Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/07/2016

"Romance avec le passé" de Laure Hadrien (Editions Chloé des Lys)

Je termine le livre de Laure Hadrien, « Romance avec le passé », que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. Le thème est simple et émouvant : deux êtres qui se sont connus et aimés dans leur jeunesse se retrouvent vingt ans après, grâce à Internet. Leur idylle reprend et Muriel fait le voyage en Suisse pour retrouver Hugo à Genève, avec la ferme intention, cette fois, de ne pas laisser passer sa chance. Il faut dire qu’elle est restée célibataire et qu’elle a conservé tout au fond d’elle le souvenir romantique de ce premier amour qui est finalement le seul qui ait jamais compté. Hugo, de son côté, vient justement de divorcer et se retrouve libre. Rien ne semble donc s’opposer à leur future union.

Sauf que ce serait compter sans le talent de la romancière, qui nous fait comprendre que les choses ne sont pas si simples. Les deux héros ont évolué et l’image que chacun a conservée de l’autre ne correspond plus tout à fait au personnage en chair et en os qu’il a maintenant en face de lui. Si la correspondance échangée via Internet s’était montrée prometteuse et avait permis de renouer une ancienne complicité, il n’en va pas forcément de même quand il s’agit de se découvrir « en vrai ».

Dans un premier temps, c’est Muriel qui se montre un peu distante : elle refuse le verre d’alcool que Hugo lui propose ou semble rester indifférente devant le cadeau qu’il lui offre, ce qui le décontenance. Ensuite, c’est l’inverse. Muriel s’impose un peu prématurément dans l’appartement de Hugo. Elle découvre son univers, fait de contrastes (si tout dans le salon est super-ordonné, la chambre est un véritable capharnaüm) et en discutant elle se rend compte très vite que Linda, la femme dont il vient de divorcer, reste anormalement présente dans sa vie, ce qui la décontenance à son tour.

Le roman suit son cours ainsi et par petites touches le lecteur découvre lentement Hugo, à travers les yeux incrédules de Muriel. D’un côté il est issu d’un milieu beaucoup plus aisé qu’elle ne l’avait imaginé, mais aussi ce milieu impose des conventions de façade auxquelles elle n’est pas habituée.  Lorsque Hugo l’emmène en promenade le long des lacs suisses, il ne pense qu’à lui montrer les endroits où il a vécu enfant et semble se complaire dans ses souvenirs, tandis que Muriel attend un baiser romantique. Pourtant elle veut continuer à se rapprocher de lui car elle est frustrée. En effet, il lui semble que quelqu’un d’autre (en l’occurrence Linda) a vécu avec Hugo la vie qu’elle aurait dû avoir et qu’elle n’a pas eue (enfants, maison, voyages, etc.). Mais il n’y a rien à faire ! Elle a beau se souvenir de la force de son amour quand elle était encore adolescente et vouloir rattraper le temps perdu, quand l’un fait un pas, l’autre recule et inversement. Les deux héros se côtoient, se cherchent, mais ne se trouvent pas car ils ne sont jamais sur la même longueur d’onde en même temps. Les espoirs de Muriel s’envolent les uns après les autres et finalement elle découvre que le fringant Hugo est aujourd’hui au bout du rouleau. Seul, quasi sans emploi, à court d’argent, facilement irascible, songeant au suicide, il ne ressemble plus à l’image qu’elle avait conservée de lui. II ne lui reste donc plus qu’à reprendre l’avion, définitivement seule.

C’est donc à un drame humain, à un drame existentiel, que nous a conviés Laure Hadrien, dont le  style classique et bien balancé est agréable à lire. Subtilement, par des détails et des dialogues savoureux, elle nous fait entrer dans l’intimité de ces deux êtres qui se cherchent sans jamais se trouver. On a l’impression d’un puzzle qui se met méticuleusement en place. La moindre description qui semble anodine dans un premier temps (celle du mobilier de Hugo par exemple) prend tout son sens quelques pages plus loin en donnant des renseignements sur les personnages (ces meubles sont tout ce qu’il reste d’une période opulente passée). Quant à Hugo lui-même, il semble avoir une double personnalité. Parfois charmant, mais irrité l’instant d’après, entreprenant à ses heures, mais pour mieux reculer le lendemain, il est victime de sa situation. Coincé entre Linda qui reste présente dans sa vie par convention et parce qu’il faut sauver les apparences pour la société et Muriel, il louvoie sans cesse. Lui aussi se retrouvera seul, usé comme sa vieille voiture, et si la correspondance amoureuse qu’il venait d’entretenir lui avait fait du bien, voulait-il vraiment de la présence de Muriel ? Il n’est pas certain qu’il le sache lui-même.

 

Littérature

02:11 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : littérature

Commentaires

Comme tu le sais je l'ai lu et commenté aussi... Le thème parlera à beaucoup: cette impression que quelqu'un a vécu notre vie à notre place est angoissante et très réelle dans beaucoup d'amours anciennes que l'on retrouve un beau jour. Mais l'auteur ne nous a pas offert une histoire Harlequin, retrouvailles sans embûches et seconde chance en fanfare, il y a la vie et les caractères que les personnages ont forgés pendant la leur.

J'ai trouvé Hugo, moi aussi, très imprévisible, indécis. Muriel est plus constante, elle semble s'être mieux construite, peut-être parce que vivant seule...

Écrit par : Edmée De Xhavée | 31/07/2016

Merci Jean-François d'avoir lu mon livre et d'en avoir fait une description aussi juste. J'espère que vous avez passé un bon moment de lecture !

Écrit par : Laure Hadrien | 31/07/2016

@ Edmée . le thème du livre, en effet est justement cela , la différence entre l'image idéalisée qu'on garde d'une personne et ce qu'elle est devenue. La vie, les événements, ont fait qu'elle a changé, tandis que nous, de notre côté, nous avons changé aussi. Il faudrait donc vieillir aux côtés de l'autre pour continuer à pouvoir le comprendre en évoluant avec lui. Pour autant qu'on évolue dans le même sens évidemment.

Mais oui, savoir qu'un être qu'on a aimé vit avec un(e) autre la vie qu'on aurait voulu mener avec lui/elle (et que finalement on ne mène pas) est frustrant. Les nombreuses concessions qu'on fait quand on vit en couple finissent parfois par nous éloigner de ce que nous aurions voulu vivre.

Dans le roman, Muriel est en effet constante et c'est logique : elle veut retrouver Hugo à tout prix, rattraper le temps perdu (cette vie qu'une autre, Linda, lui a volée) et si elle débarque à Genève, c'est bien dans l'optique de s'y établir bientôt définitivement (elle s'est déjà renseignée sur les permis de travail, etc.). Hugo, lui, quelque peu malmené par la vie malgré sa fortune initiale est resté désorienté après son divorce (même si sa relation avec Linda était loin d'être idéale et n'était finalement que de surface). Il s'est d'abord jeté sur la correspondance de Muriel comme sur une bouée de secours, mais a été hésitant à la faire venir (par peur de confronter son rêve à la réalité ?) et c'est elle, finalement, qui a pris l'initiative (comme elle prend l'initiative dans la chambre de Hugo). On a envie de le secouer, de lui dire de saisir lui aussi la chance qui s'offre à lui. Mais non, il tourne dans ses souvenirs, dans son passé révolu (il a perdu sa femme son travail et sa fortune) ou s'invente des maladies imaginaires. La scène où Muriel attend une déclaration d'amour tandis qu'il lui parle de son suicide possible est particulièrement bien réussie.

Écrit par : Feuilly | 31/07/2016

@ Laure Hadrien : oui, oui, c'est un livre que j'ai adoré. Muriel débarque avec ses idées et ses espoirs et ne voit pas ou ne veut pas voir, dans un premier temps, tous les petits indices qui annoncent que la relation ne sera pas possible. Elle les interprète d'abord dans un sens qui l'arrange avant de se rendre à l'évidence. Tout cela est très bien amené et nous fait réfléchir sur la nature d'une relation amoureuse.

Écrit par : Feuilly | 31/07/2016

Les recensions de Jean François, c''est quelque chose !

Écrit par : bob | 31/07/2016

:)))

Écrit par : Feuilly | 31/07/2016

Ce que je trouve bien dommage avec ces romans édités chez Chloé des Lys, c'est qu' il faille les commander directement chez l'éditeur. D'une part cela oblige à payer le port et surtout on ne peut pas d'abord feuilleter le livre, humer le texte.
Cela cantonne forcément au réseau d'amis et de connaissances.
Je me doute qu' un distributeur coûte cher. Mais sortir de la confidentialité est parfois une question de survie.

Écrit par : Michèle | 01/08/2016

Remarque évidente mais... pour être présent en librairie il faut passer par un distributeur qui prend 40% du prix de vente puis par un libraire qui prend à son tour 30%. Sachant que les invendus sont retournés à l'éditeur et donc à sa charge. Ce qui devient mission impossible sauf s'il fait de gros tirages et vend en conséquence !!!

Si tu commandes sur Amazone idem pour l'auteur qui perd une bonne part de son revenu et là, tu ne peux pas humer non plus ????

C'est pour cela que beaucoup d'auteurs ont créé leur propre site sur lequel ils peuvent expliquer ce qu'ils font...

Commander directement à l'auteur est encore le pus rentable sauf que tu dois payer le port ( 5 euros pour la Belgique et des prix délirants pour l'étranger ).

La vérité est que l'achat d'un livre est toujours un risque, car tu peux fort bien ne pas l'aimer. Mais le coût reste insignifiant quand on songe à la masse de travail et d'investissement personne qu'il y a derrière chaque bouquin. Raté ou pas.

Écrit par : Bob Boutique | 01/08/2016

@ Bob
Bonjour Bob,
Il est clair que lorsque je paie un livre 23 euros ce n'est pas la valeur travail que je rémunère. Un autre système est à l’œuvre (c'est le cas de le dire), puisque si l’œuvre est unique, l'objet livre ne l'est pas, reproductible à l'infini. Parenthèse, j'ai souvent remarqué qu'un "best-seller", littérature consentante et concertante était fréquemment d'un prix plus élevé qu'un livre d'auteur, dont l'écriture interroge, invente, déconcerte. Logique commerciale évidente qui met en corrélation prix de vente et de revient. Sans rapport aucun avec la valeur travail et esthétique.
Les prix changent-ils, selon que l'auteur a mis six ans (ou dix ans) à aboutir son livre, ou bien deux mois à l'écrire au comptoir d'un bistrot ? (J'adore les bistrots)

Amazon ? Cette entreprise commerciale cotée en Bourse, dont la filiale française ne paie aucun impôt ? Je me flatte de n'y avoir jamais acheté quoi que ce soit...

Quant à l'aventure que représente un livre, tout lecteur sait à quel point certains, très nombreux, ont agrandi, révolutionné sa vie.
Simplement pour sillonner les mers du globe, un navigateur ne s'aventure pas sur n'importe quel rafiot...

Écrit par : Michèle | 02/08/2016

Juste ajouter ceci : en France il y a une loi instituant le prix unique du livre : un livre donné a le même prix dans tous les lieux de vente. Il ne peut faire l'objet de spéculations comme la plaquette de beurre ou la boîte de sardines.
Le livre est si important qu' il mérite un traitement d'exception.

Je me dis qu' un éditeur qui choisit de faire tout le travail de diffusion et de distribution augmente peut-être la part de droits à ses auteurs...

Écrit par : Michèle | 03/08/2016

@ Michèle ? Mais comment veux-tu qu'un éditeur de petite taille fasse lui-même le travail de diffusion et de distribution ? Il va acheter un camion et faire toutes les librairies de France ? Il doit donc passer par un diffuser (qui demande cher ou qui généralement refuse de distribuer les petites maisons, car elles ne lui rapportent pas assez). Seuls les grands éditeurs, en se regroupant, peuvent avoir leur propre réseau de distribution. Mais ils en ont les moyens. Et du coup ils diffusent les livres à succès qui se vendent. C'est un cercle vicieux.

Écrit par : Feuilly | 03/08/2016

Je sais bien ami. Et ce n'est pas Bertrand avec les éditions du Bug qui nous contredira. Les petits éditeurs peuvent juste faire des dépôts dans les librairies alentours mais même là je sais qu' il est très difficile de suivre les dépôts et les librairies n'ont pas le temps de le faire. Je suis trésorière d'une association qui édite de la poésie (La Malle d'aurore), et je sais bien que les ventes se font essentiellement lors des lectures que nous organisons.

J'ai poussé un peu le bouchon dans mon commentaire précédent volontairement :)

Écrit par : Michèle | 03/08/2016

Vieux débat qui se mord la queue, hélas !
Un distributeur ne distribue que ce qui est distribuable, c'est-à-dire vendable...
Aux Éditions du Bug, éditions mortes-nées, nous en avons fait la triste expérience...
Alors, après, c'est un choix. Écrire pour une centaine d'exemplaires ? Pourquoi pas ?
J'ai ( quand je dis "j'ai"ce sont les différents éditeurs et leurs distributeurs respectifs) dû vendre 4500 exemplaires en 8 livres et j'en suis toujours au même point...
Alors...
L'important est d'écrire et surtout, pour bien le faire, ne jamais se prendre pour un écrivain accompli.

Écrit par : bertrand | 03/08/2016

Mais qui oserait se prendre pour un écrivain accompli ?

Écrit par : Feuilly | 03/08/2016

Allons ! Allons ! Pas de cache-cache entre nous ! Tu sais bien qu'on a tous cette tentation !
Appelle-le comme tu voudras, fantasme, vanité, amour-propre, mais ne pa le nier...
C'est d'aillers pour ça que JUlien Gracq disait : " En littérature, on avance à l'ancienneté"

Écrit par : Bertrand | 04/08/2016

Je refais plus proprement :

Allons ! Allons ! Pas de cache-cache entre nous ! Tu sais bien qu'on a tous cette tentation !
Appelle-le comme tu voudras, fantasme, vanité, amour-propre, mais ne pas le nier...
C'est d'ailleurs pour ça que Julien Gracq disait : " En littérature, on avance à l'ancienneté"

Écrit par : Bertrand | 04/08/2016

Justement, on avance à l'ancienneté et moi je suis tout nouveau :))

Écrit par : Feuilly | 04/08/2016

Je crois que la question qui peut poursuivre c'est :
Suis-je en littérature ?

Il ne suffit pas d'être publié ...

Je veux dire que personne ne pense que Françoise Bourdin par exemple, c'est de la littérature. Même si ses romans ne sont pas trop mal foutus et qu' elle a beaucoup de lecteurs. Je pense que son éditeur s' y retrouve pas mal.

Écrit par : Michèle | 04/08/2016

Evidemment qu'il ne suffit pas d'être publié ! Bon, pour être clair, tu dis que ce que j'écris est nul et n'est pas de la littérature, comme tout ce qui sort des petites maisons. Je veux encore bien accepter ta remarque pour moi, mais tu ne me feras pas dire qu'il n'y a que de mauvais textes chez les petits éditeurs.

Écrit par : Feuilly | 04/08/2016

Je nuance mon propos :
On peut appeler les romans publiés littérature et considérer que les éditeurs savent ce qu' ils font, évidemment. Simplement, pour reprendre une catégorisatIon faite par Viart et Vercier (La littérature francai présent ), je dirai qu' il y a une littérature qui est sans âge, c'est à dire qu' elle ne se trouve pas affectée par les débats esthétiques : elle ne permet pas d'identifier une période. C'est une littérature qui consent à occuper la place que la société préfère généralement lui accorder, celle d'un article d'agrément voué à l'exercice de l'imaginaire romanesque et aux délices de la fiction. Force est de constater que ces ouvrages se reproduisent souvent en série, variant à l'infini les mêmes intemporels ingrédients , mixtes de romans historiques, exotiques ou sentimentaux. Ils relèvent au mieux de l'artisanat, d'un artisanat parfois bien maîtrisé voire de qualité, mais pas de l'art.
Il y a un autre type de littérature plus attentive à l'époque, à ses modes ou ses humeurs, dont elle propose


reflet exacerbé et volontiers provocant. C'est une littérature qui ne consent pas moins à la place qu' on veut assigner à la littérature mais elle le fait sur un mode plus mondain et plus mercantile. Elle tient plus du commerce que de ll'artisanat. Nul doute qu' elle traduise quelque chose de l'état social mais elle ne le pense pas.

Viard et Vercier les caractérisent comme "littérature consentante" pour la première catégorie et de "littéra
ture concercante" pour la deuxième.

Il existe une troisième forme de littérature. C'est celle qui fait de
l'objet de leur etude. C'est une littérature qui se préoccupe de l'écriture. C'est une littérature qui se pense , explicitement ou non, comme activité critique et destine à son lecteur les interrogations qui la travaillent.

C'est cette dernière que j'appelle littérature, pour aller vite et deniant au reste le nom de littérature. En quoi je reconnais bien volontiers que j'ai tort.
Je dis alors plutôt que c'est la seule dont il m'intéresse de parler. Les autres formes il n'y a pas grand chose à en dire.

Écrit par : Michèle | 04/08/2016

Non Feuilly, je ne dis pas que ce que tu écris est nul. Sinon je ne l'aurais pas lu. Tu sais qu' il m'arrive de discuter amicalement avec toi de certaines facilités que j'ai pu trouver (le plus généralement dans un texte court).

Et les petits éditeurs je pourrai en citer beaucoup sont au contraire précieux car ils fonctionnent aux coups de coeurs et ne cherchent pas l'affaire éditoriale.

L'espace des commentaires n'est pas propice aux nuances et dans mon commentaire précédent que j'ai mis du temps à élaborer parce qu' avec un smartphone ça saute et part dans tous les sens, j'ai essayé de préciser réalisant que le commentaire d'avant était violent.

Écrit par : Michèle | 04/08/2016

C'est déjà plus clair. Et correct. La vraie littérature pousse le lecteur à se poser des questions existentielles ou à avoir un regard critique sur son époque. On n'en sort pas indemme. Là on est bien d'accord. N'est pas Dostoiëvski qui veut.

Écrit par : Feuilly | 04/08/2016

C'est une littérature qui se préoccupe de l'écriture

Et où le scénario n'est là que pour retenir le lecteur à son plaisir de lire de l'écriture.
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !
C'est, en ce qui me concerne sans prétendre à la justesse et à l'universalité, ce qui fait oeuvre de littérature.


C'est la première fois que je vois l'ami Feuilly sortir de ses gonds !:)))) C'est rigolo...
Bon, pour revenir au mot de Gracq, tout me monde est nouveau en littérature, tu sais.




J'ajoute : la littérature dite contemporaine me pue aux yeux ! Elle veut ressembler à son époque ; des mots en pagaille pour des phrases vides. Trois pages et je pique du nez !

Écrit par : Bertrand | 04/08/2016

Je suis d'accord avec toi Bertrand. Le formalisme ne m'intéresse pas non plus. Mais ce n'est qu' un aspect de la littérature contemporaine. Il y a beaucoup d'auteurs qui ont des choses à dire et les disent. Ce n'est pas à toi qui as une sacrée écriture que je vais dire ça.

Quant à Feuilly je crois qu' il a bien compris qu' avec l'amitié que nous lui portons de longue date, nous veillons à ce qu' il ne prenne pas la grosse tête parce qu' il est publié. Je parle de lui à la troisième personne alors que je suis chez lui. Je m"adresse donc à toi direct, Feuilly : je te sais la tête sur les épaules mais toi tu sais aussi que les passionnés de littérature ne font pas de cadeau. Ils ne trichent pas. Donc toujours nos échanges seront sereins et sans concession.

Dans mon commentaire sur la littérature là où est écrit "article " il faut lire ART.

Écrit par : Michèle | 04/08/2016

En tout cas, je lirai les romans que tu as chroniqués.
C'est la moindre des choses et je suis sûre que j'y prendrai du plaisir.

Écrit par : Michèle | 05/08/2016

C'est la moindre des choses et je suis sûre que j'y prendrai du plaisir.

Comment peut-on être sûre d'une chose pareille ?
C'est très curieux, venant d'une lectrice comme Toi.

Écrit par : Bertrand | 08/08/2016

C'est curieux en effet et un peu contradictoire avec ce qui précède.

Écrit par : Feuilly | 08/08/2016

C'est qui est curieux c'est l'interprétation que vous semblez faire de mes commentaires précédents. Je crois avouer
osé la question de l'écriture et de la littérature "déconcertante ". La seule sur laquelle on peut à mon sens mener une réflexion.
C'est qui n'empêche pas d'autres formes et de prendre du plaisir avec. J'ai aussi besoin de divertissement. Je lis du Françoise Bourdin, du Mary Higgins Clark.
Je ne connais pas les éditions Chloé des Lys pour n'avoir lu aucun de leurs ouvrages. Je ne connais pas leur ligne éditoriale, ne sais s' ils en affichent une et peu importe.
Si je dis que je vais lire les livres chroniqués c'est pour donner un prolongement concret à notre échange qui se situe quand même dans l'espace des commentaires d'une chronique.
Quant au plaisir il sera d'abord celui du deal que l'on se donne de lire un ouvrage, puis celui de me faire raconter
une histoire si j'ai affaire à une bonne raconteuse d'histoire et peut-être celui de la découverte.

Écrit par : Michèle | 08/08/2016

Dès coquilles dans mon commentaire (mode prédictif du smartphone) mais ça n'empêche pas la compréhension générale j'espère :)

Écrit par : Michèle | 08/08/2016

Mais, Michèle, je n'ai fait aucun commentaire sur tes commentaires ! Oh, oh, oh:))))))

Je dis que 'est curieux de dire que des livres vont te plaire alors que tu ne sais rien ni des auteurs ni de leur écriture.
TU sais bien que l'histoire ne suffit pas. Moi, quand je veux lire une histoire, une bonne, je prends un Fred Vargas.
Je crois que les livres ici chroniqués sont bons eu égard à ce qu'en dit notre ami Feuilly, mais je ne m'aventurerais pas à dire que j'y prendrais du plaisir.
Je me suis déjà ennuyé avec des livres très bons. Rarement, il est vrai, mais des livres qui ne parlaient pas à ce que je ressens. C'est simple.
Tiens, un chef d'oeuvre, le Docteur Faust, par exemple ; je n'ai jamais pu aller jusqu'au bout en dépit de trois tentatives.
Mais je te disais ça en toute amitié.
Un livre, c'est comme l'amour : si tu sais à l'avance ce qui va se passer, tu ne sais pas quelles émotions vont t'emporter... Ou alors, c'est raté ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii :))))))

Écrit par : Bertrand | 08/08/2016

J'ai quitté mon pays de naissance et mes amis après la terminale. Pendant un certain temps, j'ai gardé le contact, puis avec les années et la lourdeur de tâches quotidiennes ce contact s'est espacé de plus en plus jusqu'à devenir inexistant. Plus d'un quart de siècle après, j'ai décidé de me rendre dans ce pays et retrouver mes amis. Pendant les trois premiers jours je parcourais sans relâche les rues et les lieux où j'avais une chance de rencontrer au moins un ancien ami, un copain de lycée ou un ancien amour. Rien! je n'ai croisé aucun visage connu, aucun ami, aucun copain! Ma déception était grande surtout que j'attendais beaucoup de ce voyage. Le quatrième jour je me suis rendu compte brusquement que je faisais fausse route: depuis mon arrivée je ne dévisageais que les adolescents et les adolescentes et rien d'autres!!! Dans mon esprit, dans mon subconscient, leur image était figée et j'étais incapable de les imaginer autrement qu'adolescents. Voilà pourquoi je n'avais aucune chance de les croiser. Cette anecdote est proche du sujet du livre et rejoint le commentaire d'Edmée De Xhavée. L'auteure du livre s'attaque à un sujet passionnant oh combien actuel depuis qu'il y a internet et les réseaux sociaux. Les retrouvailles augmentent régulièrement et souvent elles bouleversent des vies, tous les psy le confirment.
Bertrand a été très dur avec la littérature contemporaine, à mon avis la littérature ne peut raconter que les sujets de son époque et l’œuvre est inséparable du contexte social, politique, économique.... Je ne suis pas sûr que ''La Pricesse de Clèves'' ou ''Madame Bovary'' seraient crédibles à notre époque. On prend du plaisir à lire toute œuvre littéraire bien écrite tout en prenant soin de la situer dans son époque, dans son contexte historique. J'ai envie de lire le livre de Laure Hadrien.

Écrit par : Halagu | 08/08/2016

@ Halagu : merci pour ce commentaire enrichissant et un peu plus optimiste que ceux qui l'ont précédé :)) Le livre de Laure Hadrien, même si on lui refuse la qualité d'oeuvre littéraire (ce qui me semble bien dur quand même comme jugement) a au moins le mérite de parler d'un sujet actuel : des retrouvailles rendues possibles par Internet. Et il ne tombe pas dans la romance à l'eau de rose puisque justement les protagonistes ne parviennent pas à s'accorder.

Quant au fait que vous cherchiez des personnes en pleine adolescence, c'est en effet quasi inévitable. Nos souvenirs se sont figés à une époque précise et nous avons du mal à imaginer que nos amours de jeunesse ont vieilli comme nous.

Écrit par : Feuilly | 08/08/2016

Merci Halagu de me permettre par votre intervention et la réaction qu'elle a provoquée chez Feuilly, de lever un terrible malentendu. Votre intervention n'est pas faite pour ça :) mais on ne sait jamais ce que peut provoquer ce qu'on dit...

Le malentendu il est avec toi, Feuilly (ce n'est d'ailleurs pas la première fois et c'est normal, malgré huit années d'échanges, on ne se connaît pas :). Donc je précise :

A aucun moment de mes commentaires, je n'ai, comme tu sembles l'avoir interprété "refusé la qualité d'oeuvre littéraire" au livre de Laure Hadrien. Une raison bien simple à ça : je n'ai pas lu son livre et je ne connais pas Laure Hadrien.

Le malentendu vient certainement du fait que nous avons échangé des vues sur la littérature au-dessous du billet qui chronique le livre de Laure.

Mais Feuilly, quand j'écris en commentaire : "Je crois que la question qui peut poursuivre c'est : Suis-je en littérature ? Il ne suffit pas d'être publié ..."

je réponds à ceci, de Bertrand : "L'important est d'écrire et surtout, pour bien le faire, ne jamais se prendre pour un écrivain accompli."

Et dans mon esprit je ne pense pas du tout à Laure Hadrien, que je n'ai pas lue, mais tout simplement à TOI. C'est avec toi, sur ton blogue, que je parle de littérature. Et tu sais bien que ce n'est pas la 1ère fois qu'on a ce type d'échange, et ce livre de Viart et Vercier auquel je fais allusion, tu en connais l'existence. Tu ne l'as sans doute pas lu.

Et si je fais allusion à Françoise Bourdin ensuite, ce n'est pas du tout par analogie avec Laure Hadrien, mais parce que les livres de Bourdin c'est l'exemple même de la littérature qui plaît, parce qu'elle est faite pour ça. Il y a un laboratoire qui existe pour ça. Et la citer a partie liée avec la notion de "littérature concertante".


Pour en revenir au commentaire d'Halagu, il y a quelque chose qui me frappe terriblement, Halagu, c'est que vous dites que votre anecdote (très joliment racontée d'ailleurs) est proche du sujet du livre de Laure Hadrien. Or vous n'avez pas lu ce livre, puisque vous souhaitez le lire.
Eh bien voyez-vous, pour moi un livre c'est d'abord sa chair d'écriture. Et ce n'est qu'en y entrant que je pourrais dire que telle chose que j'ai vécue est proche du sujet d'un livre. Ce que je veux dire, c'est que la façon dont est abordé un sujet, comment il est conduit sont la seule condition d'existence du sujet en question. Et comment savoir avant d'avoir lu ?
C'est ma conception de la littérature que je donne là. Je ne sais rien d'un livre quand on ne m'en donne que le sujet (le propos). Pour savoir, je dois lire.

Bien à vous, Halagu
et à toi, Feuilly (qui me comprends souvent de travers, mais ce n'est pas grave :)
et bien à vous, Laure Hadrien, qui lisez peut-être tous ces échanges.
Et enfin bien à toi Bertrand, qui as enclenché ces débats (oui, oui, relis tout tu verras).
Mon propos s'en tenait aux commandes chez les éditeurs et si j'ai risqué qqchose sur la littérature (avant ton intervention), c'était juste pour répondre à Bob Boutique que l'aventure avec les livres, c'était précisément ce que quand même on voulait choisir.
Sinon, on peut entrer dans une librairie et dire "Je voudrais un livre" et s'en tenir là. Mais pourquoi pas.

Écrit par : Michèle | 09/08/2016

Hé bien si c'est moi qui ai enclenché ce débat avec mon expression "écrivain accompli", ma foi, j'en endosse l'entière responsabilité !
Et je maintiens qu'un écrivain, au début, a la faiblesse de croire qu'il est un écrivain dès qu'il a publié. Ceux qui me diront le contraire ne pourront user que du mensonge, à leur propre égard comme à l'égard des autres.
J'ajoute que sur un tout autre blog que celui d'un ami avec lequel j'échange beaucoup et avec qui je partage pas mal de "conceptions du monde", il y a longtemps que j'aurais abandonné le susdit débat, qui, en fait, n'apporte pas grand chose, si ce n'est un brassage d'évidences et de choses que nous savons déjà.

Ceci dit mis à part le commentaire d'Halagu, personnel, édifiant et qui me touche beaucoup car il est "vécu"et parle de retour d'exil. Moi aussi j'ai perdu mes amis, mes copains - quoique à un tout autre âge - et je me demande souvent s'ils ont changé en 11 ans... En tout cas, quand je les imagine, c'est avec leur allure de 2004.
Halagu, vous avez raison pour la littérature contemporaine, je me suis exprimé comme un manche : ce que je j'appelais "littérature" contemporaine, c'est un style, une "école" qui se veut forcément donner dans l'abscons phraséologique, le décousu, sans aucune fiction romanesque.
Entendre par "romanesque" le sens premier de " qui appartient au roman."
J'écris au XXIe siècle, mon écriture puise donc forcément dans son matériel intellectuel et moral, sans pour autant participer à ses tares, qui sont que le signifiant a un lien obscur avec le signifié. ( Très grossièrement dit)

Quand au livre dont il est quand même initialement question ici, et que je salue, je ne le lirai certainement pas parce que je n'en ai pas les moyens budgétaires.
Que celui qui vit avec 700 euros par mois et peut s'offrir des livres à 30 euros, seul me jette la pierre !

Écrit par : bertrand | 09/08/2016

@ Michèle : tu dis "Suis-je en littérature ? Il ne suffit pas d'être publié ." Mais ça on le sait bien et moi le premier. On dirait que tu t'imagines que je me prends au sérieux avec la publication de deux livres. C'est mal me connaître. D'abord pcq je ne suis pas du genre à me vanter de quoi que ce soit, ce n'est pas dans mon caractère, ensuite pcq j'ai bien conscience des limites de mes livres. "Obscurité", par exemple, est trop linéaire et ressemble à un livre d'aventures. Disons simplement que ces publications donnaient une sorte de légitimité, de reconnaissance, à ce que j'écrivais. Et c'était déjà beaucoup. Pour moi. Mais cela ne veut pas dire que je me prends pour un écrivain au sommet de son art comme tu sembles le suggérer à chaque ligne.

Ceci étant dit, puisque tu parles de littérature (et donc pas de mes livres), il existe des oeuvres de valeur qui sont écrites dans un langage classique correct sans pour autant entrer dans une recherche formelle exagérée. Je veux bien admettre que l'histoire a peu d'importance, mais la manière de la raconter avec brio me semble plus intéressant qu'un exercice de style déconnecté de toute réalité. Pour le dire autrement et pour prendre un exemple trivial, je préfère "la chèvre de Monsieur Seguin" au "Planétarium" de Nathalie Sarraute.

Quant au livre de Viart et Vercier je l'ai évidemment parcouru. Il est intéressant et on comprend ce qu'ils veulent dire. Mais il ne faut pas non plus que tu tombes dans l'excès en appliquant à la lettre leur grille de lecture sur ce qu'est ou n'est pas la littérature.

Écrit par : Feuilly | 09/08/2016

C'est qui me procure du plaisir et même un grand bonheur c'est quand on me raconte une histoire forte avec la langue qui va avec. C'est à dire une écriture inventive. Ce qui s' appelle un style. Qui colle avec le propos. La langue sans surprise tu t'emmerdes vite.
Et arrêtons d'assimiler contemporain et formalisme. C'est le sens qui est premier, c'est à dire un propos, un sujet et la façon de le traiter.
Si je devais citer un livre à emporter sous terre, et il y en a bien sûr des milliers, mais moi j'en ai un là qui me vient c'est Mécanique de François Bon. C'est sur la mort de son père. Faut voir comme le texte est fait. Pour moi je ne connais rien de plus juste que ce travail -là.
Quant à la grille de lecture de Viart et Vercier, elle n'est pas un catéchisme, elle est opératoire, ouverte, évolutive et elle a le mérite d'aider à lire.
les parlotes sur la littérature Bertrand c'est inséparable de la lecture (pour moi). Et si j'écrivais ce serait pire. J'aimerais encore davantage en parler :)

Écrit par : Michèle | 09/08/2016

Tous ces commentaires "vifs" prouvent que la littérature ne laisse pas indifférent et qu'elle affiche donc une très bonne santé. Tant mieux! c'est probablement la qualité des textes et celle des commentaires qui font que ce site résiste et perdure au moment où régulièrement nombre d'autres disparaissent. Longue vie à votre site et à la littérature!
Une précision à mon amie Michèle. J'ai dit que, pour le moment et sans préjuger de la qualité du livre , comment pourrais-je le faire avant sa lecture, seul le sujet-tel qu'il est décrit par Feuilly- qui m’intéresse. Je suis curieux de savoir comment l'auteur a traité un sujet aussi riche et actuel. Un commentaire, une quatrième de couverture...guident souvent mes choix de lecture.

Écrit par : Halagu | 09/08/2016

Cher Halagu, vos interventions ont toujours apporté une immense intelligence du coeur et de l'esprit. Je ne vous ai jamais vu vous fâcher ou tenir un propos blessant. Vous faites partie de ces gens qui honorent l'humanité. Je suis très touchée que vous disiez mon amie Michèle et j'entends bien ce que vous dites. Je choisis moi-même mes lectures sur d'infimes intuitions.
Je revenais ici ce soir pour dire que mes propos (certes passionnes) frisaient un peu l'intégrisme. La France se veut le pays de la littérature, je parle ici de l'histoire et je pense au livre de Pierre Lepape. Je me dis que c'est aussi sûrement parce que le Français moyen dont je suis ne sait pas grand-chose de l'histoire (y compris artistique ) des autres pays. Bref, même passionné, gardons mesure (dis-je à mon bonnet ).
Et cher Feuilly n'oublie pas qu'Obscurité a tenu tes lecteurs en haleine pendant un an. Ce n'était que justice qu' il soit édité. Et je serai contente de l'avoir en mains le jour où je me déciderai à le commander à l'éditeur.

Écrit par : Michèle | 09/08/2016

Bien le bonsoir à tous,

Quoi que vivant depuis bien des années dans le plaisir d’écrire, je n’ai pas la prétention de me définir en tant qu’écrivain.

Au vu des commentaires que j’ai lus dans ce sujet, je dois bien avouer que ce que j’écris ferait d’ailleurs figure de brouillon sans intérêt pour certains d’entre vous… qu’importe ! En effet je considère l’écriture comme une partie de moi-même et j’estime que si une seule personne, a pu, à travers mes écrits trouver un moment d’évasion face aux soucis de sa vie quotidienne, alors, le temps passé à écrire (et plus encore à me corriger) n’aura pas été vain…

Telle est ma définition de l’écriture et je pense, qu’indépendamment des « critiques littéraires qu’ils soient apprentis ou reconnus » la valeur littéraire se trouve, sans nul doute possible, dans la qualité et le choix des mots, mais aussi et surtout dans l’émotion qui, à travers eux, construit l’histoire et relie l’auteur à son lecteur…

Mais ce n’est pas pour cela que je suis ici… des forums d’écriture, j’en ai visité quelques uns et j’y ai vu des critiques tellement virulents, (voir même acides) démolir (au nom des études accomplies) de jeunes auteurs en herbe brisés net ( voir dégoûtés) dans leur élan créatif…

Certes, l’écriture est le fruit d’un travail acharné mais on peut être parfait en orthographe, en grammaire, en syntaxe, bref en tout ce qu’on peut apprendre à travers les livres et ne pas être capable d’écrire un texte attirant qui fasse vibrer le cœur de quelqu’un d’autre… parce que tout le savoir du monde sans imagination, sans ce que j’appelle le feu sacré, ne fait pas un écrivain…

Pour ce qui est des « critiques » qui croient tout savoir ; tout en ne sachant rien (que ce soit dans le domaine de la peinture, de la sculpture, de la musique ou de l’écriture) ce sont, la plupart du temps des artistes ratés incapables de créer quelque chose qui arrive ne fût-ce qu’à la cheville de l’œuvre qu’ils se permettent de descendre en flèche… sans même en avoir pris connaissance.

Tout ceci pour dire, entre autre, que j’ai lu le livre de Monsieur Feuilly… (Et oui, il y a tout de même des librairies où l’on peut toucher, humer, et effeuiller son livre avant de l’acheter…) et que j’ai trouvé, dans ses mots, non pas ceux d’un homme qui a tendance à avoir le gros cou parce qu’il voit son nom à la vitrine d’un libraire, mais bien ceux d’un auteur doté d’une grande sensibilité et d’un talent à plusieurs facettes…

- Celle de projeter bien mieux que certains la souffrance des êtres brisés...

- Celle aussi de faire d’une fuite en avant, un voyage initiatique…

- Et enfin, celle de donner envie à son lecteur : Envie de savoir ce qu’il y aura ensuite… envie de mieux comprendre la complexité des personnages… envie, aussi, de tracer leur parcours sur une carte géographique et de prendre la route, à leur suite) pour découvrir l’itinéraire qui fut le leur dans cette France qui, somme toute, m’est assez étrangère…

Un livre et trois pistes de lectures… qui dit mieux ?

Mais je ne suis pas venue ici non plus pour parler du livre de Monsieur Feuilly… je suis venue parce que je cherchais des indications sur le livre "Romance avec le passé" de Laure Hadrien et que j’espérais lire, en ces lieux, des avis (positifs ou non) non pas sur la littérature mais bien sur l’ouvrage en lui-même…

Suite à ma recherche j’ai appris qu’une certaine Michèle utilise son Smartphone pour écrire ses commentaires tout en confondant la critique d’un livre avec un procès à la littérature en général sans, bien sûr, avoir lu le livre concerné… ce qui dès lors ne m’apprend toujours rien…

J’ai appris également que selon Monsieur Bertrand (je cite) « la littérature dite contemporaine me pue aux yeux ! Elle veut ressembler à son époque ; des mots en pagaille pour des phrases vides. Trois pages et je pique du nez ! » Bien heureux soit-il car il sait avec exactitude comment combattre ses insomnies sans prendre des somnifères…

Monsieur Halagu, lui par contre a donné quelques éléments personnels permettant de se projeter (enfin) dans le thème de départ… Un grand merci à vous, cher Monsieur car je finissais pas croire que je m’étais trompée de sujet…

Grâce à Monsieur Bertrand, j’ai aussi pu remarquer que (je cite) « c’est la première fois que je vois l'ami Feuilly sortir de ses gonds !:)))) C'est rigolo...) » Ca devrait sembler moins rigolo si on tient compte du fait que Monsieur Feuilly a été très affecté par vos mots Madame Michèle, sans quoi vous aurait-il répondu ceci : « Évidemment qu'il ne suffit pas d'être publié ! Bon, pour être clair, tu dis que ce que j'écris est nul et n'est pas de la littérature, comme tout ce qui sort des petites maisons. »

Je ne sais pas si vous écrivez, chère Madame, mais une chose est certaine : vous manipulez l’acide à très petites doses certes… si petites et subtiles qu’il faut être bien attentif pour les repérer… mais l’acide reste de l’acide : brûlant, corrosif… nocif… et certes pas constructif.

Ce qui me désole en effet, c’est de voir avec quelle facilité on peut blesser et rabaisser quelqu’un… N’est-ce pas Madame Michèle ? Ne dites-vous pas également tout en parlant pour tous les membres de votre petite communauté (ici c’est bien vous que je cite) « Quant à Feuilly je crois qu' il a bien compris qu'avec l'amitié que nous lui portons de longue date, nous veillons à ce qu' il ne prenne pas la grosse tête parce qu' il est publié. » En lisant certains de vos commentaires, je me demande vraiment qui a la grosse tête… enfin… acide… acide… ou jalousie de femme ?

Je passais par là pour savoir ce que pensaient d’autres lecteurs par rapport à un livre et à part le post de départ et quelques petites parenthèses, j’ai découvert que la majorité des gens qui ont posté… l’ont fait sans même l’avoir lu… et sans aucun respect pour le thème proposé, Ils ont fait le procès de la littérature, des écrivains et des maisons d’éditions… Ce qui n’a pas plus apporté d’eau à mon moulin que ne l’aurait fait un cours d’eau à sec.

Je termine ce post en disant, qu’en fin de compte, je n’en sais toujours pas plus sur ce livre mais que je me permets d’inviter l’administrateur de ce site à instaurer quelques règles essentielles, la première étant qu’on ne commence pas à faire « un traité d’élevage de limousines » dans un sujet parlant « du brame du cerf » ce qui a bel é bien été fait dans ce topic.

Qu’ajouter… Rien, je pense, je vous laisse ruminer… tout comme moi j’ai ruminé en lisant vos commentaires…

Écrit par : Tristia | 09/08/2016

Merci à Tristia, (que je ne connais pas mais qui visiblement habite dans ma région puisqu'elle a trouvé mon livre en librairie) et qui a remis un peu l'église au milieu du village en précisant :

- que le thème de mon article était le livre "Romance avec le passé" de Laure Hadrien, ce que tout le monde semblait avoir oublié.
- qu'elle a lu mon livre avec plaisir et qu'elle souhaitait visiblement en apprendre un peu plus sur un autre auteur publié chez le même éditeur.

Au vu de ses remarques, je suggère que nous en restions tous là et que nous clôturions les commentaires, afin de ne pas entrer dans une polémique qui n'en finira plus et qui nous éloignera une nouvelle fois du livre de Laure Hadrien. Et ceci par respect pour cet auteur.

Donc plus de commentaires svp. La lecture doit rester avant tout un plaisir et non un prétexte à s'entretuer :))

Écrit par : Feuilly | 10/08/2016

:) Eh bien Laure Hadrien nous a emmenés bien loin avec sa romance avec le passé! Très intéressant débat...

Écrit par : Edmée De Xhavée | 21/09/2016

Bien loin, en effet :))

Écrit par : Feuilly | 21/09/2016

Les commentaires sont fermés.