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18/08/2014

Les guerres de l'Empire (suite)

 

Je vous invite à lire cet article, où on voit bien que l'invasion de l'Irak par les djihadistes qui ont combattu en Syrie (avec notre appui et notre bénédiction) est bien voulue par les USA. Si l'aviation US procède à quelques bombardements actuellement, c'est uniquement pour bien délimiter les zones (kurdes, sunnites et chiites) et non pour affaiblir le nouveau Califat de l’Émirat islamique en Irak et au Levant.

http://www.voltairenet.org/article185073.html 

Le problème, c'est que ces djihadistes, s'ils sont financés par les Etats-Unis à qui ils rendent des services (grand projet de remodelage du Moyen-Orient), reçoivent aussi de l'argent des monarchies du golfe. Leur but final est évidemment d'établir un califat musulman le plus étendu possible et quelque part ils se servent des USA autant que les USA se servent d'eux. En jouant à l’apprenti-sorcier, Washington prend des risques car ses anciens alliés pourraient très bien demain perpétrer des attentats en Europe ou même aux Etats-Unis. C’était bien la peine d’aller combattre Al Quaïda (organisation qui est, elle aussi, un pur produit de la politique US) pour ensuite soutenir des terroristes encore plus enragés. 

Enfin, tout cela n’est pas bien  grave. Quelques centaines de victimes innocentes sur le sol européen permettraient de faire basculer l’opinion publique en faveur de nouvelles guerres. Il faut bien relancer l’économie.

 

Irak

Commentaires

Je m'y suis reprise à plusieurs fois pour lire l'article, et ça vaut vraiment le coup. C'est édifiant.

J'en tire ceci, qui est quand même dingue. Naïfs que nous sommes.


« [...]
Dans aucun pays au monde, quel que soit son régime politique, on n’accepterait que le leader de l’opposition soit en contact direct, amical et public, avec un très dangereux terroriste que l’on recherche.
[…]
Masi John McCain n’est pas simplement le leader de l’opposition politique au président Obama, il est aussi un de ses hauts-fonctionnaires !
[…]
La liste des interventions de John McCain pour le compte du département d’État est impressionnante. Il a participé à toutes les révolutions colorées des vingt dernières années.
Pour ne prendre que quelques exemples, toujours au nom de la « démocratie », il a préparé le coup d’État manqué contre le président constitutionnel Hugo Chávez au Venezuela [13], le renversement du président constitutionnel Jean-Bertrand Aristide en Haïti [14], la tentative de renversement du président constitutionnel Mwai Kibaki au Kenya [15] et, plus récemment, celui du président constitutionnel ukrainien, Viktor Ianoukovytch.
Dans n’importe quel État au monde, lorsqu’un citoyen prend une initiative pour renverser le régime d’un autre État, il peut être félicité s’il y parvient et que le nouveau régime se montre un allié, mais il sera sévèrement condamné si ses initiatives ont des conséquences néfastes pour son propre pays. Or, jamais le sénateur McCain n’a été inquiété pour ses agissements anti-démocratiques dans les États où il a échoué et qui se sont retournés contre Washington. Au Venezuela par exemple. C’est que pour les États-Unis, John McCain n’est pas un traître, mais un agent.
Et un agent qui dispose de la meilleure couverture imaginable : il est l’opposant officiel de Barack Obama. À ce titre, il peut voyager n’importe où dans le monde (il est le sénateur états-unien qui voyage le plus) et rencontrer qui il veut sans crainte. Si ses interlocuteurs approuvent la politique de Washington, il leur promet de la continuer, s’ils la combattent, il en charge la responsabilité sur le président Obama.
[...] »

Écrit par : Michèle | 20/08/2014

Eh oui, naïfs que nous sommes...
C'est comme Gaza. On a financé des écoles et des hôpitaux qu'Israêl vient de bombarder. On ne dit rien, sauf qu'on va reconstruire. On demande même à la population de faire des dons.

Écrit par : Feuilly | 20/08/2014

La grande question étant toujours : comment traiter les informations qu'on reçoit, où vérifier les sources (on n'a aucun moyen, pour l'historien c'est un travail et ça prend du temps, pour le journaliste sérieux aussi).
Sur "mon" quotidien national, tous les articles que je lis (sur les questions importantes de politique et d'économie) sont des prises de position de tel ou tel journaliste, des analyses de tel ou tel envoyé spécial. Je veux dire que ce n'est pas de la propagande, c'est un journal d'opinion et je sais pourquoi je le lis. J'essaie d'en lire d'autres. Je n'y trouve pas de satisfaction intellectuelle :)
Le Net ouvre d'autres horizons (avec des sites comme celui cité dans ton article, et d'autres).
On se dit que si c'était un tissu de mensonges, ceux qui écrivent seraient démentis, ou le journal traduit en justice. Ce n'est jamais aussi simple, mais en gros, je crois qu'on a les moyens intellectuels de faire le tri. En connaissance de cause, sans illusion sur la maîtrise que l'on a. Mais elle suffit. A condition bien sûr, de travailler, de nourrir sa pensée.

Écrit par : Michèle | 20/08/2014

Ces journaux non-officiels offrent une grille de lecture différente et souvent pertinente. On pourrait dire évidemment qu'ils mentent ou qu'ils sont aveuglés par une certaine idéologie.

Je me demande toujours si ce sont les USA qui ont envoyé l'EIIL en Irak ou s'ils ont été dépassés par les événements. Il y a bien l'exécution d'un journaliste américain, mais qui sait si ce n'est pas voulu pour bien montrer que l'EIIL est notre nouvel ennemi (puisqu'il veut s'en prendre aux puits de pétrole du Kurdistan ami). En attendant, quand il combattait en Syrie, l'EIIL était bien vu et personne ne s'est indigné des massacres de civils sunnites en Irak.

Écrit par : Feuilly | 20/08/2014

Le problème reste tout de même douloureusement entier. Comprendre, savoir démasquer les mensonges propagandistes, identifier les véritables tueurs, est une chose.
Avoir ne serait-ce qu'une once de pratique pour changer la donne, en est une autre.
Pour ne parler que de la France et de l'Ukraine : si tous les Français savaient ( beaucoup s'en doute) que l 'incendie a été allumée par les USA et L'Europe pour isoler la Russie, voire l'anéantir économiquement ( car elle sera un handicap sérieux pour le futur et abominable traité de commerce transatlantique),est-ce que ça changerait quelque chose ?
Si les Français sur la question disaient à Hollande : Tu es un menteur ! ce valet de l'OTAN et d'Obama se conduirait-il tout à coup comme un homme libre et responsable ?
Non.
Donc savoir n'est pas agir...
Des esclaves qui comprennent qu'ils sont des esclaves n'en restent pas moins des esclaves.
ET c'est cela qui me fout le moral à zéro.

Écrit par : Bertrand | 21/08/2014

@ Bertrand : "Des esclaves qui comprennent qu'ils sont des esclaves n'en restent pas moins des esclaves" Oui, voilà le fond du problème. Il nous faudrait un nouveau Spartacus... Il faudrait en fait une révolution globale. Mais on sait que les révolutions sont toujours récupérées par quelques-uns... C'est à désespérer.

La grogne éclatera peut-être le jour où les gens auront faim (suppression des allocations de chômage, montants des retraites ridicules, etc.)

Écrit par : Feuilly | 21/08/2014

Tout le problème est là : comment motiver les gens pour qu'ils se sentent concernés par le désastre ?
Car le désastre en lui-même n'est pas une cause de révolte. Tant que la petite survie de chacun est préservée, les pouvoirs peuvent bien mentir comme des arracheurs de dents, tuer et guerroyer, les gens s'en foutent.
Ce n'est pas par l'esprit mais par le ventre que se fomentent les grandes révoltes.
Tu m'en vois autant que toi désabusé.

Écrit par : Bertrand | 21/08/2014

@ Bertrand : pour le moment, les chômeurs sont payés avec les retenues opérées sur le salaire des salariés. Le système tourne bien et le grand capital peut prospérer de son côté, sans rien débourser ou si peu.

Écrit par : Feuilly | 21/08/2014

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