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18/01/2018

Emile Verhaeren

Un article sur Emile Verhaeren.

 


 

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12/01/2018

Les espaces infinis

Tout qui regarde les étoiles ne peut qu’être fasciné par l’étendue du cosmos. Déjà on ne comprend pas bien comment la terre a pu se constituer et nous offrir un endroit où vivre, mais on comprend encore moins quand on contemple le firmament et qu’on se dit qu’il y a  là des milliards et des milliards d’étoiles, autrement dit et pour faire simple, des milliards de soleils semblables au nôtre, et autour desquels doivent certainement graviter des planètes.

Pourquoi tout cela ? Pourquoi autant de matière en mouvement et pourquoi cette énergie dépensée ? Cela laisse rêveur. Certains y voient la toute-puissance d’un dieu, d’autres plus sceptiques, tentent d’expliquer ce phénomène par le hasard. « Le hasard fait bien les choses » dit le proverbe, mais quand même… Certes, vu ces milliards d’étoiles, on se dit que la probabilité que la vie existe ailleurs dans l’univers est réelle. Il suffit d’un peu de chance et de la combinaison de certains éléments. Oui, sauf que pour expliquer l’apparition de la vie sur terre, il en a déjà fallu beaucoup, de conditions. Et on ne voit toujours pas très bien comment en mélangeant de la matière inerte on est parvenu à créer la vie. Les scientifiques, sur ce point-là, sont assez décevants, puisqu’ils nous disent que la vie viendrait de l’espace. Ce serait des comètes, des météorites ou que sais-je qui en s’écrasant sur notre bonne vieille planète, auraient apporté les éléments nécessaires à la vie. Bref, ils ne valent pas mieux que les religieux qui expliquent le monde par l’existence d’une divinité mais qui ne nous disent jamais pourquoi cette divinité existait préalablement. On tourne donc en rond, ce qui est logique me direz-vous, quand on parle de planètes et de corps célestes.

Ceci dit, ces corps célestes ne tournent pas tous en rond. Non, l’univers est en expansion constante et toute la matière du cosmos progresse à une vitesse vertigineuse en ligne droite dans toutes les directions. Tout cela à cause du big-bang, l’explosion primitive. Très bien. Mais si on comprend en effet qu’une explosion a pu donner cet éparpillement de matière, cela ne nous dit pas encore ce qu’il y avait avant cette explosion, quelle planète primitive aurait ainsi explosé. Une nouvelle fois, on est incapable d’expliquer quoi que ce soit.

Mais il y a plus fort encore. Ces galaxies, formées de milliers d’étoiles (toutes à des stades différents de leur combustion), que l’on peut observer avec des télescopes de plus en plus  puissants (ce qui ne résout rien mais ne fait que nous faire prendre conscience du gigantisme de l’univers), ces galaxies, dis-je, que nous voyons aujourd’hui, n’existent peut-être plus. Malgré la vitesse de la lumière, il a fallu des milliers d’années pour que leur rayonnement nous parvienne et les conclusions que nous tirons sur leur masse, leur forme et leur agencement, reflètent une situation antérieure qui n’est plus celle d’aujourd’hui. Pour le dire autrement, nous voyons ce qui a existé il y a mille, dix mille ou cent mille ans. Bref, les étoiles qui parsèment notre ciel sont un leurre. Si ça se trouve, elles sont déjà toutes mortes et nous n’en savons rien. C’est effrayant. Nous revoilà, pauvres humains, seuls dans l’univers, sur une planète qui tourne autour d’un soleil qui bientôt va s’éteindre, à contempler des étoiles qui n’existent peut-être plus. Une telle idée donne le vertige et nous fait comprendre que nous ne sommes pas grand-chose. L’homme (pardon, je veux dire l’être humain, sinon les femmes partisanes de l’orthographe inclusive vont me tomber dessus à la vitesse d’une comète enflammée) ne serait donc pas le centre de l’univers, comme on le dit dans la bible, mais perdu dans la nuit et fruit du hasard dans un univers en expansion.

De plus, il semblerait que cette fameuse expansion doive un jour s’arrêter. Les scientifiques pensent qu’il il y a de moins en moins d’étoiles plus on avance dans le temps. C’est assez logique, finalement. Après l’explosion primitive, l’énergie était considérable et les étoiles incandescentes se sont ruées vers les limites de l’infini. Mais les milliards d’années passant, elles ont perdu de leur force. Beaucoup déjà se sont éteintes (comme notre soleil le fera un jour) et on peut supposer qu’un jour viendra où il n’y aura plus rien de lumineux. Le ciel alors sera noir et la vie aura disparu. Voilà qui n’est certes pas réjouissant. Reste la question initiale : pourquoi tout cela ? Quel a été le but de ce gigantesque embrasement ?

Bon, vous me direz qu’on a le temps de voir venir et qu’en ce qui concerne notre petite terre, le soleil la réchauffera encore longtemps. Hélas, ce n’est pas si sûr ou plus exactement nous pourrions tous mourir à cause précisément du rayonnement de ce soleil. Tout le monde connaît le problème de la couche d’ozone, mais il y en a d’autres. Je veux parler du magnétisme (ce qui fait que l’aiguille d’une boussole marque le Nord ou presque). Ce magnétisme nous protège du vent solaire, ces particules de notre étoile dont nous sommes bombardés sans arrêt et qui sont déjouées justement grâce au magnétisme terrestre. Mais il apparaît que celui-ci s’inverse périodiquement (tous les 780.000 ans environ). A ce moment, l’aiguille de notre boussole se tourne vers le pôle Sud. En soi ce n’est pas grave, sauf que pendant une courte période (entre 1.000 et 10.000 ans) les pôles magnétiques se déplacent n’importe où sur la surface du globe ou même disparaissent provisoirement, ce qui laissera suffisamment de temps au vent solaire pour anéantir toute vie.

Bref, nous vivons dangereusement, je trouve, et ne savons toujours pas pourquoi nous sommes là  

 

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00:05 Publié dans Errance | Lien permanent | Commentaires (8)

08/01/2018

Epiphanie

(Reprise de l’article paru le 04.01.16)

Épiphanie : du grec « τ α ̀ Ε π ι φ α ́ ν ι α » neutre pluriel substantivé de l’adjectif « ε ̓ π ι φ α ́ ν ι ο ς »,  « qui apparaît ». Le verbe « ε ̓ π ι φ α ι ́ ν ω » signifie par ailleurs «  faire voir, montrer » (l’idée première est celle de la lumière du soleil qui éclaire).

Dans l’Eglise catholique, L’Epiphanie désigne donc la manière dont le Christ se manifeste auprès des hommes (baptême dans le Jourdain, transformation de l'eau en vin aux noces de Cana, etc.)

Ensuite, la tradition a restreint l'usage du mot Épiphanie à la visite des mages, qui étaient sans doute des prêtres zoroastriens.

 Zoroastre, aussi appelé Zarathoustra, est un prophète perse (plus ou moins contemporain de Périclès en Grèce) qui eut une révélation du dieu Mazda. Il s’ensuivit une religion qui est une des premières à être monothéiste et qui parlait déjà de l’immortalité de l’âme et du jugement dernier. Elle a donc directement influencé le christianisme, qui est loin d’avoir tout inventé.

Mais revenons à nos mages. Selon saint Matthieu, ceux-ci furent guidés jusqu’à la crèche par une étoile (sans doute notre évangéliste voulait-il signifier par-là que le vieux monothéisme zoroastrien se soumettait au nouveau Messie qu’était le Christ). Ce récit, qui n’a évidemment aucun fondement historique, a pris beaucoup d’importance au Moyen Âge, où les mages sont même devenus des rois  (prénommés par ailleurs Gaspard, Melchior et Balthazar). Notons parmi eux la présence d’un Africain noir (sans doute pour indiquer que la venue du Christ concernait tous les hommes)

L'Épiphanie se célèbre le 6 janvier, mais ces derniers temps l'Église catholique a préféré la fixer au premier dimanche qui suit le 1er janvier.

Quant à la galette des Rois (une réminiscence des Saturnales romaines et de la fête païenne du Soleil, lequel était représenté par une galette ronde), si l’on en croit les historiens, la fameuse fève cachée dans le gâteau rappellerait l'Enfant Jésus que les mages, les yeux fixés sur leur étoile, avaient mis pas mal de temps à découvrir. Vous n’oublierez pas ce détail, j’en suis sûr, lorsque vous dégusterez votre galette.

 

Notons encore que si en France les enfants reçoivent des cadeaux à Noël (les adultes aussi, d’ailleurs, sans doute parce qu’ils sont restés de grands enfants), en Belgique c’est Saint Nicolas (le six décembre) qui leur apporte des jouets. En Espagne, par contre, ces sont bien les rois mages qui remplissent cette fonction le six janvier.

Lorenzo Monaco, l'Adoration des mages (vers 1422), Florence, Gallerie des Offices

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08:25 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (9)