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07/12/2007

Paresse linguistique

La paresse, de tout temps, a été à la base des actions humaines. En effet, pour arriver à leur fin, les hommes ont toujours emprunté la voie la plus facile. Pourquoi faire compliqué quand il y a moyen de faire simple ? Nicolas Sarkozy n’échappe pas à la règle. Il a beau demander aux Français de se lever tôt et de travailler davantage, de son côté il a adopté la solution de la facilité : faire augmenter son salaire sans modifier la nature et la durée des services qu’il rend à la collectivité.

Il en a toujours été de la sorte et on n’y changera rien. Ainsi en va-t-il en linguistique également. La langue, en évoluant, est toujours allée vers plus de facilité. On pourrait même dire que c’est ce désir de simplification qui est la base même de son évolution. En voici quelques exemples :

-Réduction des 5 déclinaisons latines à 3

-Réduction des six cas latins à deux (nominatif et accusatif : cas sujet et cas régime) en ancien français et emploi accru des prépositions.

-Disparition du neutre.

-Suppression des voyelles finales, sauf le « a » qui devient « e » (muri : mur, canto : chant, rosa : rose)

-Suppression définitive du système casuel et emploi systématique des prépositions.

-Facilité de prononciation, qui est à la base même de l’évolution phonétique : capra qui devient kiabra, kiaebre, tchaevre, chèvre.

-Seules les voyelles initiales, accentuées, se maintiennent (lucore : lueur), tandis que les atones disparaissent.

-Disparition des voyelles situées à l’avant-dernière syllabe (TAbula : table)

-Formaticus (mis en forme) qui devient formage avant de passer à fromage ou comme nous l’avons vu, corcodillus qui disparaît au profit de crocodile.

-De nos jours, disparition progressive de l’imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif.

Ou nous arrêterons-nous ? Quand on voit la langue utilisée dans les SMS il y a de quoi se poser des questions. Sans doute tout cela fait-il partie d’une évolution inéluctable…

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