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07/02/2008

De la mort des étoiles

Certaines étoiles sont si éloignées, nous dit-on, que leur lumière nous parvient seulement aujourd’hui alors qu’elles ont disparu depuis une éternité déjà. Ce phénomène (au sens de phainomai, « apparaître ) fait dire à certains que l’homme est sans doute immortel. Semblable à l’étoile morte, son aura (son âme si on préfère), continuerait d’exister malgré la disparition du corps.
C’est une belle image, mais aussi un beau sophisme, car l’étoile dont je vois la lumière est irrémédiablement morte, disparue à jamais. Certes, elle conserve une certaine existence symbolique puisqu’elle continue de m’éclairer, mais cette illusion n’est que provisoire. Bientôt cette lumière elle-même s’évanouira à son tour et il ne restera que le néant et le vide de l’espace.
Ainsi en va-t-il de l’homme. Certains, parmi les plus chanceux, parviendront pendant un certain temps à maintenir vivace leur souvenir auprès des générations suivantes, puis, petit à petit et inexorablement, cette lumière s’effacera à son tour.

Si on pousse la logique jusqu’au bout, on pourrait même imaginer que l’ensemble des étoiles dont nous voyons les lumières sont déjà mortes. Le ciel nocturne serait alors une illusion absolue, le mirage d’une réalité à jamais révolue. C’est quand on réfléchit de la sorte qu’on se rend compte que le vide pascalien prend tout son sens.


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12:25 Publié dans Errance | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : mort des étoiles