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27/03/2008

L'argent du pouvoir

Et bien, cela n’a pas traîné ! Moins d’un an après son élection, notre ami Sarkozy se retrouve déjà mêlé à un scandale politico-financier. Lui qui avait ironisé sur le cas de Chirac, je vois qu’il ne fait pas beaucoup mieux.

Quels sont les faits ? Une lettre qu’il a signée est apparue au cœur de l'affaire Hamon (détournements de fonds publics). L’avocat qui défend ce monsieur Hamon, collectionneur d'art de son état, demande que l’on ouvre une enquête sur les flux financiers autorisés par M. Sarkozy quand il était président du conseil général des Hauts-de-Seine. Notons qu’André Santini, le secrétaire d'Etat à la fonction publique, est déjà mis ici en examen dans cette affaire (en tant que maire d’Issy-les-Moulineaux), dans laquelle on retrouve aussi le nom de Charles Pasqua. Rien que du beau monde, donc. Sans compter que l’avocat demande également que soit entendue la garde des sceaux, Rachida Dati (qui elle était directrice générale adjointe des services du conseil général des Hauts-de-Seine).

Les infractions présumées auraient été commises entre 2001 et 2003. En principe, donc, le juge n’a pas à aller enquêter au-delà de cette date. Mais un rapport de la chambre régionale des comptes précise qu’une somme de 3 833 000 euros a été versée plus tard à titre de rémunération sur des travaux de construction qui n'ont jamais eu lieu.

La question est donc de savoir si le juge doit enquêter sur des faits postérieurs à 2003 (pour lesquels on retrouve la signature de Sarkozy) ou se contenter de la période 2000-2003. On comprend l’habileté de cet avocat. En mettant en cause le Président de la république, il espère que le juge refusera d’investiguer sur la période postérieure à 2003, surtout s’il tient à son poste . Mais alors, pourquoi n’y aurait-il que la première période qui serait délictueuse ? Cela n’a pas de sens. On crierait au scandale. Le plus sage serait donc d’arrêter purement et simplement les poursuites et d’innocenter M. Hamon, à la grande satisfaction de son avocat. En effet, voir le nom de Sarkozy dans cette affaire, cela ferait désordre. Or Nicolas aime l’ordre, c’est d’ailleurs pour cela qu’il s’est fait élire. Certes, il serait protégé par l'immunité liée à son statut présidentiel, mais tout de même, cela ne serait pas très bon pour les sondages, qui auraient bien besoin d’un petit coup de pouce en ce moment.

Pauvre Nicolas. En voyage en Angleterre, cette terre des Angles et des Saxons, voilà qu’on lui préfère sa douce moitié Carla, qui lui vole tous les honneurs dus à son rang. Remarquez qu’il l’a bien cherché. N’avait-il pas confié autrefois la libéralisation (pardon, la libération, lapsus révélateur) des otages bulgares à son épouse ? Vous me direz que ce n’est plus la même, mais bon, à force de déléguer, voilà ce qui arrive.

Ceci dit, c’est n’est pas tellement par sa diplomatie, mais surtout par son physique et son sourire que la belle Carla a séduit le cœur des Britanniques, encore un peu orphelins de la princesse Diana (morte à Paris, précisément, l’amalgame est facile).
On les comprend un peu, remarquez. Comme tout le monde, ils ont pu admirer les formes sveltes de la première dame de France, si pas en vrai, du moins en photo. Rien d’étonnant à ce qu’ils l’aient préférée au petit Nicolas.



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