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18/05/2010

Obscurité (27)

  

 

 

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07:00 Publié dans Prose | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature

Commentaires

Monsieur l'Auteur joue avec nos nerfs...
On s'interroge sur l'amie de la mère, que s'est-il passé pour que cette maison soit à l'abandon avec des choses intimes dans le grenier ? Et ces enfants sont bien mûrs pour se poser tant de questions sur les photos, serait-ce plutôt que l'instance narrative est partie ailleurs ? (sourire)
En tout cas je serais d'accord avec Natacha, la brute de chasseur est trop minable pour venir se montrer au grand jour et le tunnel ma foi, je l'y bloquerais bien et l'y enfumerais...

Écrit par : Michèle | 18/05/2010

@ Michèle :
« que s'est-il passé pour que cette maison soit à l'abandon avec des choses intimes dans le grenier ? »
C’est une ancienne ferme dont la date de construction remonte à plusieurs siècles. Rien d’anormal à ce qu’il reste quelques « souvenirs » des temps anciens dans le grenier, non ? Il ne reste de toute façon pas grand chose et celui-ci est presque vide par ailleurs. Manifestement ces photographies et ces vêtements n’ont pas appartenu à l’amie de la mère, qui a acheté la maison il y a une vingtaine d’années.
Et puis la maison n’était pas à l’abandon. L’amie est partie depuis un certain temps (voyage ? Travail à l’étranger ? Rencontre amoureuse ? ) et avait soigneusement fermé tout à clef, y compris le souterrain, barricadé par des planches clouées. Pour le reste, nos amis n’ont eu qu’à puiser dans les armoires pour trouver des draps et faire leur lit.

« ces enfants sont bien mûrs pour se poser tant de questions sur les photos » Exact et je le dis par ailleurs. Ils sont un peu dépassés, ne perçoivent pas tout, mais devinent intuitivement des choses quand même. C’est ce que je faisais quand j’avais dix ans et que je contemplais de vieilles photos chez ma grand-mère. Je me demandais qui étaient ces gens inconnus, quelle avait été leur vie. Quel sens finalement avait eu cette vie. Ils semblaient tous si ridicules sur ces photos, avec leurs costumes démodés et leurs sourires figés.

Écrit par : Feuilly | 18/05/2010

ça fait rêver une maison tellement ancrée dans le passé qu'y subsistent des effets ayant appartenu à d'autres personnes que les derniers habitants... Elle me plaît cette amie de la mère, qui n'a pas tout réinvesti, n'a fait dévier aucune ligne de force...

Écrit par : Michèle | 18/05/2010

Le tunnel est magique. Il me semble qu'aucun mal ne peut venir de là.
Et si c'était l'amie qui était revenue, seule, tremblant de peur, se cachant non loin?
Et si, les histoires pouvaient être belles?
Etes-vous forcé, vous l'auteur, de nous faire replonger dans la médiocrité ou le malheur?

Écrit par : Natacha | 18/05/2010

A ce stade je veux inquiéter, faire sentir que, comme dans la vie, il y a un danger potentiel.
Je n'ai pas dit qu'il était réel.

Pour le reste, désolé, mais ceci n'est pas un conte pour enfants (sourire). Il y a des moments où cette histoire permet de rêver, d'autres au contraire où tout devient plus sombre.

Écrit par : Feuilly | 18/05/2010

A 10 ans vous aviez ce genre de pensées existentielles dites-vous ?

Ou bien vous étiez précoce ou bien je suis très en retard car en ce qui me concerne c'est maintenant que je les ai (peut-être pour des raisons conjoncturelles il faut dire) !

En tout cas j'adore ces réflexions sur le défilement de la vie à partir de vieilles photos.

Écrit par : Cigale | 20/05/2010

@ Cigale: Non, je vous jure qu'à dix ans je me demandais quelle vie étrange ces personnages étrangement habillés et étrangement coiffés pouvaient bien avoir menée.

Ils étaient tous ridicules sur ces vieilles photos et en même temps je me rendais compte que le seul souvenir qu'ils avaient laissé, c'était cette photo. Drôle de destinée.

Écrit par : Feuilly | 20/05/2010

Oui mais c'est plus tard qu'on se dit avoir eu ces pensées à 10 ans. Se rappelle-t-on ce qu'on a pensé 'vraiment'. N'interprète t-on pas, plutôt, des impressions qui reviennent à l'évocation des images d'alors ?
Ce qui revient peut-être au même. Je crois qu'on pense des choses sans doute très complexes mais qu'on oublie ces pensées-là, qu'elles viennent nourrir tout ce qu'on devient.
Je serais comme Cigale, l'impression de redécouvrir la lune à tout moment... La fraîcheur d'esprit quoi...

Écrit par : Michèle | 20/05/2010

Les commentaires sont fermés.