14/07/2008
Pause estivale
01:48 Publié dans Errance | Lien permanent | Commentaires (2)
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Commentaires
Oh, ces vignes et ces cyprès et ces petits chemins de terre , comme je les aime ! Les derniers apprivoisés, c'était dans la Drôme avec le soleil plus fort que le chapeau de paille et sa lumière trop forte pour la feuille blanche, alors, je lui tournais le dos pour dessiner ou écrire, je ne sais plus, dans une ombre que je lui avais volée. Je pouvais rester longtemps, immobile, accôtée à l'olivier ou au figuier, à même la terre sèche et dure des champs. Même pas soif, même pas peur des bestioles qui vous escaladent !
Je la fixais cette terre, la pénetrais à grands coups d'amour. Elle le savait : ça durait depuis l'enfance quand sur les vignes du passé, j'allais caresser ces raisins gonflés de vie et d'obscure fraîcheur de la nuit. Rien que des grillons ,fous de lune, pour marteler la nuit comme un tambour. Alors la retrouver, quelques années aprés, toute pâmée de l'odeur des lavandes proches, je savais résister et rester immobile jusqu'à ce que le Ventoux coiffe son bonnet de brumes mauves et que le vent se lève, colorant les nuages d'âpres colères. Fallait-il avoir peur de l'éclair, de la foudre ? Je m'en allais, sifflotant dans les vignes, un grain acide écrasé sur le bord de la langue, invulnérable, encore vivante.
Une parole de sang d'été pour mon ami Feuilly qui a pris la poudre d'escampette avec les ailes du vent-soleil.
Écrit par : Christiane | 14/07/2008
Alors quand revenez-vous. Sans votre réactivité je m'ennuie ici !
Écrit par : Christiane | 27/07/2008
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