrai que devant une femme il ne pouvait pas jouer le même jeu, politesse et courtoisie obligent. Du coup, celle qui semblait autrefois mal maîtriser ses dossiers et ne faire que de la figuration devant les caméras s’est révélée un caractère fort. Sans doute est-ce cette image qu’elle voulait montrer d’elle, prenant le risque d’aller trop loin et de perdre la sympathie que certains lui accordaient en tant que femme.
Bon, sur le fond, Sarkozy a été fidèle à lui-même. Il nous a ressorti les thèses libérales habituelles : plus de travail, moins d’impôts, davantage d’argent dans votre portefeuille et donc relance économique et finalement diminution du chômage. Sa théorie sur les heures supplémentaires profitera d’abord au patronat puisqu’elle évitera de devoir engager de nouveaux collaborateurs. De plus il n’y aura pas de cotisations sociales et à la limite c’est l’Etat qui prendra en charge le surcoût de ces heures supplémentaires. Oui, mais on se demande bien avec quel argent l’Etat va pouvoir payer puisque le petit Nicolas nous promet aussi moins d’impôts (et pas d’impôts du tout pour les sociétés s’il y a moyen). Donc, venir dire qu’il est plus pragmatique que sa rivale ne tient pas la route. Il est vrai qu’il a promis de réduire les effectifs de la fonction publique d’un tiers, ce qui fera des économies (je suppose qu’il pensait d’abord aux inspecteurs des impôts chargés du contrôle des sociétés). Non, décidément on ne peut cautionner un tel projet de société. C’est démanteler toute l’infrastructure en place pour le profit de quelques-uns. C’est le principe du laisser-faire quand il s’agit de s’enrichir, mais c’est la politique du bâton quand il faut que le peuple rentre dans le rang.
Elle, la belle, de son côté, est restée dans le vague. Pas de chiffres précis mais des intentions claires. Sur le fond, on se trouve d’accord avec elle, dommage que l’on sait déjà qu’elle ne tiendra pas ses promesses.
Enfin, de deux menteurs, lequel choisir ? Celui au moins qui dit ce que vous pensez, pour ne pas que l’autre fasse plus de dégâts encore qu’il ne l’a annoncé.
15:24 Publié dans Actualité et société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, élections
Commentaires
Il y a encore la solution de l'abstention pour refuser de participer à ce systéme qui nous prend pour des bobos et participer à une initiative comme celle du RESEAU CITOYENS LIBRES en faveur d'une véritable démocratie.
Bien cordialement et peut-être à bientôt sur le reseau.
Écrit par : RESEAU CITOYENS LIBRES | 04/05/2007
ou le parti d'en sourire :
http://rock-peyrenegra.hautetfort.com/
Écrit par : jc-peyrenegra | 04/05/2007
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