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11/03/2010

obscurité (11)

 

 

 

 

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08:30 Publié dans Prose | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature

Commentaires

L'enfant, sa jeune sœur Pauline, et leur mère (qui n'a visiblement jamais manqué de payer une facture d'électricité) font désormais partie de ma vie de lectrice. Bien contente de les voir sous la clarté de la lune, prêts à réinvestir les banquettes de la petite Peugeot.
Dommage que La Courtine-le-Trucq soit si loin, je serais allée leur porter une torche et de quoi manger !

Écrit par : Michèle | 11/03/2010

Moi ça m'attristerait un peu si la maison sortait maintenant de l'histoire. C'était devenu comme un quatrième personnage. La squatter? C'est qu'à la campagne on se fait vite repérer. Et le père? Et les gendarmes? Tant que La justice n'a pas réglé la garde des enfants, la mère fait officiellement du kidnapping. (c'est ce que ma mère - séparée de mon père - a fait il y a 60 ans avec ma petite soeur et moi). « ouououuuuu, ouououuuuu » cria la chouette (ou le hibou - je n'y connais rien), voilà une belle étoffe romanesque!

Écrit par : giulio | 11/03/2010

@ Michèle ; réinvestir les banquettes de la petite Peugeot? Qui a dit cela?

@ Giulio: La maison sera encore là quelque temps. Mais arrêtez de dévoiler la suite... Car je me suis fait les mêmes remarques que vous et donc tout cela va forcément apparaître à un moment où l'autre.

Écrit par : Feuilly | 11/03/2010

Je rêve que la mère ait quelques sous de côté. Pour l'EDF et le squat, pas de problèmes en étant un peu gonflée, elle peut, s'en sortir. Ou c'est la maison qui offre la solution, il me semble qu'elle est placée là pour la renaissance! Tout peut aussi foirer, je ne vous crois pas aussi cruel. Et que ferons-nous alors, nous les lecteurs, s'il n'y a aucun espoir et que tout échoue?
Surtout, ne nous faites pas le coup du rêve: l'enfant se réveille dans l'écurie. J'ai toujours détesté les auteurs qui emmènent leur public pour le larguer ensuite (genre tout est vain et nous ne sommes que poussière).
Bonne écriture!

Écrit par : Natacha | 11/03/2010

Amusant de voir que chaque lecteur a envie de continuer l'histoire par lui-même. Maintenant, pour ce qui est de la fin, franchement, je n'en ai encore aucune idée. Mais je ne vais pas non plus me plier aux désirs de chacun. La fin sera-t-elle heureuse ou triste? Nous verrons bien. Je ne suis pas "cruel" de nature mais pas très optimiste non plus. Enfin, je ne sais pas, on verra. Et puis pourquoi déjà parler de la fin?

Écrit par : Feuilly | 11/03/2010

En tout cas, cette chouette, elle me plaît. Je la vois, ses yeux ronds éblouis. Elle a le pouvoir de voir dans la nuit. L'enfant lui c'est par le rêve qu'il voit dans la nuit.

Cela me fait penser à cette légende qu'évoque Pascal Quignard dans "La nuit sexuelle" :

Achéron avait eu pour fruit de son union avec la nymphe qui s'appelait Obscure un fils. Dans l'ombre souterraine l'enfant, le jeune Ascalaphos, épiait partout la fille de Déméter, la jeune Perséphone. Un jour il la surprit en train de rompre son jeûne au jardin d'Hadès : il l'aperçut en train d'avaler une petite graine de grenade. L'enfant aussitôt alla dénoncer à Hadès la jeune déesse. Hadès sur-le-champ la punit. Elle ne peut plus remonter au jour.
Perséphone est à jamais prisonnière de la nuit.
C'est alors que prise de colère, Déméter transforma en chouette l'enfant voyeur et rapporteur.

Baubô était l'épouse de Dysaulès qui habitait Eleusis. En larmes Déméter se rendit au sanctuaire du dieu. La déesse cherchait en vain, partout, sa fille enlevée par la Mort et désormais immobilisée dans la nuit infernale à cause d'Ascalaphos. La grande déesse est incapable de quitter sa tristesse même quand il lui faut manger. Alors Baubô tandis qu'elle lui servait la soupe, retroussa sa tunique et lui montra son sexe avec lequel elle faisait des visages. Et la déesse se prit à rire de nouveau. Alors le soleil sortit de la caverne et brilla de nouveau sur le monde des humains, des vallées, des forêts, des animaux, de la nature.

Écrit par : Michèle | 12/03/2010

Merci pour ces extraits de P. Quignard.

Quant à la chouette, oui, c'est un animal fascinant, qui vit la nuit, qui voit dans la nuit et qui regarde la nuit.

Elles sont nombreuses dans la Creuse, je n'en ai même jamais vraiment entendu que là (un véritable concert nocturne, un peu lugubre, un peu inquiétant. Et en même temps l'impression qu'elles lancent un cri de désespoir, celui que les humains voudraient pouvoir lancer quand ils se rendent compte que leur vie est ephémère et entourée de ténèbres).

Alors, oui, l'enfant qui parvient à sortir de l'obscurité de la maison et qui se retrouve sous la clarté de la lune (astre énigmatique par excellence) atteint à une certaine connaissance, celle que la chouette détient naturellement. Celle-ci ne peut que s'envoler, devant l'intrusion de cet humain dans son domaine.

Comme quoi, derrière la simple histoire ici racontée on peut deviner un sens plus profond.

Écrit par : Feuilly | 12/03/2010

Votre récit est plus réaliste que certains films dans lesquels on aurait vu l'enfant trouver des bougies dans le tiroir du buffet, les éclairer malgré des allumettes humides puis éclairer la pièce façon projecteur 500 W ! ;-)

Sinon j'adore les chouettes (nous avons la chance d'en avoir l'été dans le jardin), surtout leur façon de tourner la tête à 360° !

Écrit par : Cigale | 15/03/2010

@ Cigale : on se moque de ce pauvre enfant?

Écrit par : Feuilly | 15/03/2010

Oh non pauvre Bichounet ! (je parle du petit garçon hein).

Justement c'est un vrai héros ce petit de faire tout ça dans ce contexte difficile.

Écrit par : Cigale | 15/03/2010

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