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06/02/2014

Dernière promenade

Il y avait la mer, qui n’en finissait pas de se briser.

Il y avait les nuages, qui n’arrêtaient plus de s’accumuler.

Il y avait le vent, qui soufflait en tempête.

Il y avait nous deux, qui marchions en silence

Et nos pas derrière nous, qui déjà s’effaçaient.

Il y avait ton visage et tes lèvres fermées.

Il y avait ces mots, que je redoutais et qui ne venaient pas.

Il y avait mon cœur qui déjà battait la chamade

Et qui se brisait, silencieux, au milieu des tempêtes.

Il y avait la mer et le vent.

Il y avait surtout tes lèvres, 

Que jamais plus je n’embrasserais. 

 

Littérature

23:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : littérature

Commentaires

Pourquoi y a-t-il tant d'émotion dans un amour qui se perd ?

Écrit par : saravati | 07/02/2014

@ Saravati : pourquoi ? Parce que, probablement, cet amour nous a amené à une autre dimension de nous-même et que nous avons l'impression de régresser en perdant cet amour, de revenir à la banalité quotidienne, sans dimension aucune. Quand on y réfléchit bien, c'est assez égoïste, finalement. D'autant plus que nous devrions pouvoir nous suffire à nous-même.

Il existe par ailleurs des relations étouffantes, qui ne nous permettent pas d'exprimer tout ce que nous sommes. Ces relations-là, on voudrait pouvoir en sortir et retrouver sa liberté. Les mariages, avec les années, finissent souvent comme cela.

Mais l'amour dont on parle ici et qui va se terminer sur cette plage, était de ceux, justement, qui transcendent l'individu et qui permettent de se trouver soi-même en se donnant à l'autre.

Écrit par : Feuilly | 07/02/2014

L'amour ? C'est quoi cette bête-là ? :)

Écrit par : Michèle | 09/02/2014

@ Michèle : une drôle de bête, assurément :))

Écrit par : Feuilly | 09/02/2014

Ou de trouver l'autre en se donnant à soi-même (ce qui est loin d'être une tâche aisée-))

Écrit par : cleanthe | 10/02/2014

@ Cléanthe : si vous voulez :)) Mais c'est encore plus difficile !

Écrit par : Feuilly | 10/02/2014

Alors, quand je lis ce poème, je me dis que tu devrais lire le petit récit de Maria Van Rysselberghe "Il y a quarante ans"... (Je l'ai vu, tiens, chez Evasion(s), rue du Midi, vendredi...)

Écrit par : MarieFrançoise | 16/02/2014

@ Marie-Françoise : jamais lu, mais je retiens.

Écrit par : Feuilly | 16/02/2014

... Il est magnifique et étonnant ... (Comme son auteur !)

Écrit par : MarieFrançoise | 16/02/2014

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