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23/09/2013

Étymologie (suite et fin)

Avaler : on oublie parfois que ce terme est lié à « aval » et indiquait à l’origine l’action de descendre ou de faire descendre. Ensuite, par restriction sémantique, il a désigné le fait de faire descendre un aliment par le gosier.

Merci. Du latin « mercedem » (salaire, récompense), il a pour sens premier « grâce, pitié, miséricorde ». Il a aussi le sens de « cadeau, faveur » avant d’exprimer la gratitude pour une faveur accordée. Depuis le XVI° siècle, le substantif féminin signifie « grâce », le masculin exprime le remerciement et la politesse.

Franc. Le mot a d’abord une valeur ethnique (le peuple franc) avant de désigner au VI° siècle un homme libre puis un noble par naissance. A ce caractère social s’ajoute une connotation morale : le noble ne peut être que bon, généreux et affable.  A partir du XVII° siècle, franc désigne surtout la sincérité et la droiture. Il garde cependant son ancien sens dans des expressions comme «avoir les coudées franches », « franc-tireur » ou « coup-franc ».

Beau, du latin « bellus » qualifie la perfection physique ou  morale. Il peut aussi traduire l’affection ou le respect quand il est en apostrophe. Cette dernière signification est à l’origine des termes de parenté indirecte (« beau-frère », « belle-mère »).

 

Port (porz en ancien français) vient du latin « portus » et désigne un défilé dans les montagnes (où il est concurrencé par « col ») Il peut aussi désigner un abri pour recevoir les navires. Dans le premier sens , on retrouve le mot « passeport » et des toponymes (comme St Jean Pied de Port, dans les Pyrénées-Atlantiques, au pied du col (ou port) de Roncevaux, célèbre par la chanson de Roland).


St Jean Pied de Port 

Etymologie

Commentaires

Où je découvre que Saint Jean Pied de Port est au pied du col de Roncevaux...

Écrit par : Michèle | 23/09/2013

@ Michèle : pour autant que ce soit par-là que l'arrière-garde de Charlemagne, conduite par Roland ("Comte de la Marche de Bretagne") soit passée. Ceci mériterait un autre billet.

Écrit par : Feuilly | 23/09/2013

Oh ! Que Michèle découvre les Pyrénées, alors ça, ça me la coupe (!)
Tiens, voilà une expression qu'il faudrait peut-être approfondir " ça me la coupe "... La parole ?
Ceci étant dit, je découvre aussi.
Pour le port, je préfère nettement la racine "le havre"...

Écrit par : Bertrand | 24/09/2013

@ Bertrand : havre vient du moyen néerlandais "haven"
Quant à Michèle, qui a tout lu, c'est amusant de lui faire découvrir ce qui se trouve devant sa porte :))

Écrit par : Feuilly | 24/09/2013

Riez messieurs - mes cieux (?) - ce n'est pas demain la veille que je ferai le chemin de Saint-Jacques pour aller vérifier :)

Ceci dit, ce que j'ai vérifié c'est pourquoi cette résistance à imaginer Saint-Jean au pied du col de Roncevaux et j'ai ma réponse : c'est que j'ai tout simplement confondu avec la "Brèche de Roland", dans le Cirque de Gavarnie, sur MON territoire cette fois et que ce qui est de l'autre côté, ce n'est pas le pays basque si beau soit-il, mais bien la comarque de Sobrarbe en Aragon.

Où l'on voit que je m'entends mieux avec les livres qu'avec la géographie :)))

Écrit par : Michèle | 24/09/2013

J'en suis même à une inversion de la France et de l'Espagne. M'étonne pas je me perds dans un mouchoir de poche.

Écrit par : Michèle | 24/09/2013

C'est pour cela que je disais que cela mériterait un article complet car l'endroit où Charlemagne et son neveu Roland seraient passés n’est pas très clair et différents lieux-dits évoquent cet événement (comme cette brèche de Roland à Gavarnie).
Ceci dit, la version le plus communément admise est que l’arrière-garde de l’armée se soit fait attaquer par les Basques.

Écrit par : Feuilly | 24/09/2013

Puisqu'on est dans l'histoire de la langue, son évolution, il me plaît toujours de rappeler ceci sur la langue basque (que je ne connais pas hélas) :

Le basque serait une langue paléolithique. Son origine est très obscure. C'est un "isolar" comme disent les linguistes, une langue qui n'est apparentée à aucune autre.
Sur toutes les hypothèses émises, la plus raisonnable serait que le basque soit le descendant des langues parlées par les populations paléolithiques, celles qui nous ont laissé les grottes de Lascaux. Ce serait donc la seule langue survivante en Europe de la grande extinction linguistique du néolithique. (p. 92 "La plus belle histoire du langage", Seuil 2008)

Écrit par : Michèle | 24/09/2013

Oui, le basque est une vraie énigme. Je ne comprends pas comment cette langue a pu survivre à l'endroit où elle est (le pays basque n'est pas situé dans une île, ni sur montagne isolée ni dans une forêt reculée et impénétrable), qui est finalement un lieu de passage. Il faut croire que le fait d’être à cheval sur deux pays a joué.

Écrit par : Feuilly | 24/09/2013

Passionnant ce que vous dites là de la langue basque et j'en ignorais tout. Je pensais qu'elle faisait partie de la grande famille indo-européenne.
Savez-vous ( oui certainement vous le savez) que seulement la langue finlandaise et hongroise ne font pas partie de cette famille en Europe ?

Écrit par : Bertrand | 25/09/2013

C'est fascinant ces langues qui viennent on ne sait d'où...

Écrit par : Feuilly | 25/09/2013

Les commentaires sont fermés.