05/06/2016
Sable
Le sable de la plage est comme une ardoise
Que la mer efface jour après jour
Et toujours les pas des amoureux disparaîtront
Dans les profondeurs océanes.
Quand il ne reste rien que quelques grains de sable
Que le vent emporte en tourbillons improbables
Comment croire encore que Roméo et Juliette ont pu se rencontrer
Et marcher ici même dans la brise marine ?
Comment imaginer qu’ils ont pu s‘aimer devant l’immensité du monde
Et se faire des promesses éternelles sous le vol blanc des grands oiseaux de mer ?
A l’horizon passe un bateau en partance vers un Orient lointain.
Bientôt il aura disparu et il ne restera de lui qu’un souvenir
Qui s’effacera petit à petit dans la mémoire des vieux marins.
Et voilà la marée qui monte encore une fois à l’assaut de la plage
Et efface pour la millième fois les traces de tes pas.
Seule demeure la profondeur océane et la brise marine qui emporte tout
Absolument tout
Même les grands oiseaux blancs de nos rêves.
02:34 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature
Commentaires
J'aime beaucoup ce poème.
merci.
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | 05/06/2016
:))
Écrit par : Feuilly | 05/06/2016
Amusant, j'ai retrouvé une photo d'une plage, avec un grand coeur et un "Je t'aime John" ... Tiens, cela me rappelle un souvenir...
Joli, joli... Un peu mélancolique...
Écrit par : Pivoine | 09/06/2016
Mélancolique, oui :)
Écrit par : Feuilly | 10/06/2016
Tout disparaît sauf... ce qui est vraiment non? Mais pas en surface, non... ni dans la profondeur de l'océan, c'est vrai. Mais tant que nous vivons, nous avons une mémoire où ce qui fut est encore...
Écrit par : Edmée De Xhavée | 10/06/2016
@ Edmée : tout à fait. Et la nostalgie n'est pas forcément triste. Elle est cette mémoire ancrée en nous de faits qui ont compté et qui ont eu du sens pour nous.
Écrit par : Feuilly | 11/06/2016
"Quand il ne reste rien que quelques grains de sable
Que le vent emporte en tourbillons improbables
Comment croire encore que Roméo et Juliette ont pu se rencontrer
Et marcher ici même dans la brise marine ?"
Et pourtant ils sont innombrables les Roméo et les Juliette qui ont marché, qui marchent et marcheront encore sur le sable pour voir leurs pas s'effacer à la marée montante.
J"ai aimé cette poésie... et plus encore cette image qui me rappelle que si les amours ne survivent pas toujours aux marées de la vie, l'Amour, lui est éternel.
Écrit par : Tristia | 10/08/2016
Eternité de l'amour et éternité de la mer...
Écrit par : Feuilly | 10/08/2016
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